27. LA DELIVRANCE

10 1 0
                                    

                  - « Aaaaaah ! Aaaah ! Tu vas me… le payer…cher. Aaaaah ! »
                  - « Fais ce que tu as à faire. Tu n’es plus attaché, tu as une arme dont tu peux te servir, tu n’as qu’à le faire. Je t’attends. »
                 - « Si je pouvais marcher, tu serais déjà mort à l’heure qu’il est. Aaaaah ! »
                    - « Que de menaces inutiles ! John, Alfred, installez le sur la chaise en bois en face de sa copine. »

               John et Alfred amènent la chaise au centre de la pièce puis soulèvent sans ménagement Matt pour l’asseoir sur la chaise. Matt en a le souffle coupé. Le supplice est tellement important qu’il perd conscience. Ricardo lui colle quelques gifles pour le faire revenir à lui.

                    - « Banning ! Matt ! Ne cherche pas à gagner du temps ! Ton coéquipier arrivera trop tard pour te sauver. Est-ce que tu comprends ce que je te dis ? »
                   - « Oui….je ne suis….Aaaah ! pas sourd. Aaaah ! Je ne peux pas…. Rester assis…. C’est trop douloureux. »
                  - « Bon mon petit chat, puisque tu insistes, on va faire vite alors d’autant que ton ami arrive dans moins de deux heures. »

                  Ricardo se place derrière Matt, pointe un révolver sur la tempe de Matt. Avec son bras gauche, il enserre le cou de Matt, serrant et desserrant, rendant la respiration difficile pour Matt.

             - « Bon, tu vois le Smith et Wesson que John a sur son plateau. »
             - « Oui. Aaaah ! »
             - « Je veux que tu le prennes et que tu le pointes en direction du docteur Douglas. »
             - « Je ne peux pas faire ça. Aaaaah ! Tu ne peux pas m’y obliger. »
             - « Bien sûr que si ! Bradley, une injection. Dans deux ou trois minutes, tu changeras d’avis et n’oublie pas cette arme sur ta tempe. »
             - « A quoi bon… de toute façon… tu compte me tuer. Je préfère mourir maintenant… que de lui faire du mal. »
             - « Saches que si tu ne le fais pas quelqu’un d’autre s’en chargera. L’avantage c’est que vous serait ensemble dans la mort comme Roméo et Juliette. »

                Matt lutte contre la drogue, il ne veut pas menacer Brittany d’une arme mais il sait qu’il ne pourra rien y faire dans quelques minutes. Ça y est, il sent sa résistance faiblir puis lâcher totalement. Il ne peut plus rien y faire. Ils seront bientôt mort tous les deux et c’est probablement lui qui va tuer Brittany.

             - « Matthew, prend cette arme maintenant et pointe la en direction du docteur Douglas. »

             Matt obéit. Il attrape l’arme, regarde Brittany avec des larmes dans les yeux. Il sait ce qu’il s’apprête a faire mais il ne peut rien changer au scénario qui va se dérouler sous ses yeux.

                   Au même instant, Ben et cinq agents de police de La Havane font irruption dans la pièce. Ben se retrouve à côté de Brittany. Matt ne semble pas prêter attention à Ben, il a les yeux rivés sur Brittany.

               - « Restez où vous êtes, lieutenant Wilson ou je lui réduis la cervelle en bouillie. Posez votre arme au sol. »
               - « D’accord ! D’accord ! Mais demandez à Matt de baisser son arme. »
               - « Certainement pas ! On commence seulement à s’amuser et vous, vous êtes en avance mais comme ça vous serez au première loge pour le spectacle. Matthew, tire maintenant ! »

                   « BANG !! » Le coup de feu est parti. Ben se précipite sur Brittany pour la protéger. Il est touché à l’épaule gauche. La corde retenant Brittany prisonnière a lâché sous le poids des deux corps. Ils se retrouvent par terre. Le temps que Ben reprenne ses esprits, son arme et se relève, Ricardo donne de nouveaux ordres à Matt.

                  - « Matt, sort le couteau que tu as dans le ventre et ouvre toi les veines avec ! Fais vite ! »

                     Matt s’exécute avec une grande rapidité. Le sang gicle de son poignet gauche.

                 - « NON ! Matt regarde moi. Il faut que tu reviennes à toi. »
                - « Matt, recommence la même opération pour ton autre poignet. »

                Matt attrape le couteau dans sa main gauche. Au moment où il approche de ses veines, Ben n’a pas le choix, il tire dans l’épaule gauche de Matt qui sous l’effet de la douleur, lâche son arme. Ben tire aussitôt dans la tête de Ricardo. Celui-ci s’effondre au sol, mort. Tout ceci s’est passé en l’espace de quelques secondes. Ben se précipite au côté de Matt qui perd énormément de sang de son poignet mais également de son épaule et de son ventre. Brittany accourt également. Elle stoppe l’hémorragie du poignet en déchirant un morceau de tissus de sa robe et en compressant la plaie avec. Elle maintient une pression en restant appuyé dessus. Matt est livide. On a l’impression que tout son sang quitte son corps.

                - « Il faut que nous l’allongions sur le sol. Ben, faites attention, il a le bassin fracturé. »
               - « Il me faut de l’aide et appelez une ambulance, vite ! »

                    Deux agents de police se précipitent pour aider Ben à mettre Matt sur le sol. Matt est au plus mal, sa respiration est faible.
 
                    - « Que fait l’ambulance ? Matt reste avec nous, je t’en prie, bats toi ! Reste avec nos ! »
                    - « Ben…je…suis…content…de…te…voir… »
                    - « Je sais. Quand je suis allé au motel et que je ne t’ai pas vu, je suis passé au commissariat pour avoir de l’aide et je suis venu ici. »
                    - « Tu…étais…en…avance…merci…j’ai…essayé…de…gagner…du…temps…mais…c’était…trop…dur… »
                    - « J’aurais dû arriver plus tôt encore. Pardonnes moi ! »
                    - « Ne…t’en…fais…pas…je…ne…t’en…tiens…pas…rigueur…comm…comment…va…Britt..any… »
                    - « Elle va bien, j’ai réussi à lui faire éviter la balle, je l’ai prise à sa place dans l’épaule. Elle est juste à côté de toi, elle te compresse ton hémorragie. Tu dois rester en vie pour elle. »
                   - « Je…suis…désolé…de…t’avoir…tiré…dessus…et…merci…de…lui…avoir…sauvé…la…vie… »
                  - « De rien, tu aurais fait la même chose pour moi. »
                  - « Ben…occupe…toi…de…Billy…et…de…Cathy… »
                  - « Non, Matt. C’est toi qui t’occuperas d’eux. Tu ne peux pas me laisser. Tu n’en as pas le droit, pas après tout ce qui t’es déjà arrivé. Tu peux y arriver. Tu es un homme fort. Tu peux t’en remettre. Ne baisse pas les bras. »
                     - « Je…suis…condamné…de…toute…façon…et…je…suis…tellement…fatigué…je…veux…juste…dormir…un…peu… »
                 - « Non, tu ne dois pas dormir. Où est cette ambulance, nom de dieu ? »
                 - « Matt, tu m’avais promis de commencer une relation avec moi. Tu ne peux pas m’abandonner. Tu m’entends ? Réponds moi ! Matt, répond ! »
                   - « Je…t’aime…Brittany…mais…j’ai…trop…mal…Je…ne…veux…plus…souffrir…ni…lutter…Il…faut…me…laisser…partir…maintenant… »
                   - « Non, désolée, je ne peux pas le faire. Moi aussi je t’aime et j’ai envie de construire quelque chose avec toi. Je t’interdis de mourir. »

                CLe cœur de Matt s’arrête subitement. Brittany donne les conseils pour faire un massage cardiaque car elle ne peut pas lâcher sa pression sur le poignet de Matt.

                  - « Ecoute moi bien Ben ! Je ne peux pas lui faire le massage cardiaque, tu vas devoir te débrouiller tout seul. »
                   - « Je ne sais pas le faire. »
                   - « Je vais t’expliquer. Tout d’abord tu dois déterminer la zone d’appui de la façon suivante : repère grâce à l’extrémité du majeur, le creux situé en haut du sternum. »
                   - « Ca y est je l’ai. »
                   - « Ensuite repère avec ton majeur de l’autre main, le creux où les côtes se rejoignent en bas du sternum. »
                  - « C’est bon. »
                  - « Ok, prend le milieu puis place le talon d’une main juste au dessous du milieu repéré, place l’autre main au dessus de la première en entrecroisant les doigts des deux mains. Pousse tes mains rapidement vers le bas, les bras tendus, les coudes bloqués. Tes mains doivent s’enfoncer de quatre à cinq centimètres puis remonte les. Recommence cette opération une trentaine de fois sans jamais lever tes mains puis tu lui fera deux insufflations et tout cela le plus rapidement possible. J’ai confiance en toi tu peux le faire. »

                  Ben effectue les mouvements comme Brittany lui a dit de faire. Dix minutes se sont écoulés quand enfin le cœur de Matt se remet à battre mais pour combien de temps. On fini par entendre au loin les sirènes d’une ambulance. Son pouls est si faible.

                - « Matt, ouvre les yeux. Je sais que tu m’entends. Ouvre les yeux et regarde moi. »
                - « Matt, tiens bon. Tu entends, ils arrivent. Pense à ton fils ! »

              Les infirmiers et le médecin arrivent en courant.

               - « Bonjour, que s’est-il passé ? »
               - « Il a reçu un coup de couteau dans le ventre, une balle dans l’épaule et il s’est ouvert les veines du côté gauche. »
                 - « Il a perdu énormément de sang. Monsieur, vous m’entendez ? Ouvrez les yeux, serrez ma main si vous m’entendez ! »
                  - « Son cœur s’est arrêté durant cinq minutes, il y a de cela une quinzaine de minutes. Nous avons réussi à le faire repartir. Il est très faible, docteur. Faites ce qu’il faut pour qu’il s’en sorte. Je l’aime. »
             - « Nous allons faire tout notre possible. Laissez nous travailler maintenant sauf vous mademoiselle, ne lâchez surtout pas cette compression avant que nous ayons fait notre garrot. »
                - « Pas de problème, je suis médecin. Je ne l’aurais pas lâcher de tout façon. »

                Le médecin installe un garrot au niveau de l’avant bras de Matt pour stopper l’hémorragie. Brittany peut donc lâcher prise et s’écarter pour laisser la place aux médecin et infirmiers. Le cœur de Matt vient de s’arrêter à nouveau. Brittany pleure, Ben vient la réconforter pendant que le médecin prépare le défibrillateur cardiaque. Un infirmier dépose l’appareil près de Matt puis le met en marche. Le médecin profite de ce temps pour déchirer le tee-shirt de Matt afin d’accéder à sa poitrine. Il installe les électrodes en les collant, la première, juste au-dessus de la clavicule droite, contre le bord droit du sternum et la deuxième sur le côté gauche du thorax, de cinq à dix centimètres sous l’aisselle gauche. Ensuite il branche les deux câbles dessus. L’appareil analyse aussitôt le rythme cardiaque puis se charge aussitôt. L’appareil émet un bip signalant au médecin d’appuyer sur le bouton pour envoyer sa décharge. Le corps de Matt se soulève sous le choc de l’appareil qui recommence un cycle d’analyse puis se charge à nouveau et émet un autre bip, signal pour le médecin qu’il peut à nouveau appuyer sur le bouton. Au bout du troisième choc, l’appareil se met en veille, indiquant au médecin qu’un faible rythme cardiaque est revenu. Pendant ce temps, Ben tourne en rond dans la pièce d’un air inquiet. Il décide d’appeler son chef pour le prévenir.

                - « Allo !...Patron !...J’ai retrouvé Matthew. On est à La Havane dans la maison de Ricardo Guerrero. »
                - « Comment va-t-il ? Il n’a pas fait de connerie, j’espère. Il est assez dans la merde comme ça. Ramène le ! »
                   - « Ca va être difficile ! (Un sanglot étouffé s’échoue dans la gorge de Ben.) »
                  - « Qu’est-ce qu’il se passe, Ben ? Tu es très étrange. Il va bien, n’est ce pas ? » (dit-il d’une voix inquiète.)
                  - « Non, il ne va pas bien. Il a déjà fait deux arrêts cardiaques. Le médecin est là, il essaye de le stabiliser avant de le transporter au Hermanos Ameijeiras hospital mais il a perdu beaucoup de sang. Snif ! Snif ! Je suis arrivé trop tard, Ricardo Guerrero avait déjà mis la main sur lui… J’aurais dû venir hier mais il m’avait demandé une journée d’intimité avec le docteur Douglas… Si seulement je ne l’avais pas écouté…Snif ! Snif ! »
                    - « Calme toi, Ben ! Calme toi ! Je ne comprends pas tout ce que tu dis. Il connaissait les risques, Ben. Tu as été un parfait ami en lui laissant son intimité avec le docteur Douglas. J’arrive, je prend l’hélicoptère et je te rejoins à l’hôpital. »
                - « Merci, chef ! »

                   Sur ces mots, il raccroche et regarde le médecin Pédro Ramirez s’occuper de Matt. Pédro Ramirez demande à un infirmier d’aller lui chercher dans l’ambulance tout le nécessaire à perfusion ainsi qu’une poche d’eau saline et une poche d’antidouleur. Celui-ci s’exécute et revient avec les poches et le matériel. Le médecin prépare la poche d’eau saline où il insère le macroset, permettant le réglage du nombre de goutte (environ vingt gouttes par minutes), en utilisant une compresse imbibée d’alcool pour stériliser le point d’entrée. Ensuite il insère le cathéter dans la poche et vérifie que la chambre compte goutte est en place , la remplie à moitié et évacue d’éventuelles bulles d’air piégées dans le tube. Il demande à Ben de tenir la poche au dessus de Matt. Il enfile ses gants, cherche le meilleur endroit pour insérer la canule, noue un garrot sur le bras droit de Matt et insère l’aiguille après avoir nettoyer la zone avec une compresse imbibée d’alcool. La canule est finalement insérer, le tube de la perfusion est connecté. Le médecin vérifie le passage de la solution saline puis échange le flacon d’eau saline par le flacon d’antidouleur.

                  Ensuite, le médecin et un infirmier s’affairent pour intuber Matt afin de lui apporter de l’oxygène supplémentaire. Le médecin bascule la tête en arrière de Matt afin de dégager au maximum l’accès à la trachée. Il insère le laryngoscope dans la trachée et y place la sonde d’intubation. Une fois le laryngoscope retiré, l’infirmier amène une machine à oxygène et la branche sur la sonde. Matthew a la cage thoracique qui se soulève au rythme de la machine. Ils ne doivent plus trainer car la machine à une autonomie d’une heure sur batterie.

                    - « Nous allons maintenant le faire glisser sur la civière. »
                   - « Faites attention, il a le bassin fracturé. »
                   - « Très bien. »

                      Ils soulèvent légèrement Matt et le pose sur le brancard. Le défibrillateur et la machine à oxygène sont placés entre ses jambes. La poche à perfusion est installé sur le pied prévu à cet effet. La civière est installée dans l’ambulance.

                 - « Puis-je venir avec vous, docteur. » demande Brittany.
               - « Ok, nous allons au Hermanos Ameijeiras Hospital. Vous pouvez nous rejoindre là-bas. » dit le médecin à Ben.

                     L’ambulance démarre toutes sirènes hurlantes et se déplace très, très vite. Lorsque l’ambulance se gare devant l’hôpital, Matthew est transférer en urgence au bloc opératoire. Brittany est conduite en salle d’attente où Ben la rejoint. Ils tournent en rond dans la salle pendant que Pédro Ramirez s’occupe de sauver la vie de Matt.

                  Roberto Gonzales arrive enfin. Il rejoint Ben et Brittany dans la salle d’attente. Les mines sont graves, les yeux rougis.

                - « Bonjour, chef ! »
                - « Bonjour, Ben, tu as des nouvelles de Matt. »
                - « Il est en salle d’opération depuis un peu plus d’une heure. On n’a pas plus de nouvelle. Il a reçu un coup de couteau dans l’abdomen…je lui ai également tiré dans l’épaule gauche…je n’ai pas eu le choix, il s’apprêtait à se tailler les veines de l’autre poignet alors qu’il avait déjà tailler ses veines du côté gauche. Brittany m’a dit qu’ils lui ont également explosé le bassin à la masse pour éviter qu’il ne tente de s’enfuir et ils lui ont injecté une dose de drogue toutes les heures de minuit à huit heures mais d’après Brittany, ils lui ont injecté un virus mortel dans chacune de ses doses. Il ne s’en sortira pas. Snif ! Snif ! »

                     Ben a les yeux rouges d’avoir pleuré, il est anxieux et ravagé par le chagrin. Il ne veut pas perdre son ami. L’attente est interminable. Roberto discute avec Brittany lorsque son téléphone sonne. Il décroche.

                - « Allo ! Roberto Gonzales à l’appareil ! A qui ai-je l’honneur ? »
                - « Bonjour, Cameron Kenway, inspecteur divisionnaire des affaires internes. »
                - « Que puis-je faire pour vous ? »
                - « J’ai appris que vous avez retrouvé la trace de Matt Banning. Je vous rappelle qu’il est toujours recherché par la police pour évasion. De plus, nous avons un témoin qui jure avoir vu Mr Banning tuer de sang-froid un homme, un certain Giuseppe à La Havane. Je veux que vous me le rameniez afin de le remettre derrière les barreaux. Vous m’avez compris ? »
                - « Oui, parfaitement. Je vais voir ce que je peux faire pour vous. »
                 - « C’est tout vu. Ou bien il retourne derrière les barreaux, ou bien  c’est vous. C’est compris ? »
                 - « Je vous entend bien mais Mr Banning est entre la vie et la mort. Je vous tiendrai au courant de la suite des évènements. »

                  Il raccroche et part en direction du couloir de la direction de l’hôpital. Il veut savoir si Matt va s’en sortir. Après avoir discuté avec le directeur, Robert revient et attend la sortie du chirurgien de la salle d’opération. Après quatre heures d’opérations, le chirurgien apparait avec une mine grave.

                 - « Je suis désolé… »
                 - « NON » (Brittany s’effondre, Ben heurte violemment le mur avec son poing)
                 - « Nous avons tout essayé pour le sauver mais il avait perdu beaucoup trop de sang. Je vous présente mes plus sincères condoléances. »
                  - « Docteur,…puis-je…le voir ? » demande Brittany.
                  - « Bien sûr mais vous devrez rester derrière la vitre car nous devons procéder à une autopsie et vous pourriez compromettre les preuves. »
                  - « Merci docteur, j’ai besoin de le voir une dernière fois. »

                   Ben et Roberto restent en retrait dans la salle d’attente. Ben est anéanti. Brittany regarde Ben puis se dirige vers la salle où repose l’homme qui a perdu la vie pour sauver la sienne, l’homme qu’elle a apprécié dès la première fois où elle l’a vu. Le médecin lui demande de ne pas rester longtemps, parce qu’ils doivent procéder à une autopsie avant que les drogues ne se soient complètement évacués. Lorsque Brittany revient dans la salle d’attente, Roberto et Ben se lèvent et quittent tous ensembles l’hôpital pour rentrer à Miami grâce à l’hélicoptère de Roberto. Plus rien ne les retiennent ici.

                   - « Je m’occuperais de faire rapatrier le corps sur Miami lorsque l’autopsie sera terminé. »
                     - « Merci, chef !...Je n’arrive pas … à croire qu’il n’est plus là. Comment je vais faire pour annoncer à Billy que son père, son héros est mort. » (Brittany pleure à grosses larmes).
                 - « Tu devras lui dire qu’il est mort en héros, pour sauver la vie de quelqu’un »
                - « Je…snif ! crois que je vais…snif ! retourner à Fredonia. »
                - « Non, attendez Brittany ! J’aimerais vous parler en tête à tête avant que vous ne retourniez en Alabama. Je souhaiterais le faire après l’enterrement. Vous faisiez partie de sa vie, vous étiez dans son cœur. Vous avez votre place parmi sa famille lors de son enterrement. »
                - « Je vais y  réfléchir. »

                Roberto prend alors son téléphone.

                 - « Allo, Mr l’inspecteur divisionnaire, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous. Mr Banning est mort sur la table d’opération, il y a de cela une heure et demie. Nous sommes sur le retour. Le corps sera rapatrié dans une semaine lorsque l’autopsie sera fini. »
                     - « Vous en êtes sûr. Je pense que je me dois alors de clôturer l’affaire et de la classer sans suites. Les charges sont abandonnées. »
                   - « Faites ce que vous avez à faire mais sachez que nous sommes attristés d’avoir perdu notre ami et collègues et je me fiche pas mal de ce que vous penser de lui mais lors de son enterrement, il aura les honneurs. »
                   - « Il ne fait plus part de la police depuis plus de six mois, il a rejoint le mauvais côté. Il ne mérite pas les honneurs. »
               - « Je ne vous demande pas votre avis. Il n’a jamais rejoint l’autre côté, il s’est fait piéger. Je n’ai rien d’autre à ajouter. Bonne journée, au plaisir de ne plus vous voir. »


Un Flic Aux Enchères Où les histoires vivent. Découvrez maintenant