Intensément

Chapitre 12 : Ginny Potter

           Draco ne put oublier la conversation qu'il avait eu avec Potter de toute la journée. Le bonheur l'envahissait, même s'il savait que les mots de ce dernier avaient sûrement été prononcé car ils se remémoraient des souvenirs de leurs années à Poudlard. L'espoir ne pouvait pas prendre le dessus. Pas encore. C'était chose étrange, la manière dont les problèmes de Malfoy s'étaient envolé après avoir passé du temps avec l'homme à la cicatrice. Mais ils le rattrapèrent bientôt. Il devait aller chercher Scorpius chez Fleury et Bott. Il allait devoir expliquer pourquoi Astoria, sa mère, n'était pas à la maison.

           Lorsqu'il sortit du Ministère, Draco aperçut Harry dehors avec Albus. Il voulut aller le voir afin de le remercier du merveilleux moment qu'il avait passé en sa compagnie aujourd'hui, mais une voix le stoppa net.

"N'ose même pas t'approcher. C'était déjà bien assez de garder ton fils hier soir sans que je ne sois obligée de me coltiner ta tête d'ancien mangemort, défia la femme rousse qui se tenait derrière Draco.

- Je suis désolé. Merci d'avoir gardé mon fils." dit Draco avant de partir sans prendre la peine de regarder la personne qui lui avait lancé ces paroles, il le savait très bien et ne voulait pas croiser son regard.

           Étonnement, Ginny était la seule qui n'avait jamais pardonné à Malfoy son passé trouble et ses insultes durant leurs années d'études communes. Peut-être était-ce à cause de Fred, qui était mort durant la Grande Guerre ? Peut-être...

           Une nouvelle fois, la douleur assaillit Draco. Il était trop tard pour que cette idylle interrompue, alors qu'elle venait à peine de fleurir, ne reprenne son cours 20 ans plus tard. La curiosité l'emporta et il jeta un rapide coup d'oeil vers la famille Potter. Ce qu'il vit lui brisa le coeur. Sa respiration fut coupée. Harry embrassait passionnément sa femme tandis que son fils faisait mine d'être dégouté par la scène. Une vraie famille modèle, loin de celle de Draco. Il ne put s'empêcher de penser qu'Harry n'était pas avec la bonne personne. L'Amortentia en était une preuve, non ? Ça et d'autres choses... Draco tourna la tête et poursuivit son chemin. Ses yeux s'humidifièrent légèrement.