NDEYA

CHAPITRE 33

~~~~~~~~~pdv cheikhna~~~~~~

Suite à ma discussion avec Ibrahim l'autre jour j'ai beaucoup réflèchi. Et plus je reflechissais plus je voyais l'évidence. Ndeya , en même pas 5mois depuis que je la connais, est devenue mon essentiel.
Ces deux jours où je suis resté seul dans la maison ont été plus qu'un torture pour moi.
Le pire c'est de rester sans nouvelles. J'ai dû au minimum l'appeler plus de 50fois.  J'ai cru devenir fou alors j'ai vite pris ma décision.

  Je suis orphelin de père et de mère. J'ai perdu ma mére à la naissance je ne l'ai jamais connue. Et j'avoue que cette situation a été tres dure pour moi étant plus jeune. Mais il y'avait mon père et ma grande soeur Soda. J'ai toujours été tellement couvé par eux que l'abscence de maman dans ma vie n'a pas trop eu d'effet. Mais à l'âge de 19ans j'ai aussi perdu mon père suite à un accident de voiture qu'ils ont eu ma soeur et lui. Cela m'a beaucoup affecté et nul été ibrahim et oncle Tapha je ne m'en serait jamais relevé.
Ma soeur a été plus chanceuse que lui mais a perdu l'usage de ses deux jambes.
Après l'accident elle a eu une grave depression et mon oncle , qui est l'unique parent qui nous reste l'a interné dans une clinique spécialisée en France.
Maintenant elle va beaucoup mieux mais refuse toujours de revenir au Sénègal. C'est pourquoi c'est moi qui allait la voir dès que le temps me le permettait.

  Et hier je suis allé voir mon oncle Tapha pour lui parler de ma Ndeya. Depuis la mort de papa il a été pour moi un second père. D'autant plus que Dieu ne lui a pas permis d'avoir des enfants. On est très proche lui et moi et je n'ai pas eu de gène à tout lui dire entre ndeya et moi.
Il a été heureux qu'enfin je lui parle d'une fille car même si ma relation avec Maëva a été tres médiatisé dans le pays, je n'ai jamais pris la peine de la présenter à ma famille parce que au fond de moi je savais qu'elle n'était pas la bonne.
Breff! Après mon récit mon oncle m'a proposé de venir aujourd'hui chez Ndeya et de faire la connaissance avec sa mère et lui faire savoir que j'ai de nobles intentions envers sa fille.
Il m'a assuré que le comportement de ma future belle mère était justifié et que cela prouvait que ils sont d'une famille bien.

    Je suis au coin de la ruelle menant chez ma ndeya où j 'attends depuis quelques minutes sa copine Aïda pour qu'elle vienne me guider.
Je n'eus pas à attendre encore longtemps que je la vis venir vers moi. A travers le rétroviseur je voyais mon ami Ibrahim sourire de ses 32 dents. Décidèment les thiessoises font feu et flammes chez nous. Cette pensée me fit sourire , et cela n'échappa pas à mon oncle qui lui aussi se mit subitement à rire.

- mon fils! C'est la perspective de voir ta belle qui te rend si joyeux? Me charia t'il.

- on peut dire oui! Lui répondis je en riant aussi.

Entre temps Aïda était déjà à notre niveau et je fis la présentation avec mon oncle et l'invita à monter derriere auprès de ibrahim, d'où je les épiais se lançaient des regards.

~~~~~~pdv yaye myriam~~~~~

Mane deh (moi) je m'inquiète. Ndeya depuis son retour, n'est ni sortie de sa chambre, ni pris un seul repas. Sama ben dom dji sou dewé tji sama lokho fouma djeum?  ( si mon unique enfant meurt à cause de moi que vais je devenir?)
Ouly ne cesse de m'inciter à aller lui parler mais j'ai di niet. Ndeya c'est moi sa mère et c'est pas à moi d'aller lui parler au contraire. Même si je m'inquiètes je ne suis pas de ce ces mamans qui couvent trop leurs enfants.

  Je zappais encore les chaines de la télévision , quand j'entendis ma soeur inviter des gens dans le salon. Qui pouvaient ces hommes ?. Elle entra en premier suivis d'un kilifa ( grand homme) et de deux jeunes hommes. Je reconnus direct celui qui fermait la marche. C'était ce cheikhna, le patron et "amant" de ndeya.