CHAPITRE 2

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Conrad

     Lorsque Luc ouvre la porte, il me dévisage avec insistance.

—Conrad?!

Je lui souris. Ça me fait un peu bizarre de venir ici avec sa fille dans les bras.

—Qu'est-ce que tu fais là avec ma fille?
—Elle était au party de Cole. Elle a trop bu donc je l'ai ramené, je réponds.

Après tout ce n'est pas à moi de lui expliquer que Wendy à fumée, bue, vomie...

Glissée dans ma pisse...

Je lui tends Wendy qui dort dans mes bras. Heureusement, Coach ne semble pas remarquer la tâche de vomis qui est restée sur le chandail de Wendy.

—On se voit demain à l'entraînement? me demande t-il après être certain que sa fille est bien placée dans ses bras.
—Oui, je serai là.

Il hoche la tête en fermant les yeux.

—Bon, bonne nuit Conrad.
—Bonne nuit Coach.

Il referme la porte et je me retire à ma voiture. Je tourne la clef et fais partir l'auto. Ensuite, après un coup d'œil vers l'horloge qui m'indique deux heure du matin, je décide de partir chez moi.

***

J'enfile un t-shirt à la hâte et tout en finissant de boutonner mon pantalon. Je regarde l'heure à nouveau.

Je vais être en retard. C'est presque certain.

Je déboule les escaliers et je prends mes souliers d'une main et mon sac à dos d'une autre. Ensuite, je cours jusqu'à ma voiture. Je démarre en trombe, toujours nu-pied.

Lorsque j'arrive à l'école, je me dépêche de mettre mes souliers, puis je cours jusqu'à mon casier, où je prends mes choses pour mon cours de francais. J'entre dans la classe au moment où la cloche sonne pour indiquer le début du cours.

—Vous êtes en retard,monsieur Harwood.

Je lui fais un sourire penaud et elle lève les yeux en l'air en me faisant signe d'aller m'assoir.

Elle commence le cours en nous distribuant des feuilles sur lesquelles nous allons devoir travailler aujourd'hui. Dès qu'elle nous demande de commencer, je me mets au travaille. Je suis assez bon en cours alors je termine assez rapidement.

La cloche sonne à nouveau pour nous dire que le cours est terminé. Je rassemble mes affaires et sors du cours pour rejoindre mes amis.

Je marche tranquillement vers mon casier lorsque quelqu'un me fonce dedans, tel un boulet de canon.

Mes choses volent dans les airs avant de tomber par terre avec les choses de la personne, et la personnes elle-même. Je me penche vers mes choses en marmonnant quelques injures.

—Oh mon dieu pardon! s'exclame une petite voix féminine. J'étais en retard et j'ai du courir! Je suis désolée, mon Dieu désolé!
—C'est correcte, ça arrive à tout le monde.

La fille se relève et je la reconnais
aussitôt.

La fille de hier.
La fille du Coach.
Je grimace et l'aide à se relever.

Lorsqu'elle me reconnait, son visage fait une drôle de grimace.

—Crotte. Je crois que je vais y aller.

Elle se dépêche de prendre ses choses et s'enfuit en courant.

Décidément, Coach à une drôle de fille.

August  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant