Partie 16

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- Vous avez un plan ? m'enquis-je.

   Tatiana haussa les épaules.

- On espérait que tu en proposerais un, répondit-elle.

- Tu les connais ?

- Connaître est un bien grand mot. On s'est rencontré à une fête qu'il a organisée. C'est là où avec ses potes ils ont... Ils m'ont drogué.

- Avec ses potes ? De qui s'agit-il ?

- Dwight.

- Dis-moi tout ce que tu sais sur lui, fis-je.

   Elle ne se fit pas prier pour me donner toutes les informations qu'elle avait à propos de ce fameux Dwight c'est-à-dire pratiquement rien à part son nom et le fait qu'il aime organiser des fêtes.

- Fais-moi inviter à une de ses fêtes.

- Je viens avec toi, lança une voix derrière moi.

    Je me retournai et trouvai Tavio debout dans l'embrasure de la porte qui menait à leurs chambres.

- Je viens avec toi, répéta-t-il en détachant les mots. Il n'est pas question que je laisse l'une d'entre vous tourner toute seule autour de ce salop. S'il répétait ce qu'il a fait je l'écorcherais vif.

     Je déglutis. La violence m'avait toujours excitée. C'est pour ça que j'avais toujours été attiré par mon cousin. J'aimais sa spontanéité. Il était toujours calme et parlait très peu mais il était toujours prêt à cogner.

- Bonsoir Tavio, fis-je la gorge sèche.

- Jayde.

     Je me rendis à la cuisine me chercher un verre d'eau.

- Ça tombe bien parce qu'il fait une nouvelle fête ce vendredi, répondit Tatiana. J'ai du décliner l’invitation pour des raisons évidentes. Je vais lui proposai que tu viennes.

      Tavio s'éclaircit la gorge.

- Que vous veniez, corrigea Tatiana. Mais je préférerais que ce soit Alex qui y aille.

- Pourquoi ? m'enquis-je.

- Parce que Tavio ne saura pas se contenir en le voyant, répondit-elle en s'adressant à son frère.

- Tant que tu n'y vas pas seule.

- Je peux te parler une minute ? demandai-je à Tavio.

- Allons dans ma chambre, répondit-il.

    Je le suivis dans le couloir.

- C'est quoi cette histoire de viol ? lui demandai-je.

- Hum, fit-il les poings serrés.

     Je m'assis sur son lit.

- Comment cela a-t-il pu arriver ? Toi qui es toujours si protecteur avec ta sœur...

    Sa colère montait et je pouvais le sentir.

- Je ne dis pas que c'est de ta faute, je dis juste que tu aurais pu empêcher ça.

- Comment aurais-je pu empêcher quelque chose dont je n'étais même pas au courant ? explosa-t-il. Et puis franchement comment aurais-je pu imaginer une seule seconde qu'il y a une bande de lavettes qui organise des fêtes pour violer des filles ? Sérieusement tu arrives à le concevoir toi ? Le mot tordu n'est pas assez pour les décrire. Ce sont des malades.

- Pourquoi tu n'as rien fait quand tu l'as appris ?

- Tu connais très bien Tatiana. Elle m'a fait un sermon sur le fait que la violence ne résolve rien. Mais dis-moi franchement comment on peut forcer une fille quand on a les deux bras cassés ?

Je m'appelle TatianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant