La Justice de l'Homme || 2eme Texte

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Survivre

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Survivre.

Tel était le mot que Stan avait en bouche en se levant le matin, et en se couchant le soir. Ça ne faisait pas longtemps qu'il venait de trouver un abri. Un grand et beau saule pleureur qui prenait autant de place que la tristesse qu'il incarnait, laissant traîner ses longues branches avachies sur lui-même.

Ce n'était qu'ici où Stan pouvait enfin se sentir en sécurité. Non pas des animaux, ils n'y en avaient plus sur terre depuis un bon bout de temps. Il ne craignait pas les hommes non plus puisqu'eux aussi n'étaient plus là. Ici, il n'y avait plus rien. Plus personne. La ville était déserte.

Tout était calme et silencieux lorsqu'il s'était réveillé il y a deux mois déjà.
L'apocalypse, s'était-il dit.

Il était seul à errer dans les rues lorsqu'il s'était vite rendu compte que son ventre criait famine depuis des heures durant.
Bref, cet arbre se situait au milieu d'un long champs de blé, ou du moins ce qu'il en reste. Mais ici, dans cet enfer infini, Stan n'avait pas le temps de réfléchir. Il devait survivre.

Mais survivre à quoi ? Eh bien à la ​cloche. Toutes les heures, elle sonnait. Pendant cinq minutes, environ. Il ne savait pas exactement combien de temps en vérité, car là où il se trouvait, la notion du temps n'existait plus. Les horloges s'étaient arrêtées de tourner. Toutes.

Et donc, quand la cloche sonnait, une imperceptible frayeur remuait en sa poitrine. Il ne savait pas pourquoi, ni comment. Mais il devait courir. C'était plus fort que lui. N'importe où mais il devait courir pour échapper. Échapper à la mort peut être. Il n'en savait rien car ce qui le poursuivait quand la cloche sonnait n'était ni humain, ni animal ; il s'agissait de quelque chose de différent, quelque chose d'autre. Une présence n'ayant jamais appartenu au monde vivant autrefois.

Une fois que la cloche avait cessée de sonner, il devait faire vite avant la prochaine heure. Il fallait chercher de quoi se nourrir car cinq minutes à courir sans stopper n'est jamais facile. Puis il ramenait un peu de nourriture non-avariée trouver dans les magasins et les centres commerciaux.

Stan s'était habitué à la solitude. La solitude a toujours fait partie de sa vie. Il n'aimait pas les autres, ni le monde en générale. Donc ce n'était pas le fait d'être complètement seul qui le dérangeait, bien que ce changement de vie lui avait apporté un grand bouleversement évident. Il ne comprenait toujours pas ce qu'il faisait ici. La seule chose qui le maintenait en vie était le désir inexprimable de se souvenir de son passé.

Car avant s'être réveillé dans son lit ce chaud matin de mai ; avoir fait sa toilette comme d'habitude pour aller au lycée et s'être aperçu finalement que toute sa famille avait disparu, ainsi que tout le reste des habitants de la ville et ne savait pas jusqu'où encore ; il n'avait aucuns souvenirs. Et ça le rendait complètement fou. Il avait toutes les raisons de se suicider ici, mais cette dernière était bien trop puissante pour la laisser tomber.

Le monde était mort aujourd'hui. Sa fin dont tout le monde avait tant parlé était effroyablement arrivé. Stan ne savait ni comment ni pourquoi. Il s'était tout simplement réveillé dans son lit comme tous les matins. Il était le seul survivant. Mais de quoi ? Il ne le savait pas et ne le saura probablement jamais.

Et alors ce fut donc aujourd'hui qu'il décida de mettre du piment à ce cauchemar bien trop morose. Courir le faisait toujours peur certes ,mais qu'y avait-il derrière lui à ce moment-là ? Lorsque la cloche sonnait, qu'allait-il se passer si il s'arrêter tout simplement de bouger ? Eh bien, c'est ce qu'il allait voir... La prochaine sonnerie n'allait pas tarder, et il était bien décidé à rester assis sous cet arbre. ​En sécurité.

Mais lorsque c'est de nulle part que ce son sinistre perça le ciel, ou sa tête,- il n'en savait rien- Il se mit à hurler et ses jambes tournèrent. Et il courrait. Comme à son habitude. Mais pourquoi ? Que va t'il se passer si il contrait ses élans inexpliqués de survie ?
​Arrête de courir se répète-il à bout de souffle.

Aller s'encourage t-il.

Soit plus fort qu'ici...

Soit plus fort que tout ,

Sois plus fort que toi !

Et il s'arrêta net.

La cloche sonnait toujours et il était pétrifié. C'était la première fois qu'il entendait ce son sans être en action. Il attendait encore et encore, écoutant sa respiration haletante qui ne se calmait toujours pas vu son arrêt d'effort immédiat.

Et puis sa vue se floua, ses yeux se fermèrent tout seul. Un mal de tête affreux le mit à terre. Et il s'abandonna à la noirceur profonde et sombre de son sommeil, qu'il espère durer éternellement.



Stan se réveille dans son lit. En se levant, il sent le doux soleil de mai embaumait ses jambes nues,et une douleur gênante sur son épaule gauche.

Il s'habille et s'apprête pour aller à l'école. Lorsqu'il descend les escaliers, il ne voit personne assis à la table du séjour. Chose étrange puisque sa mère était toujours là avec son café.

Maman ? crie-t'il.

En effet, il sent déjà que quelque chose, qu'un petit détail n'était pas comme à son habitude aujourd'hui.

Maman ?! hurle-t'il plus fort.

Alors il s'intéressa à la porte d'entrée qui l'appelait nerveusement en grinçant ​sur ​ses gonds.

Il sortit dehors et vit la rue.

L'apocalypse pensa t'il.




Salut Toi ;Voilà pour ces deux premiers chapitres !Tu as donc compris que Anne et Stan vivait un système de boucle (et qu'il y avait quelques similitudes entre les deux textes

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Salut Toi ;
Voilà pour ces deux premiers chapitres !
Tu as donc compris que Anne et Stan vivait un système de boucle (et qu'il y avait quelques similitudes entre les deux textes.)
Mais comment ?
Et pourquoi ?

Qu'en as tu pensé ?
J'attends ton commentaire avec impatience ;)

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