PDV Ken
J'entendais Mo gueuler comme un ouf dans la chambre que je venais de quitter. J'étais sur le balcon et observais la vue que les filles avaient de leur appart. Elles étaient vraiment pausées ici, le quartier était plutôt calme et les immeubles magnifiques. D'ailleurs, elles avaient un appart dans un immeuble haussmannien grandiose pas loin de la Sorbonne. J'allumais une clope et commençais à la griller lentement profitant du silence extérieur.
-C'était quoi ce sourire con que tu avais sur le visage en sortant de la chambre de la zouz ? demanda Mekra en arrivant sur le balcon.
Je fronçais les sourcils, pourquoi fallait-il que ce gars voit tout.
-Il se passe quoi avec la princesse, continua-t-il.
-Rien du tout.
-Framal m'as dit que tu l'avais raccompagné l'autre jour. Il l'a mis en garde sur tes attentes et elle lui a dit qu'elle ne te céderait pas.
Un sourire étira mes lèvres. Je n'étais pas surpris de la réponse de Laetitia. A chaque fois que je l'avais embrassé, elle avait toujours fini par me repousser et ça me rendait fou.
-Il ne se passe rien frère.
-J'espère parce qu'elle est proche de Deen, me prévint Mekra.
-Ils se sont juste embrassé en boîte.
-Ken... quand on est arrivé ils étaient collés sur le canap et là ils sont dans la chambre à faire je ne sais quoi, j'ai entendu Mo les chambrer.
Je n'aimais pas trop savoir ça. C'est vrai qu'ils avaient l'air proche, mais elle et moi aussi l'étions.
-Je n'aimerais pas que mes frères s'embrouillent pour une gow.
-T'inquiète Mekra.
Je sentis le regard appuyé de mon frère avant qu'il ne retourne dans l'appart. Cette conversation m'avait fait chier. Je ne sais pas pourquoi, mais dès que Framal a ramené Laetitia j'ai flashé. C'est vrai qu'elle est vraiment belle avec ses longs cheveux bruns et ses yeux bleu lagon. Je ne sais pas ce que je voulais de cette meuf, mais une chose est sûre c'est que je la veux à moi. Je recrachais ma fumée avant de laisser tomber mon mégot. Des rires me parvinrent de l'appartement. Deen portait Laetitia sur son épaule et elle se débattait en hurlant qu'elle allait le fumer. Je dois avouer que la vue de son postérieur ne m'était pas désagréable. J'entrais pour profiter pleinement du spectacle.
-Ken tu crois que je ne te vois pas de rincer l'œil ! s'énerva Anna.
Tous les regards se posèrent sur moi et je levais les mains en l'air innocemment. Le regard de Deen était aussi noir que celui d'Anna. Il reposa Laetitia qui lui mit un petit coup de poing dans l'épaule.
-Batard, cracha-t-elle en souriant.
Il se pencha et lui murmura quelque chose à l'oreille et Laetitia devint rouge comme une écrevisse. Elle détourna le visage de Deen et entra dans la cuisine. Deen avait un sourire triomphant au visage qui me mit les nerfs. Bien sûr, c'est le moment qu'il choisit pour venir me voir ce con.
-Elle m'a dit qu'elle ne t'en voulait pas d'avoir été con hier soir, entama Deen.
-Et ?
-Elle n'aurait pas dû te pardonner aussi facilement.
-Qu'est-ce que ça peut te foutre ? crachais-je froidement.
-Elle te plait ?
-Toi aussi.
Je l'entendis soupirer à côté de moi et je me sentis con. Mekra avait raison, il ne fallait pas qu'on s'embrouille pour une gow.
-On est dans la merde frère, lançais-je.
Deen passa son bras sur mes épaules.
-Et comment... Je crois que je suis en train de tomber dans ses filets... avoua-t-il.
-Alors fonce, capitulais-je.
-Tu es sûr ? demanda-t-il septique.
-Ouais, elle veut une relation stable, je ne pourrais jamais lui offrir ça alors que toi si.
-Putain je serais une meuf je chialerais, répliqua Deen. Tu es vraiment un frère, jamais je ne pourrais avoir de meilleure famille que vous tous.
-Arrête de faire le canard, me moquais-je.
Deen sortit sur le balcon pour fumer. Laetitia sortit de la cuisine et je m'avançais vers elle. Ses prunelles azurs se plantèrent dans mes yeux marrons.
-Je veux sortir marcher, dit-elle mal à l'aise.
Je levais un sourcil interrogateur qu'elle ignorant. Elle mit des baskets et sortit de l'appart sous l'œil inquisiteur d'Anna.
On marcha silencieusement jusqu'au quai. Elle s'assit laissant balancer ses jambes dans le vide.
-Je suis perdue... murmura-t-elle.
Je m'assis à côté d'elle attendant qu'elle se confie.
-Je ne sais pas ce que je veux, enfin si mais je sais que c'est mal, soupira-t-elle.
-De quoi tu parles ? demandais-je.
-De toi, de Deen. Je sais que c'est un mec bien, ça se voit à sa manière d'être avec moi, il est doux et patient. Je sais que c'est ce qu'il me faut et pourtant je te veux toi, avoua-t-elle en me regardant enfin.
-Je te veux aussi, mais moi c'est ton cul que je veux, qu'est-ce que tu croyais Laeti, crachais-je impassible devant son visage.
Elle détourna les yeux et souri. Elle bascula la tête en arrière ses cheveux tombant en cascade dans son dos. Putain elle est tellement belle.
-Je le sais, dit-elle enfin. Je sais ce que tu veux depuis le départ, et pourtant je suis encore assez conne pour être attiré.
Elle laissa échapper un soupire avant de relever ses cheveux pour un faire chignon et se lever. Je la laissais partir sans la rattraper. Je me sentais vider. Je venais de la laisser, de l'offrir sur un plateau à mon frère. Ce que je lui ai dit, c'est vrai mais pourtant je ressentais une douleur que j'avais oublié dans le cœur.
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Les oiseaux dans le piège
FanfictionPaname, ville lumière et d'amour, tous les soirs je profitais de l'air frais parisien sur les quais de Seine. Je m'appelle Laetitia, jusqu'à aujourd'hui je me décrirais comme une simple petite étudiante en histoire à la Sorbonne. Je rentrais de mes...