" Les rencontres sont comme le vent. Certaines vous effleurent la peau tandis que d'autres vous renversent."
Quartier Général d'investigation
An 850, 10 avril.
16.30 pm.- C'est moi.
Je me mets à le fixer surprise. Je ne pensais pas qu'un caporal-chef du bataillon d'exploration pouvait avoir cette allure. Bien qu'il respire la force et que tout son être inspire au respect... Je l'aurais peut-être vu plus grand. Peut-être est-ce le fait que je sois presque de la même taille que lui, qui fausse mon jugement. Ses cheveux sont coupés dans un style undercut impeccable... Son visage n'a aucun défaut, ses traits sont harmonieux, masculins mais tout en finesse je ne saurais pas vraiment mieux d'écrire. Quand je remarque ses lèvres pincées je sors de ma contemplation.
- Je ne savais pas ! Excusez-moi... Je dis donc d'une petite voix.
Bon sang... Je ne pouvais pas faire mieux comme première impression. Il faut toujours que ce soit comme ça avec moi .! Il me regarda blasé... Je crois que je l'ennuie. Je me reprends alors.
- Le major Smith m'a dit que vous vous occuperez de m'assigner une monture... Et m'inscrire dans les...
Je m'arrête subitement. Est-ce qu'il m'écoute au moins ? On dirait qu'il en a rien à faire de ce que je lui dis. Je me renfrogne immédiatement. Pour un chef D'escouade il n'est pas très chaleureux... Il n'a même pas l'air gentil. En fait je ne crois pas qu'il le soit. Tout dans sa manière d'être montre qu'il ne se laisse pas facilement approcher je pourrais comparer ça a un animal apeuré mais ce serait contradictoire et absolument ridicule. Il a juste l'air extrêmement solitaire et... Aussi, un peut imbu de lui-même. Je pense.
- Vous m'écoutez ? Je demande agacée.
Il me jette un regard noir.
Personne ne m'avait jamais regardé avec autant de menace. Même pas Odile. Un frisson effrayait parcours une nouvelle fois ma peau. Je me mets à me demander ce que ça donne un homme comme lui. En colère. Ça doit être terrible. Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui parler comme ça... Mais je ne suis pas patiente j'ai encore du mal à accepter que j'aille passer le reste de ma vie à servir les ordres et à obéir...
- Parle- moi encore une fois sur ce ton, il m'avertit, et tu n'auras même pas le temps de voir ta chambre ok .
Je ne sais pas vraiment pourquoi les mots qui sortent si naturellement de sa bouge me figes sur place. Est-il aussi effrayant que ce qu'il a l'air ? Ou est-ce qu'il se donne un genre ? C'est stupide de penser à ça... Mais quand je regarde ses yeux... je ne sais même pas s'il est acceptable de regarder son supérieure dans les yeux. Sûrement pas. Je devrais détourner le regard avant qu'il ne me fasse la remarque et je me sente encore plus gênée que je le suis déjà. Et pourtant je n'arrive pas à me détacher de ces deux iris grises... Elles sont si ternes je n'ai jamais vu un regard si vide et si inexpressif c'est quelque chose d'étonnement déstabilisant mais aussi d'horriblement beau.
- Vos yeux... Ils sont vraiment beaux... Je murmure.
Je mets une main brusquement sur ma bouche en me rendant compte de ce que j'ai dit. Mon visage vire au cramoisi quand je vois le visage de mon supérieur encore plus surpris que moi. Mais son regard se durcit soudainement et un frisson de honte me parcourt la colonne vertébrale. Pourquoi j'ai dit ça a voix haute ! Il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour soi, a commencer parce que l'on pense d'un supérieur qui pourrait te tuer avec une facilité ridicule.
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LivaïxOc : Presque tout.
Fiksi PenggemarHaydee à presque tout perdu. Les souvenirs la hantent, la mort la guette de loin. Les cauchemars grignottent son coeur. Comment s'ouvrir au monde, quand la seule peur que l'on possède est d'être celle qui reste à la fin ? Quand son passé devient...