Bonjour bonsoir ! Petit OS que j'aime bien c'est un ship assez particulier car vraiment pas répandu mais je l'aimais bien du coup j'ai écrit un truc sur eux (c'est CrazyBombWorld et El Nox pour ceux qui se demandent, allez voir leurs chaines c'est cool) bonne lecture :)
« Ça y est... C'est fini... T'as fini de me faire souffrir... T'as fini de jouer avec moi comme avec une vulgaire peluche. T'as fini de me rabaisser à longueur de temps. T'as fini de me prendre pour un con en me disant que tu m'aimes. »
Nox s'assit sur le canapé, et s'allongea sur le torse taché de Crazy, fermant les yeux, arborant un large sourire faisant ressortir sa petite canine, se plongeant dans ses souvenirs.
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Deux ans... Deux ans qu'ils étaient ensemble. La première année, Nox eut l'impression qu'elle n'avait duré que deux jours tant il était heureux, et puis ça a dérapé... Son compagnon devenait... distant. Pendant plusieurs mois, il subissait le recul de son aimé, ses paroles froides, ses mots d'amour sonnant faux, tels les cordes désaccordées de l'instrument de son esprit, tant il ne comprenait rien à cette situation. Et puis... Ces six derniers mois ont été les pires de l'existence du jeune homme aux cheveux blancs. Qu'est-ce que c'est six mois dans une vie ? C'est le temps qu'il faut pour briser un homme. C'était suffisant pour que l'on ait l'impression qu'il avait pris dix ans d'un coup. C'était suffisant pour passer d'un amour pur et sincère à une rage vengeresse.
Que c'était-il passé durant ses six mois ? Il s'est passé l'enfer pour le jeune homme. Son compagnon devenait violent. Le rabaissant au début, des mots froids, horribles, faisant descendre Nox plus bas que terre. Et puis... Les coups ont commencé. On passait de petites claques de rage quand le plus jeune était insistant face au comportement de son compagnon, à un véritable passage à tabac quand le tacheté rentrait chez lui, tard, sentant l'alcool et les femmes. Nox souffrait, endurait, se disant que ça allait lui passer, que c'était de sa faute à lui, s'il était en colère, s'il le trompait, qu'il méritait ce châtiment. Car à côté, Crazy pouvait se montrer tendre. Lui disant des mots doux, s'excusant le lendemain, soignant ses blessures... Mais toutes les blessures ne peuvent pas être soignées.
Un soir, Nox rentrait chez lui, sortit ses clés, déverrouilla sa porte, abaissa la poignée, et s'engouffra dans l'appartement. Crazy était là, affalé dans le canapé, à moitié endormi, sûrement ivre. Il regardait une émission abrutissante à la télévision dans un état léthargique, presque mort. Il sentit la main de Nox se poser sur son épaule, et son souffle chaud lui chatouiller l'oreille :
« Ça y est... C'est fini... T'as fini de me faire souffrir... T'as fini de jouer avec moi comme avec une vulgaire peluche. T'as fini de me rabaisser à longueur de temps. T'as fini de me prendre pour un con en me disant que tu m'aimes. »
Nox sortit le couteau de boucher qu'il avait dissimulé, et le planta dans le torse fin de son compagnon, encore, et encore, et encore... Sa peau de nacre fut vite souillée d'hémoglobine, les cris de Crazy, sonnait à ses oreilles comme une libération, la fin d'un calvaire, la promesse d'un renouveau.
Le jeune homme aux yeux clairs restait agrippé au tacheté, guettant l'ultime souffle, le tout dernier battement d'un cœur putréfié, le tout dernier instant d'existence d'un passé traumatisant.
Enfin, il n'entendit plus rien. Nox s'assit sur le canapé, et s'allongea sur le torse taché de sang de Crazy, fermant les yeux, arborant un large sourire faisant ressortir sa petite canine ensanglantée par les éclaboussures, ses cheveux nacrés salis par le sang, sa peau pure comme du cristal pervertie par ce rouge coulant tel la lave d'un volcan en éruption. Bientôt cette lave sera aussi froide que le corps de son ancien agresseur, bientôt il pourrira quelque part, aussi sec que son cœur perverti par le vice, bientôt Nox sera en paix. Car son passé est mort et enterré.