Chapitre 5

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P.D.V Newt:

Je passai donc une semaine entière de "repos", comme me l'avait ordonné Alex suite à l'examen du Doc. N'ayant donc pas grand-chose pour m'occuper, je traînai vers la forêt, discutai avec les Blocards. J'hésitai plusieurs fois à proposer mon aide à différentes personnes, mais ne le fit finalement pas car je savais qu'Alex serait au courant. Rester au Bloc sans rien faire m'insupportait. L'équilibre qui y régnait été fragile, personne n'avait le droit d'être fainéant au risque que tout s'écroule, autant physiquement que mentalement. Le dernier jour de ma semaine de congé, je m'endormis rapidement dans mon hamac, avec une certaine hâte d'être le lendemain.

Le même cri du Blocard chargé de nous réveiller résonna dans la hutte aux multiples couchettes suspendues. Je me préparai rapidement et me rendis avec joie à l'abri du Doc. Ce dernier m'ouvrit la porte avant même que j'eu frapper. Il me fit entrer, le sourire aux lèvres. Pour ma part, j'étais impatient de commencer le boulot. Nous nous assîmes chacun sur une chaise, face à face avec une petite table de bois entre nous. Le Doc sortit le cahier gravé WICKED et le posa sur le plan.

"- Pour aujourd'hui on va essayer de faire un simple anti-douleur, avec les instructions de ce truc, commença t-il en posant le doigt sur le livre, je vais pas te donner grand-chose à faire mise à part aller chercher les ingrédients.

- Très bien, approuvai-je.

- Ces remèdes vont vraiment changer la vie du Bloc t'sais! J'ai hâte qu'on les prépare, les blocards vont sûrement y voir l'espoir d'un vie meilleure..

- Attends, quoi? dis-je en levant un sourcil.

- Et bien, en ce moment tout le monde a un peu.. baissé les bras, quoi. Minho et les autres coureurs enchaînent les courses dans le Labyrinthe sans jamais trouver de sortie, alors forcément, ça détruit le moral, expliqua t-il, mais avec ces médicaments ça va déjà arranger un peu les choses!"

Je hochai la tête, pensif. Quatre années de suite que les coureurs parcouraient le Labyrinthe chaque jours. Ça paraissait clair que si il y avait une sortie, elle aurait déjà été trouvée.. Je soupirai et me concentrai sur ce que le Doc me disait, tâchant d'oublier ces pensées déprimantes. Michael me donna quelques instructions sur ce que je devais aller chercher, puis je sortis de la hutte en direction de la forêt. Nous avions parlé durant pas mal de temps et le soleil été déjà haut dans le ciel. Je croisai quelques blocards, tous occupés, puis je me rendis compte que je n'avais pas encore croisé la Nouvelle.. Je supposai donc que Alex avait dû lui trouver un rôle au sein du Bloc.

J'arrivai dans la forêt une dizaine de minutes plus tard et commençai à chercher les herbes et plantes que le Doc m'avait demandé. Je les trouvai sans grande difficulté, la plupart étant assez répandues. Il ne me restait qu'une fleur à cueillir lorsque j'entendis un bruit derrière moi. Je me retournai d'un coup, et ne vis rien de spécial. J'étais pourtant sûr d'avoir entendu une sorte de craquement de.. Le même bruit se répéta, plus proche cette fois. Je tournai la tête vers la direction du son, scrutant les buissons à l'attente d'agitation. Je mis ma main à ma ceinture et remarquai avec crainte que j'avais oublié mon poignard dans une hutte. Je me maudissais de cet oubli de ma part lorsque je fus plaqué au sol. La chute me coupa le souffle un instant, et j'aperçus quelqu'un me maintenir au sol avec une force étonnante. Je me débattis dans tous les sens, essayant d'agripper mon agresseur dans l'espoir qu'il me lâche. Je ne savais pas qui c'était, ni ce qu'il me voulait, mais il me plaquait au sol par les épaules. Soudain ses mains se refermèrent autour de mon cou et je laissai échapper un cri d'effroi. Je donnais toujours des coups de pied à l'aveuglettes, les mains occupées à essayer de dégager mon adversaire. Je sentais l'air me manquer de plus en plus au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient et ma tête commençait à tourner. Tout à coup, l'homme qui m'oppressait fut balancé en arrière, lâchant mon cou et me rendant mon souffle. J'étais encore au sol, le cœur battant à cent à l'heure et la respiration saccadée, lorsque j'entendis des voix semblant provenir de loin, comme des murmures portés par le vent. Ma vision se troubla et les sons disparurent au moment où je tournai de l'œil.

Derrière ce masque ☣ Newt, Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant