Marie et Thérèse

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- C'est bien d'avoir des rêves, dis-je.
Astoria sourit et ordonna quelque chose à Isabelle dans la langue des Démons avant de partir. Arrivée sur le seuil de la porte, elle se retourne et dit :
- Nous sommes le vingt-cinq décembre. Joyeux Noël et surtout : Joyeux anniversaire, ma chérie.
Je grinçait des dents. Se moquait-elle de moi ou étions nous vraiment le vingt-cinq ? Elle partit. Elle ne mentait pas. Nous étions le vingt-cinq. J'avais quatorze ans.
Wouhouhou!!
Isabelle entreprit de me dé-sanglée. Ma "joie" redescend.
Mes membres sont ankylosé et j'ai bien l'impression que mes jambes ne me porteront pas. Isabelle le voit, car elle appuie sur un bouton et deux filles arrivent sur-le-champ, comme si elles n'avaient attendues que sa. Elles se postent juste devant moi. Isabelle se racle plusieurs fois la gorge, comme si elle allait faire un gros effort de prononciation. Elle fait un geste élégant pour désigner la première fille, une grande blonde d'environ onze ans (en apparence) :
- M...Mmmm...
Elle se racle encore la gorge, tousse un peu et reprend :
- Mmm...Maaarrrrrrriiie, articule t'elle difficilement.
La grande blonde fait une révérence et Isabelle désigne la seconde fille, plus jeune, de neuf ans environ, avec des cheveux noir de jais, lisse et sec. Elle tousse encore une fois, se racle de nouveau la gorge sans cacher son exaspération :
- T... Thééééérrrrrrrrèèèèèèèseeeee.
Cette effort de prononciation à dû être vachement difficile pour elle, car elle se masse la gorge en avalant sa salive. Elle me lance un regard qui me supplie d'avoir compris.
- Marie et Thérèse, dis-je.
Isabelle pousse un soupir de soulagement et les deux filles font un bref signe de tête, elles sont moins chaleureuse qu'Isabelle. Marie s'approche et me saisit le bras gauche avec une force saisissante. Thérèse attrape mon bras droit et Isabelle me pousse pour me faire descendre du lit. Dès que mes pieds touchent les sol, mes jambes plient, incapables de supporter mon poids après être resté si longtemps inactivent. Marie et Thérèse me rattrapent et la minuscule Isabelle, qui m'arrive un peu en dessous de la poitrine, me maintien les épaules.
Marie et Thérèse restent muettes, soient par ce qu'elles n'ont rien à dire, soient par ce qu'elles ne savent pas le dire.
Tout doucement, pas à pas, les trois soldates me guident vers la sortie. Je débouche dans un couloir taillé dans la roche. Le couloir est humide, froid et sombre. Isabelle me lâche et sort un Bâton miniature d'une poche. Le Bâton grandit pour prendre la forme de celui qu'elle avait lors de l'attaque.
Ce qui me pétrifie.
Jusqu'à maintenant, j'avais vue Isabelle comme une amie, une connaissance, pas comme la fille qui a assommé Inès. Je tente de me dégager et Isabelle s'approche, son Bâton en acajou dans une main.
Elle forme un poing d'interrogation dans l'air.
- Tu... Tu as attaqué l'Académie! Dis-je.
Le visage d'Isabelle semble peiné, elle sort un papier de sa poche et griffonne à toute vitesse dessus. Marie claque la langue, désapprobatrice. Isabelle me montre le papier :
Je n'avais pas le choix. Je suis née pour faire sa. J'ai participé à l'attaque de l'Ecole Allemande et Russe. J'étais obligée.
Sa ne me convint pas vraiment, mais j'acquiesce. Isabelle tape son Bâton sur le sol et le creux au bout de celui-ci s'illumine, créant une torche. Elle s'avance dans le couloir, Marie et Thérèse me tirant à sa suite.

@ErinRoom (mon compte)

Ozélia l'Enchanteresse et l'Armée Sans-Cœur TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant