Partie 6

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J'avaisprévenu l'incident à l'accueil, qui s'était montrée assezaimable, heureux que nous n'aillions pas été blessé. Ce n'étaitpeut être pas le cas physiquement, mais sentimentalement je nepouvais pas en dire autant. Je n'aurais pas dû. Je n'aurais pas dulaisser mes pensés et mes envie me submerger. Elle m'en voulaitsûrement. On était amis et moi j'avais... J'avais failli dépassercette limite qu'elle ne voulait pas franchir. Je m'en voulais.

Ilfallait que je fasse une croix sur le « nous » quej'avais souhaité, il fallait que j'oublie cette image que jem'étais laissé envisager. Cela n'arriverait jamais, il fallait queje me fasse une raison. Je n'aurais pas dû croire que cette année,la saint Valentin aurait pu être pu être différente à toutes cesannées. Qu'est-ce j'allais faire maintenant ? Je devaisobligatoirement retourner à un moment dans la chambre, je n'allaispas rester là indéfiniment ; mais la voir là, tout de suitem'était impossible, ça me serait trop dure. Il fallait que je mechange les idées ; que je trouve le moyen de faire le vide dansma tête. J'allais avoir besoin d'un peu d'argent ; donc obligéde retourner en coup de vent à la chambre.

Jetourna la clé dans la serrure et ouvris la porte. Je ne la voyaitpas, il me semble qu'elle était sous la douche, il me semblaitentendre l'eau couler. L'eau s'arrêta de couler, ce qui signifiaitqu'elle allait bientôt sortir. J'attrapai vite mon porte-feuille,et me précipitai pour quitter la pièce. Juste avant de fermer laporte de la chambre, je remarqua le mini-bar qu'il y avait et quiétait déjà ouvert. Je vis la porte de la salle de bain s'ouvrir,je referma vite la porte sur moi.


J'étaisinstallé au bar de l'hôtel où j'enchaînais les verres dewhisky. J'évitais de penser, je regardais d'un regard livide maboisson savourant son goût. Le bar était calme, il n'était pasbondé, seulement quelques personnes s'y trouvaient.

Quelqu'unvint s'asseoir à côté de moi, mais je n'y prêtais guèreattention et continuais à boire ; j'avais encore assez d'argentpour m'offrir plusieurs verres. La voix à côté de moi se fitentendre pour commander une vodka orange. La voix s'était faitesensuelle et sûr d'elle, comme habituée. Je jetais un coup d'œilrapide sur ma gauche, et manqua de m'étouffer avec mon whisky.

Acôté de moi se trouvais une fille juste... magnifique. J'en avaisvu des filles, mais là, elle les surpassaient toutes. Je trouvaisdéjà Edée sublime mais même là, je ne saurais dire laquelle desdeux étaient la mieux foutu. Bon, c'était peut-être mon tauxd'alcool dans le sang et ma frustration qui parlaient ; maisquand même : Wouah ! Elle était tout à fait le genre destyle que j'aimais et arrivais à mettre dans mon lit.

Monsang commençait à bouillonner partout en moi. Je ne pouvaisdétacher mes yeux d'elle. Le serveur revenait avec son verre. Elletourna sa tête vers moi, verre à la main.

? :Tu comptes me regarder encore longtemps ou entamer la conversation ?

Querépondre à ça, elle avait parlé avec une nonchalance. Ça meplaisait, elle avait quelque chose de piquant et sexy. Je souriais etbu encore une gorgé.

-Et toi tu parles souvent comme ça à des inconnus ?

-Seulementsi je le trouve intéressant. » Elle avait répondu du tac autac. Décidément je n'allais peut être pas passer une si mauvaisesoirée.

Elles'appelait Mindy, avait 22 ans soit un an de plus que moi et étaitétudiante en infirmière. Elle était assez grande. Son corps étaitvraiment bien sculpté, fine tout en ayant des formes généreusecomme j'aimais. Il n'y a pas à dire, elle était un vrais délicepour les yeux.


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« Ibelieve I can fly, i believe I can touch the skyy ! » Jecontinuais de chanter a tue tête debout sur le lit, avec danschacune de mes mains une bouteille de vodka et l'autre de la tequila,il me semblait. J'étais toujours seule dans la chambre, et je mefoutais j'étais bien. Seule ; où il faisait chaud et où jen'avais à me soucier de personne. Et certainement pas des personnesde l'étage qui étaient déjà venu pour ce plaindre du bruit que jefaisais, je m'en foutais. Je riais à leur tronche énervés et leursclaquais la porte au nez. Je rigolais encore toute seule en pensant àleurs têtes déconfites ! Je trouvais ma tête lourde alors quepourtant je trouvais mon corps léger, presque comme si je le sentaisplus du tout. J'avais l'impression d'être une danseuse, dansant sousun soleil brûlant vêtu de simples sous-vêtements qui laisser placeà l'imagination de chaque partie intime de mon corps. Les musiquess'enchaînaient et je ne baissais pas pour autant le niveau sonoreaussi bien de la musique que de mes paroles.

Quelqu'untapa de nouveau à la porte de la chambre. J'ignorai et montalégèrement le son de la chanson d'Aqua : Barbie Girls,histoire que celle ci rentre encore plus dans la tête. La personnecontinuait de taper contre la porte. Je tenta tant bien que mal dem'éclaircir la voix.

« Jesuis occupée !! » Je balança mon énième bouteille quifinie au sol rejoignant ses compères vidés au préalable. Je medirigea comme depuis le début de la soirée vers le bar de lachambre. C'était pas tout mais il commençait à se faire vide celuici. Il allait falloir que je fasse le ravitaillement. La personne àla porte continuait à tambouriner, ce qui commençait à me fairemal à la tête. Quel gland celui là alors... J'attrapai ladernière bouteille : du rhum une rare survivantes desbouteilles, je commença à boire plusieurs gorgés tout en medirigeant vers la porte. Je baissa le son de la musique au passage.J'ouvris d'un coup sec la porte et m'appuya contre elle, ce quiarrêta net la personne. Je bus une gorgée de plus. La personne enface de moi se trouvait être un homme de mon âge, mais je dirais unpeu plus vieux. Et manifestement je l'avais surpris, de part laviolence dont j'avais ouvert la porte et de part ma tenue. Je meregardais de haut en bas. C'est vrai que j'avais oublié ce détail,mais bon je vois pas où était le problème je devais pas être lapremière fille qu'il voyait vêtu ainsi. Je bus de nouveau.

ÉdéeWhere stories live. Discover now