Mystrade - OS

Solitude.

Bonjour/Bonsoir !

C'est un texte assez différent (vous noterez ma productivité d'ailleurs) et ce n'est pas vraiment un Mystrade... Non ne partez pas je vous jure que c'est cool quand même !

Et un grand merci à @NWinn06 pour avoir relevé toutes mes erreurs dans le précédant texte, disons que la prochaine fois j'éviterai d'écrire en étant dans un état second. PASSONS.

J'espère que ça vous plaira, bonne lecture ! :)

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« La solitude subie, une agression. » Robert Sabatier ; Le livre de la déraison souriante.

Cette phrase avait prise sens plusieurs fois pour John Watson. La solitude l'avait frappé à chaque fois sans prévenir, elle débarquait sans qu'il ne s'y attende et ne repartait qu'après un certain temps. Elle s'était d'abord montrée une première fois pendant son retour à Londres après son séjour en Afghanistan. Cette solitude s'était faite discrète et et avait prise un peu de place chaque jour petit à petit dans son coeur et dans son corps. Il ne l'avait pas ressenti tout de suite mais en seulement quelques semaines elle avait réussi à devenir la personne la plus présente à ses côtés, le jour et la nuit elle était là, le faisant cauchemarder et souffrir mentalement et psychologiquement avant de repartir comme si de rien n'était.

Mais quand elle était revenue pour la seconde fois, John Watson avait pensé qu'il allait en mourir pour de bon. La solitude était de nouveau là, elle était réapparue après un coup de téléphone, après une chute, après un enterrement, après la mort de celui qui l'avait chassée à grand coup de déduction. Cette fois-ci elle n'était pas arrivée discrètement, elle l'avait frappé en pleine face et elle l'avait tabassé jusqu'à ce qu'il demande grace au ciel, jusqu'à ce qu'il implore et qu'il supplie pour qu'on lui rende son meilleur ami. Il avait pleuré avec elle pendant des semaines et des mois entiers, il était arrivé à un point où il ne se rendait même plus compte quand il pleurait, cela ne le dérangeait plus. Il avait vécu avec durant trois longues années avant que la solitude ne s'en aille de nouveau chassée à grand coup de déduction.

Et quand elle est revenue pour la troisième fois après la mort de sa femme John Watson pensait qu'il était maudit. Qu'il n'avait pas le droit au bonheur ni à l'amour alors il se résigna. La seule chose qui pouvait rester longtemps à ses côtés et qui ne disparaitrait jamais était cette solitude. Il ne pleurait plus et il ne vivait plus. Il se contentait de se laisser trainer par la solitude tout en gardant le sourire malgré tout pour les gens qui eux avait le droit au bonheur.

« La solitude la plus affreuse est celle qu'on trouve au milieu de la foule. » Adolphe d'Houdetot; Dix épines pour une fleur.

Cette phrase convenait plus à Gregory Lestrade qui, lui, n'avait jamais connu la solitude. Il avait toujours été bien entouré depuis le début, des conquêtes presque toutes les semaines lorsqu'il était au lycée, des amis toujours derrière lui, des parents fiers et présents pour lui et une femme et une fille qu'il aimait plus que tout. La solitude il ne l'entendait que dans les musiques, il ne la lisait dans les livres et ne la voyait dans le regard des pauvres gens qu'il enfermait en cellule de dégrisement. Non... Gregory Lestrade ne connaissait pas la solitude. Quand on lui demandait comment il allait il répondait toujours « bien. » sans vraiment réfléchir, après tout il ne pouvait pas se plaindre, il n'était jamais seul après tout, il voyait des centaines de gens tous les jours.

Mais il se demandait quand même qu'est-ce qui pouvait bien le faire autant souffrir ? Allongé dans le canapé de son salon, les yeux rivés sur son plafond, les larmes au coin des yeux il ne savait pas ce qui pouvait autant lui faire mal. De savoir que sa femme avec qui il avait passé plus de vingt ans le trompait et ne l'aimait plus ? Sûrement. De savoir que sa fille allait sûrement se réveiller le lendemain matin et le voir dans un état misérable sur ce canapé aussi sale et abîmé que son coeur ? Probablement.