8 janvier

Ça faisait à peu près une semaine que je sortais avec Antoine. Je croulais sous le bonheur, j'avais l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Il me rendait heureuse, j'adorais l'embrasser et sentir cette excitation me parcourir le corps, et les poils qui se dressaient sur mes bras. Mon cœur trépignait d'impatience, je savais que j'allais le voir cette après-midi. Il y aurait certains de ses amis que je n'avais jamais vus auparavant. Pour moi, c'était une marque de confiance, il affirmait notre couple devant tout le monde. Il me faudrait encore attendre l'après-midi, je savais que le temps me paraîtrait long, mais bon. Depuis le début de l'année scolaire, ma relation avec Antoine était assez ambiguë. À vrai dire, pour la plupart des gens, ce n'était plus qu'une question de temps avant que l'on sorte ensemble. L'inévitable est arrivé, sous les feux de la nouvelle année. J'avais l'impression de l'aimer trop profondément déjà. Je crois que c'est lié à la jeunesse : le manque de patience. Je voulais vivre la vie à fond, ce que je ne savais pas à l'époque, c'est que les bons comme les mauvais côtés seraient ressentis plus profondément. J'ai réussi, malgré mes doutes, à attendre 14 heures avant d'aller les rejoindre. Mon engouement diminua drastiquement quand je vis à qui j'avais affaire. C'était le genre populaire, c'était le genre de personnes qui peuvent détruire une autre personne en moins de cinq minutes. Il faut que je fasse bonne impression, me chuchota la petite voix dans ma tête. Mais je fus vite rassurée en voyant le magnifique sourire d'Antoine qui arriva vers moi. Il me fit une brève présentation du groupe. Et je dus avouer que j'étais relativement mitigée vis-à-vis des réactions. Grâce à ces dernières, je sus vers qui aller et ce que je devrais éviter. Si bien que je passai l'après-midi entre Antoine et Lola, une fille du groupe. C'est concrètement le genre de fille pour qui il est impossible de trouver ne serait-ce qu'un défaut. On parla de tout et de rien. Beaucoup de gens fumaient, j'avais peur que l'odeur reste imprégnée à mes vêtements. On me proposa plusieurs fois de fumer, mais je refusai à chaque fois, jusqu'à ce que celle qui, je crois, s'appelait Mélissa m'interpella et me demanda si j'avais peur que mes parents me grondent. Elle me regardait comme un lion prêt à dévorer sa proie. Je crois que c'est à ce moment-là que s'est effectuer la première impression. Alors, je me suis contentée de prendre une cigarette de ses mains et de tirer une taffe. Sans doute une chance pour moi qu'une amie m'avait déjà fait essayer, mais surtout qu'elle m'avait appris à ne plus cracher mes poumons à chaque prise. Je soufflai la fumée puis donnai sa cigarette au lion qui me regarda avec un sourire aux lèvres. C'est le moment où Antoine se décida à me ramener chez-moi alors que tout le monde riait de ma performance. Personnellement, elle ne me laissa qu'un goût amer, d'une part, parce que je déteste faire les choses sous la contrainte et, d'autre part, parce que je n'aime pas fumer. Antoine et moi, nous partîmes et lorsque nous fûmes arrivés devant chez moi, il m'embrassa et un peu d'amertume s'envola avec lui. Avant que mes parents ne rentrent, je me suis efforcée d'effacer les traces de l'odeur de cigarettes. Je ne voulais pas qu'ils s'imaginent des choses ni qu'ils aient une mauvaise image d'Antoine.





Je m'excuse de me pas avoir pu publié plus régulièrement, je vais essayer de me rattraper mais je ne vous promet rien.


Merci à vous de me lire!!

Jusqu'au ciel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant