Chapitre 29. "-- Je dois la prévenir."

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"Je ne peux plus résoudre quoi que ce soit. Même la vérité se fige."

17 juin 850.
02:12 am.

Forêt Estrunia

Et le temps semblait s'être arrêté. Pris dans une boucle infernale est destructrice. La vie avait finit pas me lâcher et chaque seconde s'écouler comme des heures. Mon coeur pulsait si fort que j'avais peur qu'on l'entende. Le soulagement était mélangé à une mélancolie que je n'arrivais pas à définir.  Et la colère sourde qui grondait en moi ne savait pas comment sortir autre qu'à travers mes pleurs. Mes doigts crispaient restés accroché à sa veste, et j'avais peur qu'il me file entre les doigts. Je peinais tellement à me calmer que j'avais mal à la tête.  Mais tout était si embrouillé, le poids dans ma poitrine s'était enlevé si rapidement que j'avais du mal à m'y habituer.

Je savais que rien n'était jamais définis, que j'avais tout à apprendre, que la vie était un chemin remplis d'obstacles qui faisaient mal, qui étaient difficile. Mais qu'il fallait les traverser pour vivre. Comment vivre enfin, comment exister dans un monde où tout va trop vite, ou la moindre erreur peut nous être fatale ? Ou la peur règne chaque jour un peut plus au fond de nous, dévorant petit à petit notre âme et nos coeurs. Personne n'est fait pour avoir continuellement peur du monde.

Parce que la frayeur sur l'extérieur est si ancré dans les esprits de chacun qu'il est à présent impossible d'y remédier. Comme une fable que le raconte au enfant, bien plus réel cette fois ci. Et c'était dur, parce qu'on ne peut pas éliminer la peur, on ne peut pas rassurer quelqu'un sur un sujet qui nous terrifie nous même.  Être en sécurité ? Être libre ? Des mots qui n'ont pas de sens ici. Des mots qui semblent avoir été remplacé par d'autres.

Livai avait passé un de ses main derrière ma nuque, caressant lentement ma peau de son pouce. Et de son autre bras il me soutenait par la taille, faisant de son mieux pour ne pas plus me blesser. Autant dire que je ne lui féliciter pas la tâche.  A moitié avachie sur lui je ne pouvais plus m'arrêter de sangloter.  Des larmes de soulagements mais aussi beaucoup de tristesse. Je ne savais plus comment m'arrêter j'étais triste d'être la seule à voir ça.  On était venu m'aider, j'avais attendu et espérer de toute mes forces et personne n'était jamais venu. Et voilà qu'aujourd'hui tout ce que je souhaite depuis longtemps est arrivé.

Et même si je sais pertinemment que si le caporal ne dit rien, il n'est pas à l'aise du tout de m'avoir dans ses bras. Je détache mes mains qui étaient accrochés à sa nuque pour les passer sous mes yeux trempé, le front toujours appuyé sur son épaule. J'étais encore quelques fois secoué, et j'avais encore véritablement envie de pleurer mais ça n'arriva pas. Je me contentais juste de renifler de temps en temps, renifle ment très loin d'être glamour d'ailleurs. 

- Ou sont les autres

Je relevais doucement mon visage vers le sien, sa voix couvrait à peine son inquiétude. Alors il aimait vraiment son escouade. Après avoir plongé mes yeux dans les siens ça ne fit aucun doute. Il était confus, inquiet de ne pas les voir avec moi. Qu'était-il en train de s'imaginer à l'instant ? 

- Ils... Je commence la voix déformé.. Ils sont partis rejoindre le major.

Je pensais qu'il allait soudainement être rassuré, que nous allions partir et qu'il n'ajouterait rien de plus. Mais il prit mon menton entre deux de ses doigts m'obligeant a le regarder dans les yeux ce qui me mit très vite mal à l'aise. Qu'es ce qui lui prend ?

- Combien de temps ?  Siffla-t-il.
- Je ne sais pas.. Je répond dans un murmure.

Nous nous restons dans cette position plusieurs minutes puis ses yeux dérivent sur ton mon corps.

LivaïxOc : Presque tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant