Je conduis à vive allure sur une route sinueuse que je ne connais pas. Je crois que je fuis quelque chose mais je ne sais pas quoi. C'est flippant. Il faut que je ralentisse, je ne vois absolument rien. J'appuie sur la pédale de frein : il ne se passe rien. La voiture continue sa course à la même vitesse. Je crois même qu'elle accélère alors que j'ai le pied levé. Oh mon dieu, mais qu'est-ce qu'il se passe ?! La panique me prend à la gorge et me tord le ventre. Les deux mains crispées sur le volant, je tente de reprendre le contrôle de ma voiture mais c'est comme si elle était possédée. Derrière moi, j'entends quelqu'un crier de m'arrêter. Camille ? Je me retourne et découvre ma meilleure amie collée à la banquette arrière en train de hurler à pleins poumons, la peur déformant son beau visage d'ange.
Soudain, une lumière vive se reflète sur les vitres de ma voiture et je me retourne... pour découvrir les phares d'un camion nous fonçant droit dessus...
Je me réveille en me sentant tombée dans le vide. Mon coeur bat à trois cent à l'heure, le corps en sueur et la panique daigne me quitter que lorsque je me rends compte que je suis dans ma chambre, assise au pied de mon lit duquel je me suis écroulée.
Bordel, ce n'était qu'un rêve. Un horrible cauchemar.
Depuis la mort de Camille, j'en fais souvent. La plupart du temps, je suis en train courir dans un forêt, je la vois, je l'appelle mais elle ne répond pas. J'essaie de la rattraper et elle disparaît. Or là, j'ai vécu son accident et je me voyais au volant de leur voiture. Les souvenirs m'assaillent, me poignardent. Et sans que je ne puisse les en empêcher, les larmes coulent, impitoyables et intarissables.
Je pleure durant ce qu'il me semble une éternité avant que je n'entende la sonnette de ma porte. J'enfile un peignoir et descends l'escalier pour aller ouvrir.
— Salut.
Franck arbore son sourire craquant qui m'a poussé à lui sauté dessus, il y a deux ans. Ce mec est une putain de bombe atomique. Grand, musclé, brun aux yeux verts, un corps à se damner et surtout, une langue qui fait des merveilles. Une main sur ma hanche, je ravale mon chagrin et le toise de mon air aguicheur. Puis en le regardant de sous mes cils, je défais la ceinture de mon peignoir très lentement, pour le laisser choir à mes pieds. Le regard de Franck s'assombrit instantanément et il fonce sur moi en une fraction de seconde. Je me retrouve sur lui, mes jambes enserrant sa taille, ses lèvres dévorant mon cou. J'entends la porte se refermer et il nous fait monter dans ma chambre, sur la mezzanine.
— Tu crois que ton voisin nous regarde ? Me demande-t-il tandis que je le déshabille à la vitesse de l'éclair.
— J'espère, réponds-je d'une voix sexy.
Mon appartement se situe en plein centre de Paris, face à la Tour Eiffel et est bordé d'une grande baie vitrée. En face habite un célibataire d'une trentaine d'années qui prend un malin plaisir à nous regarder nous adonner à notre activité préférée tout en buvant son café. Franck m'allonge sur mon lit pour me surplomber. Il malaxe mes seins avant de les prendre en bouche chacun leur tour tandis que ses doigts me caresse la chatte avec dextérité. Je commence à gémir. Il fait descendre ses baisers sur mon ventre et j'écarte un peu plus les jambes lorsqu'il arrive à l'endroit qu'il connaît bien. Sa langue tourne autour de mon clitoris et je m'accroche.
— Oh ouais... putain...
Il me torture, me malmène, mon corps est un véritable incendie. Un incendie qui me ramène automatiquement au métier de pompier. Le pompier... J'ouvre les paupières d'un coup. Non, non, non. Je repousse Franck qui reste interdit face à mon changement d'humeur soudain.
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Babylove
RomantizmMa meilleure amie est morte. Je suis dévastée. Suite au tragique accident de voiture qui leur a coûté la vie à Camille et son mari, Thomas, je suis devenue la tutrice légale de Théo, leur petit garçon de huit mois. C'est un tournant à trois cent soi...