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Je pensais te faire un semblant de quelque chose, un picotement, un pincement, quelque chose de désagréable, mais mon indifférence n'a pas suffit. Tu as retourné ma propre arme contre moi et ce n'est pas un simple pincement que j'ai ressenti mais bien une gifle. Pas n'importe quelle gifle, celle qui vous laisse sans voix, légèrement sonné, fraîchement nauséeux.
J'en viens même à regretté d'avoir croiser ton chemin, d'avoir ri avec toi, de m'être amusé. Ca n'aurait pas été un problème si je n'avais pas cru l'espace d'un instant que toute cette mascarade, toute cette grande illusion aurait pu être une belle histoire.

Car tu ne laisses plus de place au doute : Encore une fois, je me suis imaginé un scénario - digne d'un grand film de cinéma - et j'ai fais parler les acteurs. Une histoire d'amour, bien évidemment.
Alors aujourd'hui, à tous ceux qui m'avaient prévenu, je vous dis : Vous aviez raison. J'ai perdu, emportant dans ma chute une part de ta dignité et, c'est avec étonnement, que j'en viens à en être désolée.
Oui désolée de ne pas savoir tenir ma langue, désolée de ne pas avoir de secrets, désolée d'être trop transparente.
Même si je te hais, même si te voir m'est insupportable, me rend malade. Même si ton souvenir me met parfois les larmes aux yeux, me laisse un goût amer...
Désolée.

Mais je ne veux pas être malheureuse, je ne veux plus être malheureuse. Je ne me laisserais plus prendre au jeu enfantin d'un amour en carton, sans fondements, sans lendemain.
Je veux qu'on me fasse la cour, je serais froide et exigeante. Puis, si le jeu en vaut la chandelle, je serai sienne.
Je veux juste t'oublier, mais ne t'en fais pas : Je vais bien.

OverdoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant