Wild things

Take 20: My dear Life, Fuck you

"Elle est virée."

***

" Ma chère vie, je t'emmerde."

Pour un vol épuisant, ce fut un vol épuisant. Malgré ma réputation en pleine déchéance, j'ai tout de même eu la fabuleuse opportunité de prendre des photos avec le peu de fans qui me reste, j'ai même reçu des encouragements de leurs parts, me demandant de supporter ces temps difficiles et qu'ils ont juste hâte que le film avec l'autre con- qu'ils appellent aussi Zayn Malik - sorte. Oui bien moi aussi j'aimerais bien qu'il sorte, enfin, si je ne laisse pas ma vie avant pour overdose d'épuisement sociale et psychologique.

Dans la résidence d'Hidden Hills, je conduis ma voiture jusqu'à la villa de Zayn. Je n'ai jamais autant voulu faire retour en arrière. La seule chose que j'ai en tête, c'est l'anticipation d'une autre dispute et si ça arrive, eh bien ça va vraiment mal tomber en sachant que le tournage reprends prochainement.

Ça va ... vraiment mal tomber.

On arrive aux scènes où lui et moi nous nous rapprochons énormément, genre vraiment. Alors être en conflit dans des moments d'intimités, ce sera tout simplement insupportable.

La grille ouverte, je fais rouler mon Audi jusqu'à l'allée principale avant de me garer et de sortir de la voiture. Mes valises en main et ayant donné deux jours de congés à mes managers, je me dirige vers la maison, m'attendant déjà à ne pas avoir Tucker au cou, en sachant pertinemment qu'il a été ramené chez Romee pendant mon absence.

J'ouvre la porte d'un coup de pied, ma valise trop lourde derrière moi, et m'avance dans l'entrée. Il n'y a aucun bruit, la cuisine est vide et dégoûtante tout comme l'entrée de la maison. Des canettes traînent au sol tandis que des mégots de cigarettes sont éparpillés partout au sol.

- Zayn !

Je cris plusieurs fois le nom du propriétaire mais rien, personne ne réponds. Il a décampé ou quoi ? Je laisse alors ma valise à côté de la table basse puis me dirige vers le salon principal. Involontairement, je lâche un cri lorsque je vois une orde de filles couché au sol ou encore sur le canapé, une en particulier, couché sur le corps de quelqu'un que je connais que trop bien maintenant.

-Dites moi que c'est une blague ?

Les personnes autour de moi commencent à tout doucement émerger de leurs sommeils. L'odeur d'alcool et de joint empeste dans la maison, et les rideaux sont tous fermés, la pièce est plongé dans le noir complet mais les quelques fissures de lumières qui se laissent entrevoir montre bien qui est couché sur le corps de Zayn, complètement nu.

-T'es qui toi ? Me lance l'une des filles, aussi en sous-vêtements.

-Dégage !

-Quoi ?

-Dégagez toutes ! Je m'écris et celles-ci commence à s'activer pour sortir de la maison, courant partout autour de moi pour prendre leurs vêtements au sol. Ce n'est que lorsque le chahut des filles commencent à s'arrêter que la salope en question ouvre les yeux.

-Merde. Souffle t-elle.

Je ne réponds même pas. J'ai juste envie de pleurer mais je sais que si je le fais, je vais me montrer faible, et je suppose que c'est tout ce qu'elle avait envie de voir.