Je née un jour de décembre gris et pluvieux ce qui résume bien ma vie. 3,5kg et 53cm, dans la moyenne quoi, j'étais un beau bébé joyeux avec 2 parents aimants et 2 grands frères adorables avec moi, bien avant que la crise d'ado ne les laisse méchants et sans affection. A 2 ans et demi je voulais déjà rentrer a l'école, si j'avais su que ce serai pour moi le synonyme du début de la fin ...
Bref je fis donc une petite petite section étant plus petite que les autre je fus l'objet de gentilles moqueries, rien de bien méchant. J'appris à lire aussi avant les autre, pressée de tout disait ma mère, tourne toute les pages de ton livre. Dés le CP, je lisais déjà beaucoup, en cours (en douce), en récré et à la maison et c'est aussi là que je fus la première fois harcelée, rien de cruel non plus mais elles ne me laissaient jamais tranquille, en récré, elles me faisaient des croches pieds, elles me jettaient leurs colles sur le nez quand je disais un mot qu'elles ne connaissaient pas, j'étais en CP et elles en CM2. Ça paraissait peu mais ça me faisais du mal, alors je l'ai dis à la maîtresse et elles ont arrêtées, je me suis dis alors, tiens, c'est aussi simple que sa ?...
Arrivée au collège, nouveau départ, je pouvais me réinventer, me créer une nouvelle personnalité, être "populaire", mais une personnalité sa ne se change pas comme sa et ça, je l'ai appris bien vite avec les premières moqueries...
Milieu d'année, on vient encore de se foutre de ma gueule dans le bus, apparemment je me suis assise trop près de la banquette et je n'ai pas voulu bouger, moi la tête de mule de service avec mon caractère qui faisait fuir tout le monde sauf les livres, mes fidèles confidents, mes seuls amis, je descend a mon arrêt, ne pas pleurer, ne pas pleurer devants eux, ne surtout pas montrer de faiblesse, être dur comme un roc sur lequel les insultes ricoches. C'est mon seul mantra.
Fin d'année, je n'en peu plus, chaque coup que je reçois, chaque insulte me fais hurler dans chaque parcelle de mon être, il faut que sa sorte, il faut que je trouve un moyen pour me vider de toute cette souffrance et je le trouve... tiens, un trait pour toi qui m'insulte chaque jour, un trait pour vous, les adultes qui ne voyaient rien, et un autre pour moi qui ne dit rien. Les larmes coules mais elles sont rouges, et tombes par terre dans un bruit continu, ploc, ploc, comme la douleur qui part un peu plus a chaque coupure. Soudain je n'ai plus la force de tenir ma nouvelle meilleur amie, je la lâche, elle tombe au sol dans un bruit assourdissant. Cling ! j'entend des pas dans l'escalier, ma mère, je suis sur qu'elle ne vais pas aimer mon amie alors je la cache dans mon armoir et lui dit de pas bouger. La porte s'ouvre, je cache mon bras en larme derrière mon dos.
- Qu'esss tu fais encorrre, dit elle en titubant.
Visiblement elle est pas sobre, comme d'habitude, une fois je lui ai demandée pourquoi elle faisait ça, elle a répondu très étrangement.
Flash-back:
- Pourquoi bois-tu ? Lui demandai-je
- Pour oublier, répondit elle
- Pour oublier quoi ?
- Pour oublier que j'ai honte, avoua sa mère en baissant la tête.
- Honte de quoi ? insistai-je
- Honte de boire ! Acheva sa mère qui s'enferma définitivement dans le silence *
fin du flash-back.
- Je me soigne maman, répondis-je alors.
- C'est bien ma chériiie ! Fais gaffe a toiii surtout.
- Oui t'inquiète pas, j'ai trouvée mon remède et je compte pas le lâcher. dis-je en me rattrapant au mur, la pièce tournait autour de moi.
Ma mère quitta la pièce en chantant, je me laissa tomber au sol dans le noir, j'étais bien là... peu à peu je sombra dans l'obscurité chaleureuse et protectrice...
* Inspiré du petit prince de St-Exupéry.
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My galley. :)
RandomNon. Je sais que ce livre te donne envie mais, s'il te plais, ne le lit pas. Je sais que tu recherches une fin heureuse où un beau garçon sauvera la jeune fille des griffes de son malheur mais ce n'est malheureusement pas le cas ici. Bon, comme tu p...