Chapitre Treize.

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Jack's mind :

"Parfois, il suffit d'une rencontre pour changer une vie. Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire..."

Mardi soir :

Vers 19 heures, je quittais le boulot épuisé et légèrement sur les nerfs pour rentrer chez moi.

Repeindre cette stupide voiture m'avait occupé tout l'après-midi.
J'avais arrêté de compter le nombre de bombes de peinture jaune que j'avais jeté, ainsi que celles pour dessiner des bandes noires sur les côtés.
Le résultat était propre mais la voiture n'en restait pas moins ridicule.

Cette voiture me rappelle mes projets d'arts plastiques au collège...

Le sac plastique en main et mes Converses peinturlurées aux pieds, je montais les deux étages de mon immeuble avant d'arriver sur mon palier. Je sortais mes clés et ouvrais la porte.
Une fois à l'intérieur, je jetai mes clés dans le pot destiné à cet usage, quittai chapeau et veste, délaçai mes chaussures et posai le sac plastique sur la table basse du salon.
L'horloge murale indiquait 19:30, ce qui me laissait largement le temps de prendre une douche.

Je rentrai dans la salle de bains, lançai mes vêtements sales dans la panière de linge sale et rentrai dans le bac de douche.
Je me lavais méticuleusement les cheveux et me savonnais rapidement avant de sortir. Une serviette autour des hanches, j'entrouvris la porte pour évacuer la buée. Je frottais le miroir et inspectais mes cheveux mouillés. Plus aucune trace de peinture. Je soufflais, soulagé.

Moi qui me voyais déjà les couper...

J'allais dans ma chambre, enfilai mon pantalon fétiche, noir et déchiré, un T-shirt blanc et retournai dans la salle de bains me brosser les dents.

Je me fis un café et en profitais pour me glisser sur le balcon.
Le trafic était intense à cette heure-ci. Tout le monde rentrait chez soi et certains allaient travailler.
Je laissais mon regard se balader sur l'immeuble d'en-face.

J'avais toujours l'impression d'apercevoir un morceau de la vie de ces inconnus qui quelques mètres en-face de chez moi...
On voyait des enfants courir dans le salon, d'autres devant la télé, certains mangeaient ou travaillaient, d'autres rentraient à peine, accueillis par leurs enfants ou leurs animaux de compagnie.
Une petite vieille arrosait ses plantes, une jeune mère donnait à manger à son petit...
Je me sentais si proche d'eux et pourtant, des mètres nous séparaient...

Un peu comme avec Elinora...

A cette pensée, mon cœur se serra et je rentrai à l'intérieur.
Je lavais ma tasse et allumais la télé.
Un coup d'œil aux infos, pour m'accabler sur les malheurs du monde, puis une chaîne de musique, histoire de me vider la tête.
Le regard dans le vide, je laissais mon esprit vagabonder.
Aussitôt, les derniers jours passés avec Elinora me revinrent en tête.

Nos ballades, toutes ces histoires qu'elle m'a racontée, son sourire éclatant, son doux rire, ses beaux yeux gris pluie...

Elle avait été présente pour moi, même quand j'étais au plus bas...

Si seulement elle savait.
Si elle savait à quel point je l'aime...

Je secouais la tête et éteignis la télévision. Mon téléphone indiquait 19:55. Au même moment, je reçus un message.

Elinora.

Je l'ouvris.

"Salut beau gosse !
T'es prêt ?

The Broken TokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant