III. 4) La Leucosélophobie

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Aujourd'hui, on va parler de la leucosélophobie parce que quand j'ai voulu écrire cet article et bah... bah rien justement.

La leucosélophobie. Késako ? Un petit peu d'étymologie pour bien comprendre (et puis comme ça vous retiendrez mieux le mots et vous pourrez vous la raconter):

• Leuco-: blanc

• -sélo: page (c'est une déduction personnelle puisqu'après des recherches personnelles, rien n'a été trouvé sur la signification précise de cet étymon).

• -phobie: peur

En tout cas, la leucosélophobie c'est donc ce qu'on appelle plus communément la peur de la page blanche. Et cette peur, elle existe pour tout les écrivains. TOUS. Alors on déculpabilise !!!

Alors, on va commencer par le pourquoi ? Pourquoi arrive-t-il un moment où un écrivain ne peut plus écrire ?

Il existe plusieurs raisons à ce tête-à-tête stérile avec votre feuiller/écran d'ordinateur:

La pression que l'on se met et qui nous bloque. On veut écrire quelque chose de bien, d'unique. Un vraie œuvre d'art. La pression de bien réussir à transposer par des mots ce qu'on a en tête (et ça, c'est pas facile.). Tout ça est intimement lié au mythe de l'écrivain. On a tous déjà entendu: "Bien écrire, c'est un talent inné" ; "Un texte long est mieux qu'un texte court". Des balivernes ! L'écriture c'est une capacité qui se travail. Tout le monde peut écrire. Alors on ne se met pas de pression parce que ça sert à rien. La pression, c'est du boudin. Et je n'aime pas le boudin.

Le fait de se retrouver seul face à sa feuille et du coup, un peu face à soi-même. C'est stressant.

On a aussi, le cas de l'autocensure. Sûrement le pire. Vous n'osez pas écrire ce que vous voulez écrire. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Vous avez le droit de tout écrire. Alors allez-y ! ECRIVEZ.


On continue par le comment ? Comment on arrive à vaincre cette fameuse page blanche.

Je ne pense pas qu'il existe une méthode unique contre la page blanche. D'ailleurs il existe plusieurs écoles sur le sujet: ceux qui se force à écrire quand même, et ceux qui arrête tout pour aller se détendre.

Première Ecole: écrire quand même

Pour illustrer les propos, petite citation de Maya Angelou (poétesse et écrivaine) que j'ai trouvé pendant mes recherches: "Il se peut que j'écrive, deux semaines de suite "le chat s'est assis sur le tapis, c'est comme ça, c'est pas un rat". Et il se pourrait bien qu'il s'agisse des mots les plus ennuyeux et les plus laids qui soient. Mais j'essaie. Quand je suis dans une période d'écriture, j'écris quoi qu'il arrive. Et à la fin, c'est comme si une muse quelconque était convaincue de mon sérieux, et disait "D'accord, d'accord. Je viens."."

Alors ce qui suit ce sont des conseils. N'essayez pas de tout faire à la fois, prenez ce qui plaît, ce qui vous convient.

Conseil n°1:

Bon du coup, ici, on écrit quand même. Mais pas une histoire. Ecrivez ce qui vous passe par la tête: des mots, des phrases, des paroles de chansons,...

On s'en fiche qu'il y ai du sens ou pas, l'important c'est d'écrire. C'est le même principe quand on n'arrive pas à aller se baigner l'été, en Bretagne. On trouve toujours que c'est froid et puis en avançant petit à petit, orteil par orteil, on se rend compte que c'est pas si froid que ça. Là c'est pareil. L'idée, c'est d'aller petit à petit vers l'écriture.

Et puis, à la fin, vous aurez une page toute remplie, vous vous rendrez compte qu'au final vous étiez capable d'écrire et pas tellement la peine de se mettre autant de pression ;)

Conseil n°2:

Revoir ses envies à la baisse. Vous aviez prévu d'écrire 1 000 mots aujourd'hui ? Et vous voyez que clairement ça va pas être possible parce que votre petit cerveau ne veut pas vous en lâcher plus de six d'affilé ? Et bah c'est pas grave. Vous n'écrirez que six mots aujourd'hui, et le monde ne va pas arrêter de tourner. Vous serrez plus productif un autre jour.

Conseil n°3:

Travailler votre histoire différemment. Travailler le plan, travailler vos personnages, des recherches sur quelque chose que vous n'aviez pas prévu au début.


Deuxième école: on se vide la tête

Ici, on part du principe que si ça ne vient pas, on ne force pas. Alors on prend du temps pour soi et pour recharger un peu l'inspiration: on va marcher et on en profite pour réfléchir à ce dont on veut parler dans notre roman ; on va prendre un café et on regarde les gens passer dans la rue (en essayant de ne pas passer pour un tueur en série en quête de proie...) ; ... Bref, on bouge !


Je pense aussi que pour vous aider à éviter ce phénomène de page blanche, il est pas mal d'analyser les moments où ce problème apparaît. Essayer de trouver le point commun à toute ces situations et ainsi, vous pourrez l'éviter plus facilement ;) Bon, parfois, y a pas de raison. Je vous l'accorde ^^

En tout cas, gardez à l'esprit que l'écriture doit toujours rester un plaisir.  Et quand l'inspiration sera de retour et que vous vous serez réconcilié avec votre crayon/clavier, quand vous écrirez de nouveau, ne vous demandez pas "Est-ce que mes lecteurs vont aimer ?". C'est pas le plus important, même si ça reste une grande satisfaction si c'est le cas. Je préférerais que vous vous demandiez: "Est-ce que je m'amuse ?". Est-ce que vous, vous aimez ce que vous écrivez ? Si c'est oui, alors vous avez tout gagné.

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