Je lui mis vite ma veste sur ses épaules, me baissa de façon à attraper ses jambes et la porta comme une petite princesse. Je la porta jusqu'à la voiture et la laissa s'installer tranquillement,le temps que je fasse le tour pour rejoindre ma place côté conducteur.
Une Fois assis, je recula mon siège et la regarda. Elle avait la tête baissée, ses cheveux trempaient collés à son visage la cachant ainsi. Elle se tenait les mains et tremblait. Je mis le chauffage en route pour ne pas qu'elle attrape froid.
Je ne savais pas trop quoi faire ou quoi dire. J'avais mal de la voir ainsi. Je passa ma main sur son visage pour lui dégager ses mèches,et en profita pour lui déposer une caresse sur sa douce joue rosie par le froid.
Moi :Tu veux bien me dire ce qui t'es arrivé ? J'avais hésité mais je n'allais pas rester comme ça impuissant, à ne pas savoir.
Edée :C'est rien j'ai juste eu une crise de foie, a cause des sucreries...
Moi :Tu saignes maintenant toi quand tu vomis ? Tu te fiches pas de moi là.
J'avais parlé plus sèchement que ce que j'avais souhaité, et étonnamment elle ne dit rien. Je n'allais pas insister d'avantage la dessus, même si je comptais bien revenir dessus et savoir la vérité. Je regardais vers l'extérieur, hésita un instant.
Moi :Tu veux toujours rentrer chez toi ?
***
Comment lui dire ? Je sais bien que c'est pas en vomissant, que ce n'est pas a cause des sucreries, que j'ai craché du sang. Guillaume tourna la tête du côté de sa vitre puis me demanda si je voulais toujours rentrer. Bien sûr que non je ne voulais pas rentrer. Il ne se doutais pas que j'aimerais rester avec lui.
Moi :Guillaume ? Tu aurais du désinfectant ? Il tourna la tête surpris. Je lui montra ma main qui était légèrement entaillée. Je voyais dans son regard qu'il cherchait un explication. Mais ne dis rien ce qui m'arrangeait.
G :Non, on en achètera sur le chemin du retour. Il alluma le contact de la voiture.
J'avais le sentiment que si nous partions maintenant plus rien ne serait comme avant. Alors qu'il allait passer la première, je mis ma main doucement sur son bras. Au contact de nos peaux je frissonna, et il me sembla que lui aussi.
« Je ne veux pas. Je ne veux pas qu'on rentre guillaume ! ».
Il me regarda avec un regard intense, comme si lui aussi était soulagé que ça ne s'arrête pas là.
Je savais que j'étais en partie responsable de la situation à être partie comme ça de la voiture, mais j'en avais eu marre de son comportement. Le fait de l'avoir vu avec
cette fille m'avait mis hors de moi. Ça avait été « la fille de trop ». Je savais que je n'avais pas a dire mon mot, sa vie privée ou plutôt sexuelle ne me regardait pas... Mais je pense que j'étais tout bonnement jalouse, comme si j'avais peur qu'une autre me remplace dans son cœur, dans sa vie. Je sais que je comptais pour lui, au vu des longues années d'amitié, et de ce que nous avions pu vivre ensemble. Mais il fallait se rendre à l'évidence même si pour l'instant ça pouvait encore aller, le jour où il trouveras donc une copine, on sera par la force des choses obligés de s'éloigner, de mettre une distance. Et je sais que j'en empâtirai.
***
Nous allions bientôt arriver dans la ville où j'avais prévu qu'on passe le week-end. Le ciel était toujours aussi sombre et la pluie était toujours battante. Elle s'était endormie il y a de cela une vingtaine de minutes ; elle avait l'air épuisé. J'espérais très fort que cette mésaventure n'allait pas gâcher notre week-end, car je sais que tout ça était de ma faute, je le savais et il fallait vraiment que je me fasse pardonner. Quel genre d'amis pouvait décevoir à tel point sa moitié de façon à ce qu'elle quitte la voiture comme ça pour rentrer à pieds chez elle. Je ne me le saurais jamais pardonné si elle avait décidé qu'on rentre. On aurait mi fin à notre tradition ; et en rompant cette tradition j'aurais eu l'impression que tout était fini entre nous. Et c'est bien la dernière chose que je souhaitais. Elle était vraiment importante pour moi... Elle comptait plus que tout au monde.
Nous Allions arriver à l'hôtel où je nous avais réservé une chambre.Avec mon portable je mis une de ses chansons préférées pour la réveiller en douceur : c'était Unchained Melody des RighteousBrothers. Je mis la musique un peu plus fort pour être sûr, elle commençait à bouger sur son siège et a remuer ses mains. Elle Donnait l'impression qu'elle cherchait à éteindre son réveil.
« Edée tu te réveilles, on est arrivé »
« MMM...laisse moi dormir encore un peu s'il te plaît »
-Tu dormiras dans la chambres, se sera mieux que dans la voiture.Aller viens ma belle. Je me détachais et fit le tour de la voitures pour aller lui ouvrir la porte.
« Eh marmotte lève toi il pleut !
-Deux minutes » J'avais pas le choix, je me penchais à l'intérieur pour la détacher, et lui tira fortement le bras pour la faire sortir ; ce qu'elle fit par la force des choses.
« Il Fait trop froid Guillauume !
-Eh bah justement dépêche toi, plus vite on sera dans l'hôtel plus vite on sera au chaud ! » Elle me regarda avec un regard malicieux, elle se retourna et piqua un sprint jusqu'à la porte de l'accueil. Mais qu'elle gamine elle pouvait être, mais bon je l'aimais comme elle était.
***
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Édée
RomanceÉdée et Guillaume se connaissent maintenant depuis plusieurs années, comme à chaque amitié une tradition. La saint valentin approche et comme a leur habitude ils la passeront ensemble. L'ambiguïté entre eux deux, au fil du temps, n'a pas su diminuer...