Chapitre 9 : Riz

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Avant d'entrer, le cowboy hésita une dernière fois. Et si le japonais n'avait pas envie de le voir ? Finalement, il se décida comme courageux, et inspira longuement pour se donner de la force.

Jesse ouvrit la baie vitrée de la chambre d'Hanzo. La pièce étant vide, il devina la présence du japonais dans la salle de bain d'à côté, car l'eau qui coulait provoquait un petit bruit de fond agréable à l'oreille.

Pensif, il décida d'attendre silencieusement en s'asseyant sur le lit de l'héritier.

Le brun observa la grande pièce qui s'étendait devant ses yeux. Il la trouvait toujours aussi froide. Avec dégoût, il s'aperçut que rien que la pièce principale était plus grande que son petit appartement dans le Nouveau Mexique de sa jeunesse.

Et encore. Vus les trois portes, sans compter un qui devait être l'entrée, la chambre devait être encore plus grande en tout. L'idée que son seul habitant puisse s'y sentir seul effleura l'esprit du cowboy. En même temps.. Avoir un frère qui couche juste à côté et que celui-ci préfère faire la fête au lieu de passer du temps avec lui devait être blessant.

Jesse était fils unique. À l'époque cela ne l'avait pas vraiment dérangé, mais maintenant qu'Angela prenait dans sa vie la place de grande/petite sœur, il avait du mal à s'imaginer sans la suissesse à ses côtés.

La porte en face de lui s'ouvrit, sur Hanzo, en kimono, les cheveux encore trempés. Cette image du japonais planta immédiatement une flèche dans le cœur de l'ancien délinquant, qui je pu s'empêcher de divaguer sur le torse mi apparent du noiraud, où il remarqua un début de tatouage bleu.

Le ninja tressaillit, et sortit son sabre de nul part pour le diriger vers le cowboy, qui manqua d'hurler comme une fille.

Les deux hommes se fixèrent, et Hanzo rangea son katana en lançant un regard surprit à l'espion.

Je ne t'attendais pas si tôt. Jesse eu un sourire séducteur.
— Mais tu m'attendais. Le jeune héritier arqua un sourcil dédaigneux.
— Pas tellement.

Le cowboy ria, et suivit des yeux le sabreur qui ouvrit le balcon afin d'égoutter sa chevelure. Alors que le brun laissait son regard parcourir le corps musclé de l'héritier à travers son kimono légèrement humide, ce dernier sentait le regard intense du cowboy dans son dos, et son cœur s'affoler doucement.

Il ravala ses sentiments idiots et inutiles, et se tourna en s'attachant les cheveux en un chignon rapide.

J'imagine que tu te restaures ici. Jesse eu un sourire amicale.
— J'espère que j'te dérange pas. Hanzo partit dans une des pièces adjacentes à sa chambre.
— Absolument pas.

Curieux, le brun le suivit, et le regarda sortir deux bols d'un placard et un paquet de riz. Il l'observa avec attention mettre de l'eau à chauffer dans une drôle de machine ronde et blanche. Sans vraiment prêter attention à son invité, l'héritier prit une table pliante, la plaça au milieu de la pièce, avec deux coussins à côtés.

Il posa les deux bols face à face, et retourna dans la pièce qui ressemblait à une petite cuisine, et prit deux sachets de baguettes pour les ouvrir et les placer ensuite à côtés des bols.

En fronçant les sourcils, ahuri, il demanda.

Tu fais ta cuisine tout seul ? Le noiraud le jeta un coup d'œil, fronçant les sourcils à son tour.
— Bien sûr. Cela à l'air de t'étonner.
— Ben.. Il hésita. Je pensais que les riches se faisaient servir par des cuisiniers étoiles ou autres..
— Oui. Mais je préfère faire moi-même. Beaucoup de personnes riches sont mortes par poison de la part de leur cuisiner.

Liberté | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant