Le Recueil du Suicide

1- Moi 13 [C'est la fin.]

-Mademoiselle, le temps est écoulé.
Elle regarda alors sa montre, puis les deux hommes en noir qui venaient de sortir de nul part.
-Soit.
Ces derniers regardèrent le corps sans vie de l'homme. Ils haussèrent les épaules, comme si c'était banal.
Ils empoignèrent alors la meurtrière, qui n'opposa aucune résistance.

[...]

Ils étaient à présent dans une autre salle, entourée de mur en acier, sans aucune porte. Les deux hommes en noir disparaissèrent à nouveau, ne laissant aucune trace derrière eux. Elle, elle était assise et menottée sur une vieille chaise en bois. Une poignée d'hommes se tenaient devant elle, ils semblaient attendre un événement proche, très proche.
L'un d'entre eux avait un carnet en mains et notait minutieusement ce que lui chuchotait un autre à sa droite.

-Sa dernière volonté était de rencontrer l'homme qu'elle a aimé et tué si il n'avait jamais eu de dépression. Nous l'avons bien sûr réaliser, au profit des sciences, grâce à un émetteur implanté dans la chair, que nous contrôlons évidemment. Cet émetteur permet ainsi de se déplacer à travers le temps et également, les différents mondes parallèles que ce dernier a créé.

-Qu'est-il advenu de cet homme?

-Elle l'a tué.

-Lui aussi?

-Elle est effrayante.

-TAISEZ-VOUS !

Le plus vieil homme imposa le silence, et s'adressa alors à l'assassin.

-Toi, criminelle, es-tu prête à subir ce qu'a subi tes victimes ?

-Une balle dans le crâne.

Son chuchotement était bien distinct. L'assemblée recommença à débattre à voix basses et mélangées.

-TAISEZ-VOUS, J'AI ORDONNÉ.

Alors, ils se turent une deuxième fois.

-As-tu des derniers mots à nous soumettre avant ton exécution ?

-Ce n'était pas lui. Mais...Je vous remercie énormément. Cela m'a permit de faire un point sur ma vie, et sur ma mort. Il y a une dernière chose que j'aimerai dire...Il y a quelques minutes, dans cette autre monde où le temps passe plus rapidement, il avait quarante ans. Quant à moi...Dans cette dimension, je m'étais suicidée à l'âge de quinze ans. Je suis allée sur ma propre tombe, avec mon nom gravé dessus. Et j'ai alors compris, que sans moi, il n'était personne , sans passion, sans attention, sans amour, et que sans lui, je ne suis rien, qu'une fille lâche sans amis et vide de sens.

-...

-Adieu.

[PAN!]