Partie 28

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    Nous nous retournâmes vers lui. Il s'approcha.

- J'ai traité cette affaire comme s'il s'agissait d'une décision commerciale. J'en suis désolé. Il n'y a rien que je puisse dire ou faire qui vous rendra ce que mon fils vous a pris. Aucune somme d'argent ne pourra changer cela. Mais je tiens quand même à vous offrir ceci. J'insiste.

     Il me tendit un nouveau chèque. Il avait doublé le montant. Tavio lui arracha le chèque des mains avant que je ne décline à nouveau son offre.

- Voici ma carte, me dit-il en me tendant sa carte de visite. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à m'appeler.

- Si votre fils était comme vous on se serait peut-être connu en d'autres circonstances, lui dis-je en prenant sa carte. Portez vous bien monsieur.

     Il retourna dans son bureau. Tavio et moi nous éloignâmes. Nous rejoignîmes les autres dans le salon.

    Dwight était toujours attaché sur sa chaise, le cinquième membre à l'air.

- On rentre les gars, cria Tavio.

    Je m'approchai de mon violeur. Je me tins devant lui.

- Tu fais pitié à voir, lui dis-je. Le tout puissant Dwight Riggs, attaché à une chaise tout nu. Qui aurait cru que le symbole même du machisme soit dans cet état.

- Je ne ferai jamais autant pitié à voir que toi dans ce fast-food essayant de trouver un sujet de discussion alors que tu es terrifiée. Le courage pousse les gens à faire des trucs stupides des fois.

     Je m'approchai et lui arrachai le crucifix qu'il avait toujours autour du cou.

- Rends-moi ça ! beugla-t-il.

     Il était à présent en colère. J'avais réussi à le sortir de son indifférence. Son visage n'était plus impassible comme au début. Il avait le visage déformé par la rage.

- Non je vais le garder en souvenir, répondis-je. Un cadeau de ta mère je parie. Je suis sûr qu'elle aurait voulu que je l'ai.

     Il tenta de se lever mais tomba à la renverse, le visage le premier. Je le poussai du pied pour qu'il se mette sur son flanc. Je ne voulais pas qu'il manque une miette de ce qui allait suivre. Je mis le pendentif autour de mon cou et plaçai la petite croix entre mes seins.

- Que sais-tu de ce qu'aurait voulu ma mère sale pute ? cria-t-il les narines ensanglantées. Rends-moi ce foutu collier !

- Beaucoup, répliquai-je. Je sais surtout qu'elle a honte de toi, de là où elle.

- Je vais te tuer c'est sûr, menaça-t-il. Je te jure que si je te mets la main dessus tu es morte ! Commence à faire tes adieux à tes proches.

      Il se débattait rageusement comme un animal qui essayait de se libérer d'un piège.

     Tout le monde sortait du salon. Je lui tournai donc le dos pour suivre la foule, le laissant gueuler tout seul dans son grand salon.

- Sale pute, entendis-je derrière moi.

     Quand je me retournai, il me chargeait à toute allure, la paire de ciseaux qu'avait ramenée Imelda à la main. Prise de panique, je ne savais que faire. Son prochain pas m'aurait été fatal mais avant qu'il ne puisse m'atteindre, Tavio s'interposa entre nous. Il se prit le coup de ciseaux dans le bras mais eut la force de l'envoyer au sol en lui donnant un coup de genou dans les parties.

    Il se raidit de douleur et s'écroula une deuxième fois sur le sol, les mains entre les jambes cette fois. De son bras valide, Tavio s'arracha la paire de ciseaux de son bras. Il s'abaissa et le planta de toutes ses forces dans sa cuisse. Le colosse hurla de douleur.

- Mais que se passe-t-il encore ? cria son père en déboulant dans le salon. Je croyais qu'on avait réglé cette histoire.

     J'éludai sa question et tournai les talons pour sortir du salon avec mon frère quand quelqu'un ouvrit la porte d'entrée. C'était la police.

     Trois agents pénétrèrent le salon et nous encerclèrent. L'un d'entre eux sortirent des menottes.

- Vous êtes en état d'arrestation, dit-il simplement en passant les menottes à Tavio.

     Ce dernier se laissa faire. Je me tournai vers Brandon.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Je m'appelle TatianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant