Bullying Fr

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          Un nouveau coup d'épaule et je me retrouve au sol, une énième fois. Je fixe un point invisible en subissant les rires moqueurs de mes camardes à l'origine de cette chute habituelle. Je garde mon calme, encore une fois. Puis je me relève péniblement, épuisé de toute cette mascarade, pour rentrer à mon tour dans la salle de classe. Je m'arrête devant mon bureau, recouvert une nouvelle fois d'insulte en tout genre qui manquent d'originalité. Je soupire de ce quotidiens, accroche mon sac à ma chaise et me dirige au fond de la classe pour rejoindre mon casier. Après avoir trébuché sur une jambe tendue trop vivement pour être naturelle au milieu de l'allée, je l'atteint enfin pour sortir le nécessaire qui rendra sa grâce à mon espace de travail, trop souvent souillé. J'ai à peine le temps de finir de frotter que notre professeur arrive enfin. On le salue tous et on l'écoute blablater jusqu'à ce qu'il nous annonce l'arrivé d'un nouvel élève. J'aurais pus déjà être au courant si je n'avais pas toujours mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles pour ne pas entendre les quelques insultes matinales sur mon passage. Je ne prête guère attention à ce nouveau futur bourreau et je gribouille déjà quelques dessins sur mon carnet, la tête ailleurs. Je ne prends pas la peine d'écouter le prof qui fait son cours d'anglais, je ne comprends rien en cette langue et je sais déjà que mon classement en cette matière est le plus bas de la classe. L'heure du déjeuné arrive. Une délivrance pour certains mais pas pour moi. J'attends comme a mon habitude que ceux qui veulent manger ailleurs partent de la salle, espérant pour une fois me retrouver enfin seule. Manque de pot, ou poisse habituelle.

« File moi ton repas »

« Je n'en ai pas »

« Alors ton argent débile »

Je lui passe les quelques précieuses pièces que j'avais emmené, espérant pouvoir avaler quelque chose de comestible aujourd'hui, sans protester. J'ai bien compris depuis le temps, que ça ne sert à rien de discuter avec la décoloré, ça n'a toujours fait qu'empirer la situation et cette fille superficielle avec ses deux chiens de compagnie finie toujours par avoir ce qu'elle veut de toute façon. Après m'avoir traité une nouvelle fois et mis une tape derrière la tête, elle s'apprête à s'éloigner.

« Qu'est ce que vous faites ? »

Mon cœur ratte un battement et je relève vivement la tête vers la provenance de cette voix. Je regarde le nouveau avec de grands yeux, lui demandant sans bruit si il est fou et même si il a bien reçut le message, il continu.

« C'est son argent, pas le tient »

« Et en quoi c'est ton problème le nouveau ? »

« C'est mon problème puisque je fais partie de cette classe aussi maintenant »

Elle s'approche doucement de lui.

« Aller, je vais laisser passer pour aujourd'hui parce que tu viens seulement d'arriver et que tu ne pouvais pas savoir »

Elle lui tapote la tête comme elle le ferais à un chien puis s'en va enfin.

« T'es fou ? »

« Tu ne devrais pas te laisser faire »

« C'est parce que j'ai ouvert ma bouche comme tu viens de le faire que je suis dans cette situation »

L'ancien paria qui ce trouve à l'autre bout de la classe me jette un regard désolé.

« Je ne regrette pas PilMo »

Il me fait un triste sourire puis baisse la tête, ce rappelant sans doute ce jour là où tout a changé, autant pour lui que pour moi. Je vois le nouveau ce lever et s'installer sur la chaise du bureau qui ce trouve devant le miens, face à moi.

« Raconte »

« Écoute heu... »

« NamJoon »

« Ouais, NamJoon, tu devrais vraiment pas me parler, tu viens d'arriver, comme le dis Nara : tu es nouveau, tu ne peux pas savoir. Mais si tu ne veux pas que ta réputation soit complètement anéantie ou qu'elles te rende la vie impossible, reste loin de moi et surtout laisse tomber »

« Et si je n'ai pas envie ? »

« Alors t'es complètement taré, je rigole pas »

Il me souris, créant des fossettes sur ses deux joues, puis dépose un sandwich sur ma table avant de ce lever et de partir les mains dans les poches. Je reste abasourdie par cette étrange gentillesse ou grande débilité et fixe ce qui semblait être son repas, puis la porte où il a disparu. Mon regard perdu s'arrête sur PilMo qui hausse les épaules, tout aussi surpris que moi.

La fin de la journée ce passe normalement : bousculades, insultes. Le nouveau ne fait aucune autre tentative chevaleresque et tant mieux. Je rentre chez moi épuisée de cette journée, comme à mon habitude. Je salue à peine ma mère qui ce trouve dans la cuisine et pars m'enfermer dans la salle de bain, où je peux enfin me retrouver avec moi-même.

I'm back ! Déjà ouais. J'espère que ce sujet et cette fiction vous plairons et même si je sais pas encore vraiment où je vais avec cette nouvelle histoire, bah on va y aller au talent comme on dit ;P 

Bisous !