Chapitre 9 : Abandon

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           Comment avait-il pu laisser sa pensine sur son bureau ? Lui qui n'oubliait jamais rien. Mais comment ? Sa famille était désormais en lambeaux par sa faute. Draco n'avait plus que son fils et il ne savait absolument pas comment il allait faire pour le soutenir émotionnellement, les sentiments et lui faisant deux.

"Malfoy, je peux rentrer ? demanda une voix masculine.

- Potter ? devina Draco à la fois heureux et craintif.

- Oui, dit-il en rentrant dans le bureau. Comment te sens-tu ?

- Perdu, avoua-t-il.

- Veux-tu que ton fils dorme chez moi cette nuit ? Ça te laisserait un peu de temps pour réfléchir ? proposa Harry.

- Oui... Oui je veux bien s'il te plaît, accepta-t-il soulagé.

- Je peux faire autre chose pour toi ?

- Non merci, refusa le blond ne voulant pas tenter le diable. Héberger mon fils pour la nuit est déjà bien assez je te remercie.

- Je t'en prie." 

           Le brun referma doucement la porte sur lui.

"Mais pourquoi rien ne peut jamais être simple par Merlin ?" jura Draco avant de s'effondrer sur sa table en proie à une crise de larmes.

           Poudlard, 6ème année, Grande Salle.

"Draco ! Oh ! Draco ! Reviens sur Terre mon vieux ! déclara Zabini en passant une main devant les yeux de Malfoy.

- Ne m'appelle plus jamais comme ça imbécile, prévint Malfoy en sortant de sa rêverie.

- Comme tu voudras, concéda Zabini en haussant les épaules. À quoi tu pensais ?

- À rien, je suis fatigué, c'est tout." s'énerva le blond qui ne voulait pas laisser transparaître ses émotions.

           Un éclat de rire lointain parvint aux oreilles de Malfoy, celui de son pire ennemi. Automatiquement, ses yeux se dirigèrent vers la source du bruit. Il regarda une tête brune en pleine discussion avec Weasley et Granger. Un éclat vert vint se fixer sur les iris grises de Malfoy qui détourna la tête, gêné d'avoir été surpris lors de sa contemplation, mais également car il était troublé par l'intensité du regard de Potter.

"Malfoy, tu peux venir une seconde ? demanda Pansy Parkinson.

- J'arrive, dit Draco à contre coeur. Qu'est-ce-que tu as ?

- On se connaît depuis longtemps toi et moi, commença la jeune femme. Tu ne penses pas ... Tu ne penses pas qu'il est temps d'aller au niveau supérieur ?

- Non Pansy je ne pense pas, déclara Malfoy froidement car effrayé par la proposition de son amie, son coeur battait pour quelqu'un de tout autre qu'elle, mais ça il ne voulait pas se l'admettre. Tu es quelqu'un de cher à mes yeux, et ton amitié compte plus pour moi qu'une quelconque relation amoureuse, tu comprends ? expliqua-t-il d'un ton plus doux.

- Ouais, si tu veux Malfoy. Dégage, renvoya Parkinson blessée par le refus de son meilleur ami.

- Je suis désolé, tenta le jeune homme.

- Moi aussi." dit la jeune femme avant de partir d'un pas précipité afin de cacher ses larmes.

           Lorsque Draco revint à sa place à la table des Serpentards, Zabini le questionna longtemps sur la fuite de Parkinson.

"Tu sais quoi ? Va te faire foutre Zabini ! Pourquoi tu dois toujours mettre ton nez là où ça ne te regardes pas !" s'emporta Draco avant de s'enfuir aussi.

           Malfoy chercha longuement Pansy avant d'abandonner et de retourner dans sa chambre, chambre où l'attendait sûrement Zabini. Il devait s'excuser auprès de lui, sa réaction n'était pas justifiée. Cela allait lui coûter cher à son égo, mais Malfoy ne voulait pas perdre ses deux amitiés les plus proches en une nuit.

"Blaise ? commença Malfoy.

- Quoi ? Va te faire foutre c'est ça ? T'inquiète j'ai déjà compris au dîner, déclara Zabini sèchement.

- Non c'est pas ça. Je suis désolé te t'avoir dit ça c'était pas mérité, déclara le blond en s'approchant de son ami. J'étais sous pression et je l'ai relâchée sur toi et c'était pas juste. Tu veux bien me pardonner ?

- C'est pas grave, répondit ce dernier surpris par les paroles de son ami. Je sais que c'est pas la grande forme en ce moment. Merci de t'être excusé."

"J'abandonnes tout le monde ! Putain mais je suis vraiment con c'est pas croyable !" s'exclama Draco en tapant du poing sur la table.

           Les larmes avaient cessé de couler. Pansy ne lui a jamais pardonné son refus.

IntensémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant