POM-POM GIRLS

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Elles sont douze : Jennie, Jen, Jenna, Ashley, Aubrey, Colleen, Kaitlin, Marcie, Donner, Blitzen et Raven -La capitain. La plus blonde de toutes.

Je n'est pas été élevée dans la religion. Chez nous, la Sainte-Trinité c'est Visa, Mastercard et American Express. Je crois que si les pom-pom girls restent un mystère à mes yeux, c'est parce que je ne suis jamais allée au catéchisme. Il y a forcément un miracle derrière tout ça, je ne vois pas d'autre explication. Comment feraient-elles sinon pour coucher avec toute l'équipe de football le samedi soir et se réincarner en déesses virginales le lundi matin ?? On dirait qu'elles évoluent simultanément dans deux mondes distincts.

Dans le premier, ce sont des filles sublimes avec des dents bien alignées, des jambes interminables et de beaux vêtements, qui reçoivent une jolie voiture de sport pour leurs dix-huit ans. Les profs leurs sourient sans cesse et ne retiennent que leurs meilleures notes au moment de remplir les bulletins. Elles connaissent le prénom de chaque employé du lycée. Elles font la fierté des Troyens...Enfin, celle des Spartiates plutôt.

Dans le second monde, elles organise des fêtes tellement énorme que même les étudiants de fac s'y précipitent. Elles vénèrent l'odeur pestilentielle de la sueur. Pour le spring break, elles louent des bungalows sur la plage de CanCún et négocient des prix de groupe pour se faire avorter avant le bal de fin d'année.

Elles sont si mignonnes, pourtant. Et puis, elles encouragent si bien nos garçon, les poussent à la violence et, espérons-le, à la victoire. De vrais modèles - des filles qui ont tout pour être heureuse. Je parie qu'elles ne bredouillent jamais, qu'elles ne ratent jamais rien et qu'elles n'ont jamais l'impression que leur cerveau est en train de fondre comme de la guimauve. Elles ont toutes de jolies lèvres, soigneusement soulignées de gloss.

À la fin de la fête à la gloire de nos sportifs, on me bouscule "accidentellement" et je me retrouve trois rangées de gradin plus bas. Si un jour je crée mon propre club, je l'appellerai la Ligue anti-pom-pom girls. On ne s'assiéra pas dans les gradins. On se faufilera sous les rangées de sièges et on sèmera un joyeux bordel !!

Vous parlez de ça....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant