CHAPITRE 37

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~~~~~~~¤ pdv tante ouly¤~~~~~

6h45!
J'ai terminé d'égrener mon chapelet me voilà en route pour la maison de ma soeur.
Si tout s'est bien passé ma nièce doit avoir déjà consommé son mariage et je dois faire vite pour lui faire les rituels de la nouvelle mariée après la nuit de noce.
Beaucoup se demanderont pourquoi je fais tout cela. Il y'en auront même des gens qui me jugeront ou me critiqueront parce que ayant vu comment j'ai mené la vie dure à Ndeya et sa mère dans le passé.
Mais tout ce que je fais maintenant c'est en quelques sortes pour me racheter.
Je ne suis pas fière de moi et de ce que j'ai pu faire. J'ai été jeune, influencée par une mère qui voyait ma soeur comme une coépouse et voulant être une fille idéale pour elle j'ai toujours executé ce qu'elle voulait sans broncher.

  Je me rappelle encore quand mon père avait découvert la grossesse de Maryam et l'avait chassé de la maison. Ma mère est allée chercher ce connard qui me sert de mari pour que je l'épouse. Je n'avais pas protesté et fit ce qu'elle voulait. Parce que il était un fonctionnaire et avait un train de vie aisé elle me l'avait fourgué. Juste pour prouver que ma soeur elle, était enceinte hors mariage et moi j'étais restée vierge jusqu'à ce que un honnête homme m'épouse. Seulement entre mon mari et moi il n'y a jamais eu d'amour. Pour ma nuit de noce j'ai été violée et j'en suis resortie enceinte. A chaque fois qu'on devait s'accoupler il usait de force. Quand j'ai eu Coura il est restait presque un an sans m'adresser la parole parce qu'il voulait d'un garçon et non d'une fille. Il n'a jamais montré de l'amour à sa fille qui le rend bien dailleurs. Et a force d'attendre que je lui donne ce fils qu'il a toujours voulu et qui ne venait pas, il a fini par m'abandonner me traitant dès que l'occasion lui permettait de stérile.
Et moi quand je vivais le martyr dans mon mènage je rejetais ma bile sur ma soeur et sa fille.
Je me sens honteuse. Mais aujourd'hui c'est du passé. 

    Je viens d'entrer dans la maison accompagnée de Adji Mbaye mon amie griotte.
On retrouve à l'entrée Myriam qui venait surement de finir de prier.
En nous voyant elle fronça les sourcils et se leva pour nous accueillir.

- bismilah djam! Lou hew ba ngen fadjarou ma niii? ( bismilah, que ce passe t'il pour que vous veniez si tôt?)

- Diam rek myriam ! ( la paix seulement myriam!) Lui répondis je. Je me retournais pour m'adresser à adji et lui dit

-adji va te mettre à l'aise dans le salon , je viens t'appeler tout de suite.
j'attendis un peu pour qu'elle s'éloigne avant de dire à ma soeur

- toi là suis la et va t'assoier. J'ai pas le temps de t'expliquer.
Je tournais les talons et me dirigea vers la chambre à ndeya. Je n'eus pas à toquer que la porte s'ouvrit sur un cheikhna qui à vue d'oeil s'était déjà lavé et habillé.
Il me salua et je le lui rendis. Il semblait gêné et je le comprenai aussi.

-où est ndeya? Lui demandai je pour l'aider à réagir.

- tji biir ! ( dedans) euh...tanty..benh..bégaya t'il .
Cela me fit sourire tellement je trouvais la situation comique.

Il sortit une enveloppe de sa poche et me le remit.

- tenez! C'est pour ndeya. Je ne trouve vraiment pas les mots pour vous dire combien je suis fière de ma femme.

- c'est bien! C'est l'essentiel. Sa mère est dans le salon. Va la saluer et remet lui direct l'enveloppe.

Il ôcha la tête et partit.
J'entrai dans la chambre trouvant Ndeya endormie. Elle avait l'air fatigué. Je m'approcha doucement et la réveilla. Elle grimaça avant d'ouvrir les yeux.

- ndeya, sava?
Elle me fit oui de la tête. Viens, je vais t'aider à te lever et à faire ta toilette.

Je la relevais, lui fis sa toilette avec l'aide de adji qui avait également changé le drap. Je la fis se recoucher et descendis trouver ma soeur qui lui préparait de la soupe.

~~~~~~pdv yaye myriam~~~~~~

J'ai deux sentiments qui m'animent en même temps.
Je suis très fière de ma Ndeya, elle a reussi ce que moi sa femme je n'ai pu faire.
Et en même temps j'ai très honte de moi. Ma réaction et le comportement que j'ai eu ces derniers jours vis à vis à ma fille ont été ...un peu trop durs.

   Quand cheikhna m'a trouvé dans le salon tout à l'heure et a tari d'éloges sa femme je ne pouvais le regarder dans le blanc de l'oeil. Il nous a remis une enveloppe de 500 000fcfa  et nous fait savoir que la femme de son oncle viendra dans la semaine pour amener la dot de ndeya. Il nous a fait savoir qu'il voudrait que le mariage se fasse le plus rapidement possible pour que sa femme puisse le rejoindre chez lui.

    Ma soeur ne m'a pas ménagé.
Dafma khass ba amatouma loumay wakh ! ( elle m'a bien grondée) . Là je suis dans la chambre de ma fille. Je lui donne à manger et aucune de nous deux ne parle.  Ce silence est trop pesant alors je me lance

- Ma fille, amel nala akk ! ( je t'ai fait du tord). J'ai été une mauvaise mère ces derniers temps. J'ai douté de toi et t'ai mal jugé .

-yaye...commença t'elle.

-non...non ndeya ecoute moi jusqu'à la fin. Même si mala djour ( je t'ai enfanté), aujourd'hui je me dois de te demander pardon.

Elle baissa la tête quand je remarqua qu'elle commençait à pleurer. Moi même j'avais les larmes aux yeux tellement que je me sentais coupable.
Je lui essuyais les larmes et lui donna un bisou sur le front. Elle me serra très fort entre ses bras aussi comme elle le faisait etant encore qu'une petite fille.
Aaah ma petite fille !

~~~~~~~~~pdv cheikhna~~~~~~~~

Je suis au bureau mais je ne fous absolument rien!
Toute ma tête est à thiès au près de ma femme.
La nuit qu'on a passé hier était plus que magique et n'aurait été que moi, à l'instant je serais au près d'elle.

  Quand je l'ai pénétré hier, la diviergeant par la même occasion, j'ai senti quelque chose de puissant me compresser le coeur. Elle était si douce, si serrée, si chaude que il m'a fallu une maitrise surhumaine pour ne pas éjaculer aussitôt.

J'avais encore envie d'elle juste après mais j'ai dû me contenir tellement elle avait l'air fatiguée. Mais maintenant que je l'ai goûtté plus jamais je ne veux m'éloigner d'elle.
J'ai parlé avec sa mère pour lui faire savoir que je voulais qu'elle rentre avec moi. Mais elle m'a demandé d'attendre de faire la cérémonie et de suivre la tradition pour qu'on me l'amène à la maison.
Ma tante Sosso ira demain amener la dot et ainsi elles vont choisir ensemble la date du mariage.
Quoi qu'il en soit moi je m'en fou, l'essentiel c'est que moi, ce soir
Loumou goudi goudi, thiès lay fanane ( aussi tard soit il, c'est à thiès que je passe la nuit)

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NDEYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant