CHAPITRE 21

21 2 0
                                    

Wendy

     Je le savais. Ça finit toujours de la même manière. J'ai eu ma leçon, plus jamais je ferai ma conne en aimant quelqu'un, ça finit toujours mal.

J'entre dans ma chambre et lance mon sac dans un coin. Je dois pas pleurer, je me l'interdit.

Évidemment, les dernières paroles étaient complètement fausses. Je voulais juste me défendre de Conrad. Je devais dire quelque chose rapidement.

Je descends en bas et prépare mon souper. Papa doit être en train d'entraîner Alexandre et Conrad. Je ne retourne plus jamais sur le terrain d'entraînement.

Je décide de me préparer un omelette au brie, pancetta et épinard. C'est mon omelette préférée. Pendant que ça cuit, Azalée m'apelle. Elle veut sûrement des explications...j'ai évité tout le monde le reste de la journée.

—Salut, dis-je.
—Wendy Lauriers!rugit Azalée. Il s'est passé quoi ?
—Une chicane avec Conrad. Tout part du «je t'aime» qu'il m'a dit et j'ai pas su comment le gérer. Ensuite, on s'est chicané à l'école comme deux enfants stupides devant tout le monde. J'ai dit que je ne l'avais jamais aimer, que c'était juste pour l'argent et la célébrité. Ensuite, il a dit que j'étais qu'une pute comme ma mère, je réponds.

Ma voix se brise à la dernière phrase mais je retiens mes larmes. C'est pas vrai que je vais pleurer. Pas pour l'amour, hors de question.

—L'esti de con, jure Azalée. Il va regretté d'être né!
—Arrête. C'est aussi de ma faute, j'ai pas été super gentille non plus. Mais il avait d'affaire à me dire ça. J'aurais pu vouloir lui reparler mais sa dernière parole m'a fait changer d'idée.
—Sache que je suis toujours là pour comettre un meurtre. Faut juste pas oublier de crever les poumons avant de le jeter dans une rivière, sinon le cadavre remonte à la surface.
—T'es conne. Bon je te laisse, je vais souper.
—Bye, Wendy. Rapelle moi quand tu veux, chérie.

Je ferme mon cellulaire et met l'omelette dans une assiette et ferme le rond du four. Je mange tranquillement, songeant aux cours de merde que j'ai demain. Je commence en math, ensuite en anglais, par la suite j'ai économie et éthique pour terminer.

Je remonte à ma chambre pour pouvoir terminer mes devoirs. Une quinzaine de minutes plus tard, quelqu'un cogne à ma porte. J'ouvre et tombe sur Alexandre, à ma grande surprise. Je grogne et roule les yeux.

—C'est pas juste de ta faute, Wendy. C'est celle de Conrad aussi.
—Merci de me l'apprendre, Alexandre.
—Tout ce que je veux dire c'est que tu devrais mettre ta fierté de côté et aller lui parler.
—C'est pas juste ma fierté, Alexandre, c'est le respect de moi-même. Il m'a dit que j'étais qu'une pute comme ma mère. C'était gratuit et bas, comme réplique, je crache.
—Ben ce que tu as dit aussi, rétorque Alexandre. Si tu aime vraiment Conrad, attend pas qu'il fasse le premier pas.
—Merci de ton esprit philosophe Alexandre. Bonne soirée.

Puis je ferme ma porte. Ne pas éclater en sanglot. Ne pas éclater en sanglot. Je l'entends jurer et descendre les marches. Si Conrad voulait vraiment me parler, il serait venu lui-même. Même chose pour moi.

Maintenant, direction la douche.

...

Argh, pourquoi je me suis embarquée dans une relation avec lui ?

Les petits cons qui ont entendu notre chicane ont fait rendre ça viral au Québec, peut-être même au Canada.

Conrad Harwood était en bel et bien relation avec la fille de son coach! Mais la relation s'est terminée drastiquement à l'école!

Harwood termine sa relation avec la fille de son coach brusquement! Que va t-il se passer pour votre joueur de tennis préféré ?

Je souffle. Alexandre a raison. Je devrais mettre ma fierté de côté un instant. C'est en parti de ma faute, tout ça. Mais en même temps, je ne pourrai jamais oublier les paroles qu'il m'a dit. Il n'avait pas le droit.

Je finis mon smoothie aux fraises et pars brosser mes dents. Aujourd'hui sera une grosse journée pour moi mais encore plus pour Conrad.

Il sera harcelé de tout bord tout côté par les gens de l'école. Je serai sûrement traité de pute, saloppe, d'esti de conne toute la journée.

Mais ça va. Je me suis préparée mentalement. Je me suis fait à l'idée que j'allais sûrement, peut-être, être un animal de foire. Peut-être que non, que les gens vont avoir oublier ou juste prêter attention à Conrad, ce qui m'arrangerait.

Je sors dehors rejoindre mon arrêt. Déjà là, je reçois deux regards noirs de deux jeunes filles qui sont sûrement deux fans totales de Conrad. Je les ignore et l'autobus arrive.

J'entre et tous les regards se portent sur moi. Ça, c'est un peu plus dur. Je rejoins Azalée dans notre banc habituel.

J'entends plusieurs «je ne sais pas qui croire» «je crois que c'est juste pas important» «elle est tellement conne» «il est vraiment un trou de cul».

Je m'excuse auprès d'Azalée et enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. Je ne peux pas écouter les gens parler de moi et Conrad en mal.

L'autobus arrive à l'école et je descends rapidement. J'essaie de me frayer un chemin entre les élèves, vraiment écœurer d'être coincer entre pleins de monde.

Je me dirige jusqu'à mon casier sans encombre. Je débarre mon cadenas et l'ouvre. Quelques bouts de papier tombent de mon casier. Je les prends et les lis.

Ta mère est une grosse pute, pas étonnant que tu ai utiliser Conrad. Sale conne.

Ou encore:
Esti de bitch suceuse.

Ou bien:
Tu vas finir aux danseuses comme ta mère.

Mon cœur se serre mais je ne réagis pas plus que ça. Je ne dois pas réagir plus que ça. Les gens jugent sans connaître la véritée.

Et le moment que je redoutais le plus arrive. Le voilà, entouré de personnes, répondant calmement à chacun d'eux. Mon cœur se serre à nouveau.

Je prends mes effets de math et pars dans mon cour. Je constate qu'après mes maths, j'ai de l'anglais. Or, ce cour est avec Conrad.

Faut toujours que ça m'arrive à moi ces affaires là. Maudit.

...

Il entre dans la salle et les élèves se taisent, guettant une réaction superflu de notre part. La seule place restant est celle près de moi. Je grogne et il s'assoit. Il ne me regarde même pas, à mon plus grand bonheur.

Je sors mon cahier de note et la professeur commence sa théorie. J'écoute attentivement, le plus que je peux, pour ne pas laisser dévier mon attention vers Conrad.

Vers la fin du cour, je range mes choses rapidement, m'apprête à sortir de la salle mais Conrad m'intercepte.

—On sait tous les deux qu'on doit se parler, dit-il.
—Je vois pas pourquoi. Bonne journée, Conrad.

Je m'éloigne et je l'entend crier à mon intention.

—Arrête de fuir, Wendy Lauriers.

🌹🌵

Voilà pour le 21e chapitre...avec un caractère bien trempé de la part de Wendy. On espère que vous avez aimer! Désolée pour les fautes!

Comment avez trouver:
🌹L'attitude de Wendy?
🌵Les conseils d'Alexandre ?

Bonne semaine!

Bisou xo

athéna

August  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant