The Broken Token

Chapitre Cinq.

Jack's mind :

" Choisir un travail que l'on aime, c'est ne jamais avoir à travailler."

Lundi matin :

Lundi, premier jour de la semaine.
Et qui dit Lundi, dit retour au boulot.

La nuit avait été courte et les trois heures de sommeil entrecoupées n'avaient clairement pas étés suffisantes pour me reposer. Mais mon esprit était trop agité, mes pensées se bousculaient et s'échauffaient. C'était dans ces moments-là que je grattais ma guitare, à la recherche d'un air plus ou moins mélodieux. Cela faisait probablement râler les voisins, surtout au petit matin, mais je n'en avais strictement rien à faire.

Le réveil sonna à six heures et demie. Je quittai mon lit, déjà habillé et partis en cuisine me faire une tasse de café. Je m'installais dans mon canapé et zappais la télé.
A sept heures et quart, j'étais dehors. L'air était chaud et la ville s'éveillait petit à petit.
C'était mon moment préféré de la journée. L'un des seuls moments où l'on pouvait prendre le tramway avec moins d'une dizaine de personnes à bord. Le seul moment de la journée où les wagons étaient assez vides pour pouvoir s'y balader pendant le trajet du véhicule sans déranger.
A huit heures moins le quart pétantes, j'étais devant le garage où je travaillais. Rien d'exceptionnel, juste un petit boulot sympa. Je n'avais jamais voulu être médecin ou quelque chose comme ça, la simplicité et le plaisir passait avant. Comme mon père m'avait toujours montré comment retaper des voitures, travailler dans un garage était idéal.

J'entrais et me dirigeais vers le bureau de notre boss. J'ouvrais la porte, passais la tête dans l'embrasure et le saluais :

"- Bonjour Hal ! Je souris. Mon boss, un homme plutôt petit, un peu rondouillard avec un visage rougi par la chaleur leva la tête et me regarda par-dessus ses lunettes rectangulaires.

- Bonjour Jack. Il fronça les sourcils. Chapeau. Je retirais aussitôt le mien.

- Désolé.

- Hmm. Il regarda sa montre. En avance.

- Courte nuit. Il haussa les épaules. Hal aimait la ponctualité et mon arrivée en avance ne le dérangeait jamais. Tant que je faisais mon job et que je ne causais pas de problème... J'y vais.

- Une vieille Renault est arrivée hier. Blanche, avec un rétroviseur cassé. Il faudra le réparer ainsi que le moteur qui a lâché d'après Diego.

- Ça marche patron."

Je ressortis et me dirigeai vers les casiers, le temps de troquer mon blouson en cuir et mon chapeau pour une salopette bleu pétrole servant d'uniforme au boulot et me rendis dans l'arrière du garage, où les voitures à réparer étaient stockées. Diego y était déjà, en train de s'occuper d'une Peugeot rouge, la tête sous le capot.

"- Salut ! Je tapais amicalement l'épaule de Diego. Il releva la tête et se cogna au capot.

- Oh fâche ! Son accent marseillais prononcé me fit automatiquement sourire. Il se frotta le crâne, grimaçant, puis resserra sa queue de cheval. Salut Jack, comment ça va ? Je haussais les épaules.

- Comme un lundi.

- Et ouais. Il essuya ses mains sur sa salopette et me désigna une bâche. La bagnole est dessous. Je me suis occupé du moteur, faudrait juste réparer le rétroviseur, mais tu me connais, j'en ai pas la patience.

- Pas de problème, je m'en occupe." Je m'approchais de la bâche et tirais un grand coup dessus pour la dégager.

"- Blanche hein ? Je demandais avec ironie.