Chapitre 27. "-Tu dois dormir."

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"La vie n'est qu'un souffle."

14 juin 850
07:34 am.

QG du bataillon d'exploration.

- Pas trop inquiète ?

Mes yeux rencontrent ceux de Mike et je hausse les épaules indécise. Il frotte le flan de l'étalon sur lequel je monte avec sa main en me souriant.

- C'est normal d'avoir peur. Il continu.

Je ne répond pas.

Je ne sais pas si j'ai peur, je ne sais pas si je suis anxieuse. Je ne sais pas si c'est de l'inquiétude que je ressens ou si c'est juste mon cerveau qui me demande de ne rien ressentir quand je serais dehors. Mike me regarde perplexe. C'est vrai que la dernière fois je me suis effondrée en pleure après avoir abattu un titan. C'est vrai que je leur ai fait croire que j'avais eu peur. Alors qu'en réalité je m'en étais juste terriblement voulu. J'avais trahis une promesse.

Et j'allais la trahir de nouveau.

Bizarrement ça ne me faisait plus beaucoup d'effet, peut être parce que ce n'était plus une promesse depuis que je l'avais brisé. Peut être parce que je savais que je n'avais pas d'autre choix. Ou peut être parce que je ne devais plus attacher d'importance à des paroles. Je ne savais pas.

- Tu te sens prête ? Me demande-t-il, tu peux encore rester ici si tu ne t'en sens pas capable..

Je souffle. Je tourne mon visage de son côté et je suis obligée de baisser la tête pour le regarder.

- Non. Ça va aller.

Il secou la tête comme si il était surpris par mon comportement puis il tapote la robe baie du cheval avec force le faisant avancer. Je prends mes rennes et le dirige correctement vers le reste du groupe. Mike monte sur sa monture et me rejoint. Il a l'air plus inquiet pour moi que je ne le suis. Ça aurait presque put me faire sourire. Mais je n'arrive à rien aujourd'hui. J'ai juste mal au ventre. Je sens mes cheveux claqué dans mon dos et je regrette de ne pas avoir pris le temps de les attacher en un chignon, j'ai peur qu'ils me gênent ou qu'ils le fassent mal lorsque je serais au galop. Quand je rejoins le groupe de l'expédition je me range du côté de l'escouade de Livaï, entre Petra et Auruo. Un peut plus loin j'aperçois Nanaba et Hanji. Et juste devant moi, après Erd. Livaï.

Tandis que Erwin fait son habituel discours pour motiver les troupes j'observe les ciel. Il fait beau et il n'y a aucun nuages. L'expédition à pour but une reconnaissance de terrain et de rechercher scientifiques si nous réussissons à capturer un titan vivant, elle doit durer plusieurs jours, si tout ce passe bien, nous serons de retour dans un peut plus de trois jours. J'ai l'impression, la mauvaise impression que ces trois jours vont se transformer en semaines. J'exagère peut être mais je sais que c'est un euphémisme de la part du Major de croire que nous rentreront dans seulement quelques jours. Les portes s'ouvrent et les mumure se transforment en cris, en exclamations. Les citoyens ont l'air majoritairement blasé de cette sortie des murs, mais ce sont les plus excités qui sont les plus bruyants. A eux sont mélangé ceux qui ne supportent pas le bataillon. Et si je ne faisais pas parti de ce dernier je serais sûrement l'un d'être eux. En train de leur cracher des horreurs dans mon coin. La tête baissée sur mes mains j'essaye de faire affraction de tout ce bruit, j'essaye de me rassurer intérieurement.  Et je m'efforce à ne pas trop dévisager les soldats autour de moi, beaucoup d'entre eux ne reviendront pas. Je n'ai pas besoin de retenir leur visages. Ça ne doit rien me faire. Ça ne devrait plus rien me faire.

Les portes s'ouvrent dans un bruit sourd, mon ventre se retourne d'inquiétude mais le sourire que me lance Petra m'oblige à rester neutre. La jeune femme a une confiance aveugle en son escouade, en livai et dans la bataillon en lui même. Ce que je n'ai pas. Elle pense qu'après avoir survécu un plus de vingts expéditions elle survivra à toute. Mais c'est quand on commence à penser de cette manière que l'on finit par être dévorée. C'est quand on croit être sortir d'affaires que le pire arrive. Et c'est souvent proche du but que tout nos espoirs sont réduits à néant.  Mais ça je me garde bien de lui dire. Quand les chevaux qui lancent la marche commencent à galopaient le mien suit le mouvement. Une fois complètement dehors je ne peux m'empêcher d'apprécier l'air que je respire. Il a cette odeur particulière qui me rassure. L'escouade de Livaï se détache bien vite des autres alors je la suis. Je me mets à l'arrière parce que la position de leur escouade est si ancré que je ne sais pas où me placer. Et l'arrière me semble une bonne solution. Au moins je ne gêne personne et je ne fais rien de stupide.

LivaïxOc : Presque tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant