Il est triste

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Il ne me vit pas entrer. Je m'avança tranquillement jusqu'à lui, arriver à sa hauteur, je m'assis doucement sur le lit. Il ne me regarda même pas, il continuait de fixer le plafond. Je posa ma main toute tremblante sur son torse. Je ne voulais pas pleurer, sa ne lui aurai qu'ajouter de la douleur. Il me semblais si faible, dans un état second. On attendit un petit moment ainsi avant qu'il prenne la parole:

-On va être retardé...

-De combien de temps?

-Aucune idée.

-Êtes-vous obliger de rester ici?

-Oui, jusqu'à ce que l'on obtienne la nouvelle heure de notre départ.

-Je peux attendre ici avec toi?

Il ne répondit pas, je le prit donc pour un oui. Nous restâmes donc un moment en silence avant que j'entende une sorte de fanfare à l'extérieur, ce qui me donna une idée. Je pris sa main, et le tira de toute mes forces. Il me regarda d'un air incrédule et m'interrogea:

-Mais qu'est-ce que tu fais?

-Allez, lève-toi!

Il se leva doucement et se positionna devant moi, ses yeux encore rougeâtre à cause des pleures. Je lui pris sa main droite avec ma main droite, pris par la suite son poignet gauche et le positionna sur ma hanche, il compris exactement où je voulais en venir. 

-Es-tu sérieuse? dit-il un sourire aux lèvres.

Je le confirma d'un large sourire, posa ma main sur son épaule et commença ce slow improvisé dans un dortoir pour soldat allemand. Je dirais que si on m'aurait dit quand j'étais petite que je tomberai amoureuse d'un soldat ennemi qui s'apprête à partir dans un abattoir, je ne l'aurai jamais cru, pourtant, la vie est rempli de surprises.   

L'homme qui pleurait sur le trottoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant