Chapitre 7 : Hôpital et glace

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Suite à sa crise, Jesse était resté enfermé dans sa chambre, ne désirant parler à personne. Il avait peur. Peur que si les autres agents découvre son attachement pour Hanzo, qu'ils le blâme, qu'il soit encore une fois remit en cause.

Il ne voulait pas perdre les personnes qu'il considérait comme sa famille. Mais ce foutu japonais hantait son esprit comme un fantôme, il revoyait en boucle son visage calme ou gêné, et avait l'impression de devenir fou.

Les cigares qui passait sous sa main d'une vitesse très déconseillée enfumait la pièce, qui était maintenant pleine de fumée grisâtre. Elle rendait la vision du cowboy opaque, et il somnolait.

Angela entra alors dans la pièce avec hésitations. Dès qu'elle vit toute la fumée, elle paniqua en pensant à un feu. Puis, elle toussa et reconnu l'odeur horrible que dégageait la pièce.

Jesse ! Mais ça va pas bien ??

Elle se précipita vers la fenêtre, et ouvrit les volets vivement, laissant un courant d'air, qui rafraîchit immédiatement la chambre, à son plus grand soulagement. Le cowboy ne réagit pas à ce geste, et continua son épopée dans sa somnolence. C'était comme si il s'était drogué. Il se perdait dans ses pensées si négatives.

Angela vit avec horreur qu'il était pâle comme un mort. Tremblotante, elle demanda, en s'approchant du lit où son ami s'était allongé.

Ça fais combien de temps que tu n'as pas mangé ?

Aucunes réponse ne sortit de la bouche du brun. Dans sa tête, il entendait la voix de la suissesse comme un bourdonnement sourd, et ses forces le quittait trop vite.

Vivement, elle lui attrapa les poignets, pour le faire réagir et s'aperçut qu'il ne résistait pas. Jesse avait beaucoup plus de force qu'elle, et aujourd'hui, elle eu la bizarre impression de lui faire de l'ombre.

L'image d'Angela dans les yeux de l'ancien délinquant n'était qu'une image floue et tanguante, la nausée lui monta dans la gorge.

La médecin regarda l'heure. Quinze heures. D'un éclair de lucidité, elle se rappela que Jesse avait refusé de manger la veille au midi, la faim lui manquant. Le soir, son impatience lui avait fait oublié le repas, et aujourd'hui, il ne s'était pas présenté ni au petit déjeuné, ni au déjeuné.

Avait horreur, elle se rappela aussi avoir sentit son ami se lever pendant la nuit pour vomir. Elle se rappela lui avoir donné des cachets anti-nausée, qui se prenait uniquement pendant le repas. L'heure tardive et la fatigue lui avait donné l'erreur d'être flemmarde, et d'affreux remords lui attrapèrent alors l'estomac.

Jesse était malade. Jesse faisait une crise d'hypoglycémie par sa propre faute idiote. D'un cris tremblant, elle appela Ana et Gabriel, qui se précipitèrent vers elle.

Dans la tête du cowboy, tout ce mit à tourner. Il ne ressentit aucune faim, mais un vide sidérale dans l'estomac. Il reconnu l'image de ses supérieurs le relevant et l'appeler pour le garder conscient, mais d'un souffle las, il tombait déjà dans les pommes.

***

Quand Jesse rouvrit les paupières, le vide dans son ventre avait disparut, même si une énorme fatigue était tout de même présente. Avec de douloureuses crampes, il réussit à se redresser, pour observer l'endroit où il était.

Une chambre blanche et plutôt petite s'étendait devant lui. Un autre lit à roulette semblable au sien mais vide était à ses côtés, et un pochette de sang reliée à une de ses veines de son bras pendait tranquillement. La mémoire lui revint. Sa crise, sa dépression, sa perte de connaissance.

Liberté | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant