Édée

Partie 8

Quelqu'un s'asseya à coté de moi.

« Attention je vais te nettoyer le visage, tu me dis si je te fais mal.

-Vas-y ne t'inquiète pas » Il y allait doucement, il me passait un gant chaud sur le visage, passa doucement sur mes yeux. Il fit plusieurs fois l'aller-retour entre la salle de bain et moi, il m'avait essuyé et enroulé quelque chose autour de ma main. Il me fit quelques petites caresses sur la main.

« Ça va ? Tu vas pouvoir ouvrir les yeux mais reste allongée. Je pense que se sera mieux pour toi.

J'ouvris doucement les yeux, il faisait sombre dans la chambre, juste l'une des lampes de chevet était allumée. Cela m'évitait de trop peiner à regarder. Il était en face de moi, mais ne me regardait pas dans les yeux. Je tentas de me redresser pour mieux voir son visage car je n'arrivais à le distinguer précisément.

« Aïe ! Mon poignet me faisait mal.

-Je t'ai dit de rester allongée ! Je regardais mon poignet qui s'avérait être bandé. Il s'était rapproché de moi et commença resserrer à mon bandage. Je pouvais a présent discerner son visage. C'était lui, celui qui n'y a pas si longtemps me reprocher de faire du bruit et de me saouler. Que faisait-il là ? Pourquoi était ce lui qui était là ? M'avait il vu tomber ? Et qu'est ce qui m'était arrivée... J'avais mal un peu partout, et j'avais un peu peur de me regarder dans un miroir...

« Je te fais pas mal ?

- Qu'est ce que tu fais là ? Il semblait surpris de ma question.

- Je ressers ton bandage pour pas que tu peines trop. Je ne pus retenir un petit rire nerveux.

- Je veux dire qu'est ce que tu fais ici à me soigner alors qu'on se connaît même pas.

- J'ai pas pour habitude de laisser quelqu'un sur le sol quand celle ci s'écroule devant, et se blesse au passage. D'autant plus quand c'est une fille. Et puis je savais que tu avais pas mal bus.

- Ouais mais ça n'empêche que tu n était obligé en rien . Je regardais ailleurs.

- Tu t'appelles comment ?

- Edée.

- Ce n'est pas commun. Original mais mignon.

- Merci c'est gentil. Et le tien ?

- Haha... Tu n'as pas besoin de le savoir.

- A d'accord t'es comme ça. Je tentais de nouveau de me redresser sans m'appuyer cette fois ci. J'avais réussi à m'asseoir, j'avais trop soif, presque instinctivement j'attrapais le verre sur la table. Il me stoppa le bras avant que je ne porte le verre à me lèvres, je le regardais pour tenter de comprendre.

- Tu vas encore boire ? Ça t'a pas suffit, ça t'amuse de te faire du mal ?

Je reposais le verre sur la table un peu énervé.

- J'ai soif. Il se leva du lit.

- Je vais te chercher de quoi boire autre chose que ces merdes. Et Edée ? Je leva la tête vers lui.

- C'est Ethan, mon nom.

Il partit en me faisant un clin d'œil, j'esquissai un sourire et quand il fut parti je me rallongea doucement dans le lit pour essayer de continuer a retrouver mes esprits.

***

On essayait de rejoindre la chambre de Mindy ce qui s'avérait être plus difficile que prévu. Elle marchait difficilement et j'avoue que moi aussi, ma tête était lourde a cause de l'alcool que nous avions bu. On devait être beaux a voir, je pense qu'on devait donner l'impression d'un petit couple en pleine effusion amoureuse. On arrivait au niveau de l'ascenseur, on était seul dedans. Quand les portes se refermèrent, Mindy se plaça face à moi et m'embrassa langoureusement. Elle collait son corps chaud contre le mien, je la voulais. Je voulais la faire mienne, là tout de suite. Je savais que elle, elle ne me repousserai pas. Je mis mes mains sur elle afin de la soulever, elle enroula ses jambes autour de ma taille, on continuait de s'embrasser. Nos bassins collés l'un à l'autre. Il fallait qu'on s'arrête avant qu'on atteigne le point de non retour. Nous allions bientôt atteindre son étage, je la fis descendre doucement, nous étions a bout de souffle. Nos fronts étaient collés, je descendis mes mains dans le bas de son dos afin de tout de même la garder collé à moi ; nous brûlions de désirs. Nous arrivions au 5ème étage ; merde elle était au 5è ... elle aussi. Je la poussais en arrière, toujours l'un contre l'autre. Cependant en sortant on percuta quelque chose. Mindy lâcha un léger cris s'étant fait mal. On venait de percuter un homme, de mon âge peut être. Il avait une bonne carrure.

G : T'excuse pas surtout connard ! Tu viens de nous bousculer.

J'attrapai Mindy par la taille. Il me regarda d'un air posé et froid.

? : Je viens de le faire. Ce n'est pas de ma faute si tu n'y as pas prêté attention. Maintenant je voudrais passer.

Son air de monsieur je sais tout m'énervait.

G : Tu vas me parler autrement ! Et je jeta mon poing dans sa direction avec le plus de force que je pouvais.