CHAPITRE 9

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Le vent qui soufflait me forcer à passer un sweat par dessus mon fin débardeur, j'avais remarqué qu'il faisait toujours mauvais temps les jours des départs. C'était comme une tradition. Charline ferma brusquement le coffre de la voiture et le bruit me ramena à la réalité.

- Bon je vais faire le tour du bungalow pour vérifier qu'on a rien oublié, lança Charline
Vous n'avez qu'à aller chez les gars, je vous rejoins dès que j'ai finis.

Jade attrapa son sac à main, Alice me tendit la main et je ne me fis pas prier pour l'attraper avant que l'on se mette en route vers le bungalow des garçons. Nous avions toutes le cœur lourd et c'était compréhensible, nous étions arrivé à samedi ce qui voulait dire que nous devions prendre la route dans quelques heures pour rentrer chez nous. Cela faisait deux semaines que nous étions arrivés, le temps était passé à une vitesse folle.

- J'ai envie de pleurer...

- C'est ça ton problème Alice, souffla Jade
Soit t'as envie de pleurer soit t'as envie de rire, il faut que tu choisisse une bonne fois pour toute !

- Mais là je suis vraiment à deux doigts de pleurer, se lamenta Alice en pressant ma main
Qu'est-ce que je vais faire sans mon Lugre moi ? J'ai pas envie de le quitter, il va trop me manquer quand je serais à Paris !

- Arrête Alice, vous serez dans la même ville et il y aura seulement deux arrondissements qui vous sépareront...

- Tu sais pas ce que c'est toi Angie, ça va être trop dur.

Épuisée par ses réactions, je leva les yeux au ciel mais pressa sa main à mon tour pour l'a réconforter. Alice avait beau être l'une des plus âgées d'entre nous, elle restait celle qui agissait le plus comme une enfant.

Après quelques instants de marche, nous arrivâmes devant le bungalow des garçons et Jade fut la première à monter les marches afin de les rejoindre à l'intérieur. Antoine ouvrit la porte avant qu'elle puisse y frapper.

- On vous attendait ! s'exclama t-il dans un grand sourire

Le grand blond se décala légèrement afin de nous laisser entrer et à l'instant où je franchis l'entrée, je fus remplie d'une immense mélancolie. Cette musique assourdissante, tous ces rires qui résonnaient un peu partout dans l'habitacle, ces visages heureux qui m'étaient désormais familiers.

- Ça y est, vous avez fini de charger votre caisse ? nous demanda Framal

- On vient juste de finir, lui répondais-je
Et vous, les vôtres ?

Il m'expliqua alors qu'il manquait encore quelques affaires à quelques-uns des gars pour qu'ils puissent définitivement finir le chargement de leurs deux voitures. Deen nous proposa de nous installer sur la terrasse en bois afin de boire un dernier verre avant que l'on quitte le camping. Je regarda rapidement autour de moi et remarqua qu'il manquait quelques-uns des gars. Tout le monde rejoignit alors l'extérieur tandis que je restais aux côtés de Mekra et d'Antoine afin de les aider à préparer le dernier apéro.

- Où sont le reste des gars ? demandai-je innocemment

- Lugre et 2-zer sont à l'épicerie du camping, me répondit Mekra
Nek et Eff sont partis faire le tour des gens à qui on avait emprunté des trucs, comme de bons galériens honnêtes !

Mon rire résonna dans la pièce, Antoine déposa quelques verres sur le meuble et je les saisis pour les emmener à l'extérieur. C'était le dernier verre que nous allions prendre tous ensemble, sur cette même terrasse sur laquelle nous avions pris l'habitude de nous rassembler afin de passer la soirée ensemble.

Comme Un Ange // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant