Isabelle me nourris à la petite cuillère trois fois par jour. Astoria vient me voir et tente de me parler toute les heures. Le garçon froid vient deux fois par jour chercher un bout de papier avec ma température et ma tension.
Je sais que j'ai passée deux jours sanglée au lit. Isabelle parle avec moi de temps en temps. Enfin, elle ne parle pas, elle mime.
Elle m'a expliquée a l'aide de signe qu'elle n'était pas muette, mais qu'elle ne parlait pas ma langue. Elle la comprenait, mais la sienne n'arrivait pas à se plier au caractéristiques de la langue française.
Et la langue qu'ils parlent tous est la langue des démons.
Aucun écrit n'en a jamais fait allusion, aucun Enchanteurs n'en a jamais entendu parler, voilà donc pourquoi Isabelle et les autres enfants le parlent : personne n'aurait pu comprendre un traitre mot.
C'était sa langue maternelle, et elle était si compliquée qu'il lui était presque impossible de parler une langue mortelle. Seul les enfants favorisés dès l'enfance arrive à parler le français.
Astoria vint pour la énièmes fois me voir. Cette fois, elle porte un short rose et un débardeur blanc, ses cheveux sont coiffé en deux nattes symétriques.
Elle avait l'air d'une ado trop vite grandie.
Elle avait l'air innocente.
Elle s'assoie en tailleur au bout de mon lit et sort une barre Kinder.
Isabelle reste stoïque, telle une statue. Astoria défit l'emballage de sa barre chocolatée et tandis qu'elle la mangeais avec gloutonnerie, elle parla :
- Tu sais ma belle, d'après ce que Mère m'a dit et ce que mes enfants ont vus, tu contrôlerais l'énergie et l'électricité. C'est rare. Mais je dois avouer que je m'attendais à mieux pour ma descendante.
Le rappel de ma paternité avec elle me fit serrer les poings. Je vis Isabelle ciller, mais elle ne bougea pas. Astoria avala sa dernière bouchée de Kinder avant de reprendre :
- Vois-tu, ma petite armée se prépare depuis très longtemps. Les enfants qui sont ici sont beaucoup plus âgés qu'ils n'en ont l'air. Tiens, prends donc Isabelle, tu lui donne quel âge ?
Je dévisageait Isabelle. Immédiatement, je lui en aurai donné dix ou onze. Mais son regard, toujours son regard, faisait plus vieux.
- Je ne sais pas, dis-je. Dix ans? Onze?
Astoria sourit en dodelinant la tête.
- En apparence. Mais Isabelle est née le douze janvier de l'an mille neuf cent. Elle a cessé de grandir le dix-sept février en mille neuf cent onze, un mois après son onzième anniversaire. Depuis, elle sert mon armée. Elle a plus d'un siècle.
Isabelle pinça les lèvres. Son visage de marbre se fissurait. Et moi, je n'avais pas de mal a croire qu'elle avait plus d'un siècle : Circé avait bien eu l'air d'une ado alors qu'elle avait plus de deux mille ans. Astoria sourit, puis ajouta :
- Isabelle est née le jour de la sainte Isabelle, mais d'après les registres officiel, elle est morte peu de temps après l'accouchement. En réalité, sa respiration c'était juste très ralentie, en même temps que son cœur. Les médecins l'ont mise à la morgue alors qu'il devait lui rester une bonne heure devant elle. Je passais par là et je l'ai vue. J'avais commencé depuis peu à recruter. Elle faisait une recrue idéale.
Astoria sourit, visiblement fière d'elle. Isabelle serrait tellement fort le métal de mon lit que ses jointures était blanche. Mais son regard était toujours inexpressif.
Ont l'avez entrainée, que dis-je, conditionnée pour qu'elle cache ses émotions. Astoria continua :
- Mon Armée est constitué d'enfants ne dépassant pas, physiquement, les seize ans. Même si, neuf fois sur dix, l'enfant est âgé de moins de douze ans. C'est beaucoup plus attendrissant, un enfant au visage rond et aux boucles blondes qu'un ado avec de l'acné. J'entraîne ces enfants depuis les années vingt, et je peux te dire que ce sont des tueurs. Mère m'avait demandé de construire cette Armée après qu'elle ait visitée un endroit où des enfants sont sélectionnés pour rentrer dans ce qu'ils appellent "la Force". Ne me pose pas de question, je ne sais rien de plus. Mais je sais une chose : je te veux dans mon Armée. Et peu importe comment tu y entreras, de grès ou de force, mais tu deviendras soldate dans mon Armée, tout comme Isabelle ici présente.
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Ozélia l'Enchanteresse et l'Armée Sans-Cœur TOME 2
FantasyBon. Pour un travail d'école, je dois rédiger un carnet. Sur comment je vois les choses, comment je les vis, les penses... Un peu comme le premier carnet. Attendez...Quel premier carnet? Il n'a jamais eu de premier carnet! Il n'a jamais existé aucun...