Partie 12

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J'avais été ferme dans cette phrase, mais c'est ce que j'avais voulu. Je voulais qu'elle le comprenne. Ça m'énervait qu'un mec puisse mettre une fille aussi bien qu'elle, dans cet état. Je ne sais pourquoi, mais j'imaginais ce type comme celui de l'ascenseur, connaissant une superbe fille mais qui préfère la compagnie d'une nana au allure de fille facile. Ça me mettait hors de moi car même si je ne connaissais pour ainsi dire pas Edée, on pouvait voir au première coup d'œil que c'était une fille qui en valait la peine. On pouvait voir qu'elle avait du caractère, qu'elle était d'une beauté hallucinante, renversante sans tomber dans le vulgaire et elle ne semblait pas du tout être une une fille écervelée. Je voulais qu'elle en ai conscience, de ce qu'elle est et du fait que c'est ce que je pensais d'elle.

Je change de pantalon, court en taille et me serrant, on ne devait pas avoir la même musculature, mais ça ferait bien l'affaire pour le moment. J'alla rejoindre Edée dans le lit, elle portait toujours le peignoir et c'était mise au chaud sous la couette. Elle se décala et ouvrit la couette quand j'arriva à sa hauteur, je m'installa doucement dans le lit pour éviter de trop la bouger. Elle rabattu la couette sur moi. J'allumais la télé pour mettre en arrière fond un film. Il me sembla qu'il s'agissait du film « Orgueil et Préjugé », elle posa sa tête sur moi. Je lui fit des caresses dans les cheveux, et au bout de quelques minutes elle sembla s'endormir accompagnée de quelques sanglots. Je la regardais dormir appuyé sur moi. Qu'elle était belle, son visage paraissait plus détendue et plus serein ainsi. Je posa ma main doucement sur sa joue et lui fis quelques caresses. Qu'est ce qu'il me prenait, je la connaissais à peine. Pourtant quelque chose en elle me toucher au plus profond de moi. Elle me donnait envie de prendre soin d'elle, de tout mon être, le restant de ses jours.

Mais je n'allais pas pouvoir rester là éternellement. Je devais retourner dans ma chambre au moins pour me changer d'affaire, mais je ne voulais pas partir comme ça sans la mettre au courant. Je ne voulais pas l'abandonner et la laisser seule. Même si elle allait mieux je voulais m'assurer qu'elle redevienne totalement sobre et qu'elle est quelqu'un sur qui s'appuyer. Je ne voulais pas la laisser et visiblement ce n'était pas sur ce guillaume qu'elle pouvait compter. Je pris un stylo et écrivit dessus : chambre 321, Ethan. Je glissa le papier dans la poche de son peignoir. Ma main effleura la sienne au passage, quelle agréable sensation. Je restais encore ainsi quelque instant. Je commençais a me décaler pour me dégager. Je reposais doucement sa tête sur un oreiller et récupérais mes affaires, mon portable et mes affaires mouillés. Je m'apprêtais à partir lorsqu'Edée bougea légèrement, je la regarda presque instinctivement. Elle dormait toujours. Je prenais la direction de la porte quand une petite voix se fit entendre.

« Merci... merci pour tout. » Je me retourna brusquement, était ce à moi qu'elle s'adressait ? Ou était elle entrain de rêver ? Je me rapprocha du lit et me mis juste au dessus d'elle, je passa ma main sur son visage. Je plaça ma bouche au creux de son oreille :

« Je vais veiller sur toi à présent. Tu peux compter sur moi. »

***

Mélissa était allongée sur le lit devant la télé.

« C'est maintenant que tu rentres ! Quel frère indigne tu es de me laisser toute seule dans la chambre !!

- Te fiche pas de moi, je suis sûre que tu n'as pas vu le temps passer entre la télé et les chips, dis-je en lui tirant la langue. Sale tire aux flans. » Elle arqua un sourcil.

« Monsieur mais qui êtes vous ? Qu'avez vous fait de mon frère distant et dépourvue de tout sens d'humour ?

- Dépourvu d'humour carrément. Quelle gentillesse en toi, ça me touche.

- Mon dieu ! Qui as tu rencontré pour que tu te mettes même a ironiser ? 

- T'as pas bientôt finis oui...

-Oh que non ! Elle sauta du lit pour me faire face et me détailla.

« Ce sont pas tes vêtements ! Où tu les a trouvé ? T'es gay !!

- Y a quelque chose qui va pas bien chez toi. Parce que je ne porte pas mes vêtements à moi je suis gay ? Je vais prendre une douche.

- Monsieur Lambois Ethan ! Revenez tout de suite je n'en ai pas finis avec vous.

- Je suis dans la douche, je t'entends plus !

Je n'eus pas de réponse de sa part, enfin un peu de paix. Je l'adore mais qu'est ce qu'elle est curieuse et insistante. J'entendis trois petits coup à la porte de la salle de bain.

« Oui ? »

Mélissa entrouvrit légèrement la porte, et d'une voix sérieuse et posée qu'elle employait que dans de rares moments de sérieux, me dit

« Je trouverai qui est cette personne que tu as rencontré ce soir et qui a su te délier la langue. C'est la première fois depuis longtemps que je te vois avec ce visage détendu et heureux. Et que tu te permets de plaisanter légèrement. » Elle referma la porte.

ÉdéeWhere stories live. Discover now