La Justice de l'Homme || 24eme Texte

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- Cours ! hurla Stan.

Je sors de cette maudite pièce et longe en vitesse le couloir.

Devant moi, Stan appuyait​ frénétiquement sur le bouton d'appel de l'ascenseur.

- Allez... Allez ! s'énervait-il.

Je lanca un regard derrière moi, Phil ne nous suivait pas. Etrangement il restait immobile, ses pieds baignant dans la marre de sang des deux policiers qu'il venait de tuer, son arme toujours en main.
Quelque chose clochait.

L'ascenseur arriva enfin.

Mon coeur s'arrêta de battre quelques instants.

Les portes s'ouvrirent et à l'intérieur, mon père, et quatre hommes en scaphandre blanc derrière lui.

Je ne m'y attendais pas du tout.

Stan fit quelque pas en arrière avant qu'un des hommes lui mît un violent coup de poing en plein visage.

Il s'effondra à terre.

- STAN !!

Mon père leva lentement sa tête et me fixa droit dans les yeux.

- Saisissez- le, murmura t-il.

Trois des hommes en blanc s'avancèrent vers moi, et un se dirigea vers Stan, inconscient.

Phil etait derrière moi, et mon père juste devant. J'étais coincé.

C'était la fin.

Je ne voulais pas qu'ils me touchent... cela ne devait pas se terminer ainsi... pas comme ça ! Mais je n'avais plus de force pour lutter, encore.

Mes mains attachaient derrière le dos, ils me dirigèrent droit vers Phil.

Plus j'avançais, plus ce dernier levait son arme, droit vers moi.

Je marchais à présent sur le sang des policiers.

Phil colla le bout de son arme contre mon front, luisant de sueur.
Des gouttes glacées perlaient sur mon visage.

- T'est qu'un sale traître.

- Je sais.

- Et Tom...

- Sans ton père, il se serait suicider depuis longtemps.
Il l'a sauvé, jusqu'à que tu vienne tout gâcher...

- La police va bientôt débarquer...

- Tu l'as tué !

Il s'énerva soudain. La haine dans ses yeux étaient effrayante. Ses orbites étaient teintés d'un rouge-sang.
- Tu as tout foutu en l'air ! continua-t-il.
Qui es tu pour t'opposer aux jugements d'adultes ?
Qui es tu pour te mêler de la société ?
Tu as tué mon frère !

Il chargea son arme.

Je fermais les yeux...
C'était la fin.

- Au fait, reprit-il plus calmement. C'est moi qui ai tiré sur ta mère.

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