On se rendit au bâtiment, devant lequel nous attendait Huppert. Nous voyant arriver, il accouru vers nous, arriver à notre hauteur, il discuta un moment avec Armand en allemand avant que l'on continue notre route et qu'Huppert continue sa course en sens contraire, je m'interrogea donc:
-Mais où il va?
-Chercher certain qui ne sont pas encore rentrer, c'est son boulot.
On arriva devant le baraquement et Armand me signe d'attendre à l'extérieur. J'attendis un bon quart d'heure avant qu'il pointe de nouveau le bout de son nez. Il était chargé avec son sac, son uniforme et tout se dont il avait besoin, un vrai soldat. Arriver devant moi, il prit quelque chose de sa poche dans sa main et me dit de fermer les yeux, je m'exécuta. Je sentis une chaîne se poser doucement dans ma main. Il me dit alors de rouvrir mes yeux et je vis un collier avec une chaîne d'or et un médaillon en forme de coquelicot. Je l'admiras un moment avant de le mettre à mon cou. Je le remercia d'un baiser et sentis à se moment mes yeux se remplir de larme. Celle-ci coulèrent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. Voyant ma tristesse, Armand me serra contre lui et me promis que tout irai bien. Mes pensés se bousculèrent dans ma tête, je me demandais pourquoi je l'aimais, qu'est-ce qui me rattachais tant à lui, pourquoi je pleurais alors qu'il est l'ennemi et bien d'autre question, bien sûr. Cependant, la peur qu'il ne revienne jamais prenait plus de place que ses questions. J'aurais tout fait pour qu'il reste, mais je n'y pouvais rien, ce n'était ni mon choix, ni le sien. J'aurai pu aller confronter Hitler en face pour qu'il le laisse tranquille. Son départ fut plutôt calme, malgré toute la douleur qui m'habitait, j'avais envie de crier au monde de cesser cette guerre acharnée. Ce fut la même sensation que si on m'arrachait mon cœur de sang froid, comme si avec lui, il avait apporter une partie de moi. La colère, la tristesse, la peur et bien d'autre émotion me bouleversait l'esprit, mais aucune émotion positive n'était de passage. En même temps, qui a t'il de positif dans cette situation.
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L'homme qui pleurait sur le trottoir
Romance"Un jour je passa sur le trottoir, comme à l'habitude, pour me rendre au bar de M. Desmonts. Sauf qu'un homme, un soldat, pleurait assis sur le trottoir." Elisabeth vit en France depuis toujours, mais malheureusement les allemands ont pris le villag...