Illusion

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J'étais à la dérive, dépourvue de repères. Oui, j'étais complètement paumée.
J'étais une seconde fois tombée dans le vide, sans rien pour me raccrocher. La chute avait été courte et brutale, même si depuis peu, j'me tenais trop près du gouffre. J'étais mal, sonnée, comme si j'avais perdu une bataille.

Il avait l'impression d'avoir ce qu'il voulait en face de lui mais qu'il était incapable de le saisir. Cette chose lui glissait entre les mains, s'échappait, lui faisant ainsi prendre conscience qu'il n'était maître de rien, pas même de lui-même.

En fin de compte, il avait perdu la bataille.

Car oui, il s'était battu ; dans l'espoir naïf d'arriver à ses fins. Il désirait tant cette chose impossible à avoir, si bien qu'elle n'est la propriété de personne, libre ou prisonnière de son statut de vagabond.

Sa propre arme avait été retournée contre lui et ce n'est pas un simple pincement qu'il a ressenti mais bel et bien une gifle. Pas n'importe quelle gifle, celle qui vous laisse sans voix, légèrement sonné, fraîchement nauséeux.

Il emportait dans ma chute une part de ta dignité et, c'est avec étonnement, que j'en viens à en être désolée.

Je vagabonde, moi aussi à ma manière; quoi que, je me perds surtout. Je crois que l'adolescente que je suis est avide de sentiments, d'illusions.
Avide d'une explosion d'euphorie qui me saisirait, pour ne laisser aucune place aux ondes négatives, si ce n'est seulement à un peu de nostalgie. Avoir encore du sable fin dans les poches, la voix cassée et un sourire sincère sur les lèvres; voilà ce que je voudrais.
Ne plus me poser de questions, vivre chaque instant à fond, comme si c'était le dernier, chanter à tue-tête, agir comme bon me semble, ne plus me soucier de l'avis des autres...
Être ivre de bonheur.
C'est cette vie que je veux. Une vie sans soucis, sans prise de tête. Juste des rires, de la joie, du plaisir !
Je ferai tout pour plus que ce ne soit plus un simple rêve, mais la réalité, ma réalité.
Et même si je suis plus perdue qu'autre chose, même si ces derniers temps je ne sais plus très bien qui je suis, je retrouverais mon chemin, je me retrouverais. Je remonterais la pente, j'y arriverais, j'y arrive toujours.
"Un parfum d'évasion et de liberté, qui me donne envie de repartir à zéro."

OverdoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant