Les Zones -Tome 2-

Chapitre 25

Céleste

Quand il m'embrasse, je n'essaye même pas de le repousser.

Quelque chose chez moi cloche, et essaye de m'avertir, de me dire que ce n'est pas une bonne idée, que c'est la dernière chose à faire.

Mais autre chose, d'indescriptible me pousse à continuer et à céder.

Peut être parce que tout ce que je me suis appliquée à construire pendant toutes ces années, tous ces murs que j'ai battis, ces barrières que j'ai dressées, ne sont que des façades.

En réalité je suis comme toutes les autres, je ne suis pas différente, je suis faible.

Sa main glissée sur ma nuque me provoque une agréable sensation de chaleur dans tout mon corps, et l'autre posée sur ma taille me donne un tel sentiment de sécurité que j'en suis... apaisée.

Ses lèvres sont douces, mais d'un autre côté le contraire m'aurait étonné et si ç'avait été le cas je l'aurais repoussé illico.

Nous sommes enlacés, appuyés contre le mur de l'autre côté du restaurant, et j'entends à peine la pluie battante derrière nous.

Mais mains se posent automatiquement sur ses joues chaudes, et je me sens si apaisée dans ses bras que j'en suis bouleversée.

Je n'ai encore jamais ressentie une telle sensation dans toute ma vie.

Je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité, j'ai le sentiment qu'avec lui je serais toujours protégée, et que je ne risque rien.

La main de Clive derrière ma nuque glisse dans mes cheveux, tandis que ses lèvres se décollent des miennes pour venir se déposer délicatement dans mon cou.

Son souffle chaud s'échoue sur ma peau, et mes lèvres cherchent de nouveau les siennes, quémandeuses.

La pluie bat l'air de plus en plus vite, de plus en plus fort, et c'est un vrai déluge qui s'abat sur nous.

Mes cheveux sont trempés, ils gouttent sur le sol dans une mélodie monotone alors que nos visages sont parcourus de gouttelettes ruisselantes vers le bas.

Les lèvres de Clive effleurent mon cou délicatement, et elles se traînent avec une lenteur et une délicatesse sans nom dans le creu de ma nuque.

Il remonte lentement le long de mon cou jusqu'à rejoindre ma bouche, pour y goutter de nouveau alors que sa main gauche me presse un peu plus contre lui.

Et puis ses bras deviennent soudain plus fort, sa main droite glissée dans mes cheveux vient se plaquer contre ma taille, il se redresse, et puis il me retourne contre le mur.

Nos positions sont inversées, je me retrouve coincée entre Clive et le mur, mais étrangement cette sensation m'excite plus qu'elle ne m'effraie.

Nos lèvres ne se sont pas quittées une seconde, toujours unies.

Clive saisit alors mes deux poignets, les relèvent, et les plaquent au dessus de ma tête, contre le mur.

Je me retrouve complètement impuissante tandis que ses doigts restent entrelacés autour de mes poignets, me bloquant contre son corps.

Ce serait idiot de dire que j'oublie tout à ce moment là, mais pourtant c'est la vérité, et je me déteste de l'avouer.

Nos langues dansent ensembles, tandis que Clive se presse un peu plus contre moi, et je me retrouve complètement prisonnière entre le mur et lui.