La Justice de l'Homme || 9eme Texte

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Le crime d'Anne

Un accident de voiture

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Un accident de voiture.

Voilà comment mes parents sont morts.

Un internat.

Là où nous nous sommes retrouvés ma petite sœur et moi.

L'adoption.

Tel est le rêve auquel j'aspire.

Je mérite de trouver le bonheur.

Ma sœur a maintenant 6 ans et moi 17.

Quelque part, je me dis que la mort de mes parents est ce qu'il pouvait m'arriver de mieux.

Allez-y, trouvez moi cruel. De toute façon il ne sont pas plus cruels que moi.

Ils me battaient une fois par semaine à l'époque où ma sœur n'était pas encore née.

Et puis tout à coup, elle est venue au monde. Et tout a fini par cesser.

Les cris, les coups.

A vrai dire ils ne s'occupaient plus de moi, bien trop accaparés​ qu'ils étaient à la chouchouter, à l'aimer.

Ils ne m'avaient jamais désiré, tandis qu'elle, oui.

Quand nos parents sont décédés, elle avait versé quelques larmes, mais moi, non.

Alors je suis là, en train de manger dans ce grand réfectoire morose. Je veux retrouver une vie, ma vie. Celle que je mérite depuis le jour de ma naissance.

" - Ah salut Laure.

- Salut Anne !

Laure est ma première amie, la seule que je n'ai jamais eu.
Grâce à elle, j'avais ressenti une nouvelle émotion.
Le rire.

Je sais bien que ça existe. Les gens autour de moi l'utilise quand quelque chose de drôle se produit, ou bien lorsqu'une personne fait une blague.

Je ne ris qu'en présence de Laure. Je ne veux partager ce moment qu'avec elle et personne d'autre.

- Alors quelqu'un aujourd'hui ?

- Non et toi ?

- Non plus.

C'est la première chose qu'on à l'habitude de se dire mutuellement, tous les matins en mangeant ensemble.

Trouver quelqu'un veut dire, que des parents adoptifs ont bien voulu de nous.

On sait bien qu'un jour ça arrivera, mais on aime pas trop en parler ensemble, car cela signifie que l'on devra se séparer.

Laure n'avait pas perdu ses parents. Elle n'en avait jamais eu plutôt. Elle ne sait comment se représenter dans une vie de famille, et que pour elle, je suis sa propre famille.

Et puis un jour ;

- Ah salut Laure.

- Salut Anne !

- Alors quelqu'un aujourd'hui ?

- Non et toi ?

- Oui. "

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