Intensément

Chapitre 25 : Poudlard

  Poudlard, 2ème année, Salle Commune des Serpentards.

           Scorpius et Albus étaient confortablement installés dans un des canapés qui constituaient la Salle Commune des Serpentards. Bien qu'elle fut dans les donjons, elle était étonnamment chaleureuse. Ils avaient de la chance, ils étaient seuls aujourd'hui.

"Alors, comment s'est passé ton premier jour ? Pas trop fatigué ? questionna Albus.

- Un peu mais ça va , j'ai passé une bonne journée, répondit Scorpius avec un sourire.

- On a pas terminé notre conversation de tout à l'heure.

- Laquelle ? demanda le blond en fouillant dans sa mémoire.

- Celle sur tes parents... dit Albus peu sûr de lui, sachant que c'était un sujet sensible.

- Tout s'est arrangé ! s'écria Scorpius avec un petit rire d'allégresse.

- Ah bon ? Aussi rapidement ? le brun était septique.

- Oui pourquoi ? Tu ne me crois pas ? Tu ne crois pas qu'il restait de l'amour entre mes parents ? Tu penses que je suis issu d'une famille sans amour, c'est ça ? s'énerva Scorpius.

- Mais pas du tout ! Calme-toi ! Je te rappelle que mes parents ont divorcé et c'est pas pour ça qu'il ne reste pas d'amour entre eux, ni que j'ai été issu d'une famille sans amour ! se défendit-il.

- Pardon, tu as raison, soupira le blond. Je suis désolé.

- C'est pas grave, t'inquiète pas. Mais je réitère ma question : le problème entre tes parents, qui semblait de taille, a été résolu aussi rapidement ?

- Apparement. Je sais pas, mon père a dit qu'il allait rester avec ma mère et tenter d'arranger les choses, répondit Scorpius qui haussa les épaules, ne voulant plus parler de ses problèmes familiaux.

- Rappelle-moi la raison que ton père t'a donné sur la folie de ta mère ? questionna Albus qui n'en avait pas fini avec son ami.

- Il... Il a dit qu'il l'aimait plus, soupira ce dernier légèrement agacé. Pourquoi ?

- Parce que ça me semble étrange qu'il ait soudainement retrouvé des sentiments pour ta mère, avoua le brun pas serein.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? s'énerva-t-il de nouveau. Mon père s'est peut-être rendu compte qu'il avait tort. Je sais pas moi ! Pourquoi tu veux parler de ce sujet constamment ? Tu veux pas que je sois heureux avec ma famille au complet ?

- OK Scorpius, maintenant il faut que tu te calme. J'ai jamais dit que je ne voulait pas ton bonheur, d'accord ? Au contraire, si je te pose toutes ces questions c'est parce que je veux que tu sois heureux. Mais avoir sa famille 'au complet' ne veut pas dire que le monde est rose et merveilleux. Il y a certaines fratries qui préféreraient que leurs parents se séparent plutôt que de les voir se détruire mutuellement. Tu comprends ? s'exclama Albus afin d'expliquer sa démarche.

- Je comprends. Désolé, je suis un peu tendu en ce moment, Scorpius se sentait coupable de réagir de cette manière alors que la famille de son meilleur ami venait tout juste d'être divisée.

- Je sais. Je te pardonne.

- Tu penses que mes parents vont se détruire mutuellement ? demanda soudain Scorpius d'une petite voix alors qu'il réprimait quelques sanglots.

- Oui, je pense que c'est une possibilité, avoua le fils Potter. Quand j'ai dîné chez toi avant toute cette histoire, je ne te l'ai pas dit pour ne pas te blesser, mais je n'ai pas trouvé tes parents très proches.

- Mais mon père était très affectueux le matin ! justifia le blond.

- Tu n'as pas remarqué les yeux rouges de ta mère ? La tristesse qui émanait d'elle ? Ou le fait que ton père tressaillait dès que sa femme entrait dans la même pièce que lui ?

- Si... Mais je pensais que ça pouvait s'arranger, dit Scorpius qui pleurait désormais en serrant un coussin dans ses bras.

- Scorpius, c'est pas pour te faire du mal, et crois-moi je suis désolé de te dire ça, mais, si tu veux mon avis, je pense que ton père a décidé de retourner avec ta mère parce qu'il avait peur de te perdre, pas parce qu'il l'aimait, développa Albus avant d'enlacer son ami. Qu'a dit ton père après que tu lui aies avoué que c'était la meilleure nouvelle que tu aies jamais reçu ? demanda le brun calmement.

- Il... Il a dit 'heureux que ça te plaise' et après... Après il a rajouté 'c'était le but'. Albus pourquoi j'ai pas vu ça plus tôt ? se frustra Scorpius, toujours en pleurant.

- Tu étais trop occupé à te voiler la face. Maintenant, que vas-tu faire ? c'était la question que redoutait le plus Albus.

- Je sais pas... avoua-t-il.

- Il ne faut pas que tu en veuilles à ton père, commença Albus. Écoute, les sentiments évoluent et c'est comme ça, on y peut rien. Regarde moi, fou amoureux d'Emma il y a quelques mois et maintenant c'est devenue une amie qui ne m'attire plus du tout, plaisanta le brun un instant. Je sais que c'est pas vraiment comparable mais c'est pour te montrer que tu ne contrôles pas toujours tout. Des personnes qui se sont aimés pendant des années peuvent soudain se rendre compte qu'elles ne ressentent plus rien l'une envers l'autre. Mais il y aura toujours un lien. Tu n'oublieras jamais ce que tu as vécu avec eux, et c'est la même chose pour tes parents, jamais ils ne pourront s'oublier.

- Je comprends, soupira Scorpius. Je fais quoi maintenant ? J'ai déjà accepté la proposition de mon père, je vais pas lui envoyé un hibou pour lui dire que finalement j'ai changé d'avis ? demanda-t-il.

- Premièrement, je veux te féliciter car tu as pris la bonne décision. Deuxièmement, non un hibou ne semble pas suffisant. Troisièmement, cheminée, énuméra le brun.

- On dirait un prof quand tu parles comme ça, rigola Scorpius. Par contre, cheminée ?

- Oui, tu peux utiliser de la poudre de cheminette pour aller chez toi et voir ton père ! déclara Albus.

- Mais où je vais trouver ça moi ? s'indigna le blond.

- Relax, j'en ai."

           Les deux jeunes adolescents montèrent dans la chambre d'Albus, prirent la poudre de cheminette et retournèrent près de la cheminée de la Salle Commune.

"Merci Albus, tu es vraiment le meilleur ami qu'on puisse avoir, déclara Scorpius sincère.

- Je sais, rigola ce dernier. Aller vas-y vite ! le poussa-t-il.

- Maison des Malfoy." énonça Scorpius avant de disparaître dans des flammes vertes.