La Justice de l'Homme || 10eme Texte

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Le crime d'Anne ( II )

Je toque trois fois.

Je suis convoqué dans le bureau du directeur de l'internat.

J'essaie de cacher mon émotion et ma joie. Je suis tellement émue ! Ce dont j'ai toujours rêvé se réalise enfin ! J'essaye d'imaginer à quoi ressemble mes nouveaux parents. Je promets de les aimer en retour de toute l'affection qu'ils me porteront.

J'essaye de ralentir les battements de mon cœur et ouvre la porte du bureau, mais à ma grande surprise, je vois ma sœur assise devant le directeur.

Je ne réalise pas très bien.

Et puis tout devient logique. Les personnes ont sûrement voulu nous adopter, ma soeur et moi en même temps.

Je m'assoie doucement à côté d'elle et lui adresse un petit sourire.

" Ah te voilà, dit le directeur. Ta sœur et moi t'attendions.

J'ose penser que vous savez pourquoi vous êtes ici, poursuit-il.

Un couple souhaite adopter l'une d'entre vous !"

L'une d'entre nous ?

Il prononce alors le nom de ma sœur, et le monde s'écroule autour de moi.



Non... Ce n'est pas vrai, pourquoi elle ?

Et moi je ne le mérite pas ? Pourquoi est-ce toujours ma sœur qui a le droit de mener une vie parfaite, remplie d'amour et de bonheur ?

C'est injuste, elle ne s'imagine pas tout ce que j'ai pu endurer.

Elle n'a pas le droit de prendre ma place !



Mes larmes brûlantes coulent à flot sur mon coussin. Je reste dans mon lit toute la journée.

" -Je sais, c'est horrible, me réconforte Laure. Mais vois le bon côté des choses, au moins, on restera plus longtemps ensemble...

- Le bon côté des choses ?! Parce qu'il y a un bon côté dans tout ça ?!

J'ai été battu toute mon enfance, puis mes parents sont mort et je me retrouve maintenant dans ce fichu internat, sans vie, sans bonheur ! Tu crois que tu fais mon bonheur ? Détrompes-toi, sache simplement que tu n'es rien pour moi. Tu es juste une personne qui me fait passer le temps, en attendant le vrai bonheur.

Je me rends compte que j'avais hurlé en prononçant ces horreurs.

Laure semble dévastée et ses yeux contiennent à ce moment précis toute la tristesse du monde.

Je venais de détruire quelque chose de précieux.

Elle me tourne alors le dos et s'en va, sans dire un mot.

Je hais ma sœur.



Je m'avance vers un lit rose ou une jeune fille dort. Mais elle se réveille d'un coup, son visage horrifié, elle crie et se jette hors du lit. Alors je la rattrape par le bras avec violence et la met à terre.

En effet, je prends la petite et... non ... Je, enfin la personne sors un couteau de cuisine je ne sais d'où, et poignarde la petite fille.

Je mérite de trouver le bonheur.







"- Josh...

Ma mère me fixa droit dans les yeux

- Je t'aime. "

Justifiez vous l'acte d'Anne ?

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