Chapitre 1/ Tombé du ciel

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Fond musical dramatique avec des effets sonores de vent et de tonnerre en arrière-plan. La scène s'ouvre sur un présentateur météo sérieux et consterné.

Présentateur : "Bonsoir à tous. Ici Info News 24/7, nous interrompons notre programme habituel pour vous apporter une nouvelle extraordinaire qui vient de nous parvenir. Après une violente tempête qui a balayé la région, un objet mystérieux semble être tombé du ciel."

Cut sur des images de la tempête, montrant des voitures renversées et des débris.

Présentateur : "Les habitants de Puente Antigo ont été témoins de phénomènes météorologiques exceptionnels. Mais ce qui a attiré l'attention de tous, c'est la découverte de cet étrange objet."

Cut sur des images du site d'impact, et des images floues montrant l'objet enveloppé d'une bâche par les autorités locales.

Je jette un regard exaspéré par la fenêtre, ou la pluie s'abat toujours de façon presque insultante. J'éteins cette foutue télévision et envoie valser ma télécommande à l'autre bout de la pièce, où elle heurte le mur en un claquement sec.

Et c'est ainsi que mon ridicule et unique pantalon s'envola vers d'autres cieux... Si les chaînes météo savaient effectuer leur travail je ne serais pas actuellement en train d'envisager de m'habiller avec mon rideau de douche. Tous mes vêtements envolés ! En même temps qui est assez bête pour laisser ses habits dehors le soir par risque de tempête ?

Je me maudis, moi et cette habitude stupide de compter aveuglément sur des prévisions météo. C'est bien ma veine. Le vent hurlait comme un fou, et la pluie, n'a évidemment pas attendu mon retour pour s'abattre. Et mes pauvres vêtements, abandonnés à eux même sur la corde à linge, ont été emportés dans la tourmente, sans doute déjà dispersés à travers le quartier.

J'avance vers la porte d'entrée en poussant un soupir résigné, prête à affronter la pluie battante pour tenter de récupérer ce qui reste de ma garde-robe. Météo : 1, moi : 0.

Leçon apprise : la météo est parfois aussi fiable que le GPS de ma voiture.

Il faut quand même être une sacrée idiote pour faire une chose pareille, et ça tombe bien car s'il fallait choisir un adjectif pour me décrire, « abrutie finie » serait le plus complaisant à mon égard. De toute façon je n'ai jamais été le couteau le plus aiguisé du tiroir un seul jour de ma vie, et pourtant, 25 ans d'incompétence n'est pas un talent offert au premier venu.

J'ouvre précipitamment la porte et m'élance sous la pluie battante, mes pas résonnant dans les flaques d'eau. Mon regard se fixe sur un t-shirt qui pend désespérément autour d'un panneau de signalisation que je récupère à la hâte. Un peu plus loin, un sous-vêtement est accroché à une boîte aux lettres, mais un coup de tonnerre assourdissant me fait reculer brusquement. Depuis l'enfance, les éclairs et le tonnerre m'ont toujours terrifiée, et cette peur ne m'a jamais quittée. Ma culotte attendra.

En plus d'avoir des peurs d'enfant, je n'ai plus d'argent, je suis fauchée, sans un sou en poche, un véritable rat. Acheter un paquet de cigarette est devenu une épreuve du quotidien. Si le mot « pathétique » devait incarnait une personne, ce serait moi.

De plus mes repas, qui sont loin d'être composés de cinq fruits et légumes par jours, s'amaigrissent aussi vite que l'argent se réduit sur mon compte en banque. De toute façon, manger bio est un luxe réservé à ceux qui ont les moyens. Ici, tout ce qui ne sent pas mauvais est irrémédiablement consommable, peu importe la date sur l'emballage. Pour résumer ma situation, mon frigo est aussi plein que celui d'un éthiopien, je suis pauvre, au chômage et je n'ai presque plus de vêtements.

Je suis pitoyable, ma vie est lamentable et ce qu'il reste de ma garde-robe ne vaut guère mieux. Mon appartement quant à lui, qui porterait d'ailleurs mieux le nom de cabane de jardin, est sur le point de passer l'arme à gauche et de s'effondrer comme une tour de carte.

Morale de l'histoire : tout ce que je touche devient aussi lamentable que moi.

Alors que je contemple la situation misérable de ma vie, un éclair traverse le ciel, projetant mon ombre sur le trottoir. La pluie martèle de plus belle, comme pour laver les restes de dignité que j'aurai laissé sur le sol.

Je me précipite malgré moi dans mon appartement. La porte grince de protestation alors que je la referme derrière moi. Je m'effondre sur mon vieux canapé délavé qui me sert de lit, mes vêtements détrempés collant désagréablement à ma peau.

Le silence n'est interrompu que par le tic-tac incessant de ma montre et le bruit de la pluie frappant les carreaux de la vitre. Je fixe le plafond taché, me plongeant à nouveau dans ma lamentation. Mon estomac gronde, rappel de ma faim constante.

Je me redresse pour m'asseoir, plaçant ma tête entre mes mains. C'est comme si mes problèmes avaient pris une location à l'année. De la poisse en boîte, à croire que j'en mange tous les matins au petit déjeuner.

- « Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? »

Dis-je tout haut, comme si exprimer ma détresse aller comme par magie apporter une solution. Mes pensées dérivent vers des souvenirs d'une époque plus heureuse, où l'avenir semblait prometteur. Je me rappelle mon père et ma sœur, ma meilleure ami Max et mon ancien petit-ami Cody. Maintenant, tout cela semble appartenir à une autre vie, à une autre personne. Je suis seule et ma vie sociale et aussi florissante qu'un cimetière en hiver. Est-ce que je devrais rire ou pleurer ? Je me pose chaque jour la question.

Un violent coup de tonnerre retentis, faisant trembler les murs et rallumant ma télévision de façon presque surnaturelle. L'écran continu de s'afficher en boucle sur cette histoire d'objet tombé du ciel. Une étrange sensation de chaleur me parcourt, contrastant avec mes vêtement humides et l'atmosphère oppressante de mon appartement. L'idée de me faufiler sur le site et dérober l'objet en question me traverse l'esprit et résonne dans ma tête comme un écho incessant.

Ma petite voix intérieure me pousse à y aller et à prendre ce risque. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre de plus ?

Note importante : Merci d'avoir lu ce premier chapitre. Je suis en train de réécrire mon livre alors certains chapitres risquent d'être assez différents de celui-ci, que ce soit le style ou la qualité du texte. Si tu remarques ce changement à partir d'un certain passage, je te conseille d'attendre pour lire la suite qui arrivera très bientôt. ^^'

Je rajoute beaucoup de contenu, et fait de mon mieux pour corriger cette petite histoire que j'ai écrit il y a longtemps, merci d'avance pour ta patience. Laisse-moi un like si tu as aimé ! 😉

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