🔷️Chapitre 17

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Pdv Cléophée

Stefano me dépose sur le canapé et je me prépare mentalement à ma remontrance en fermant fortement les yeux.

Et puis je l'ai cherché aussi...

- Ça ne sert crier sur toi puisque tu vas recommencer ce genre de crétinerie. Souffle-t-il.

Je sens le canapé s'enfoncer à côté de moi et j'ouvre les yeux pour ensuite fixer le prince.

- Il n'y avait plus rien dans le frigo et j'avais...

- C'est dans ta nature de te mettre toujours dans la merde ? C'est la deuxième fois que je t'ai sauvé la vie en dans la même soirée ! Me coupe-t-il dans une voix froide en  me fixant lui aussi.

Je décide de garder le silence et tourner la tête vers la télé. Je n'ai pas envie de me disputer avec Stefano, donc garder le silence est une excellente idée.

- En plus il t'a giflée ce co...

- C'est bon ! Je vais bien. C'est pas deux gifles qui va mettre fin à ma vie. Je rétorque en le voyant se lever.

- Je préfère de ne rien dire. Dit-il en touchant son épaule.

Il se met directement à grimacer. Je mets précipite et le regarde inquiète.

- Ça va ton épaule ?

- J'ai eu juste un coup de cette foutu bâton de fer. Je peux vivre. Réplique en prenant son téléphone.

- Montre moi. Je l'ordonne en croisant mes bras.

- Tu ne sens pas cette odeur de... Vomie ? Me demande-t-il en changeant de sujet et en reniflant l'air.

Je me mets aussi à sentir l'air puis je baisse ma tête vers mes baskets sales.

- C'est moi. Je vais me changer et quand je vais revenir tu me montreras ton épaule. Et ce n'est pas négociable. Je déclare en partant vers ma chambre.

Je l'entends souffler pendant que je ferme la porte de ma chambre. Directement j'enlève mes chaussures pour ensuite les mettre dans un sac en plastique. Je pars prendre une douche puis je mets mon jogging gris avec le haut qui va avec. Je me chausse d'une paire de chaussettes et sors ensuite de ma chambre.

Mon regard se pose sur le dos de l'italien et je constate qu'il s'est changé pour être confortable. Mon dieu, son dos musclé et sa peau lissante me donne envie de toucher. On dit que les hommes ont des jolies postérieure, eh bien, maintenant je vous crois. Mais avec son jogging qui ressemble vaguement au mien moule bien son... Bref.

- On profite de la vue ? Me demande-t-il en se retournant vers moi.

La discrétion n'est pas vraiment mon point fort.

Mon regard tombe sur son torse et je me force de ne pas faire une gaffe devant lui. Comme baver, pleurer ou passer ma langue sur mes lèvres.
J'ai envie de mettre mes doigts sur son torse et dessiner les contours de ses abdominaux. My god.

- Je ne... Bref assieds-toi sur le canapé. Dis-je en baissant ma tête pour cacher mon visage cramoisie.

Je l'entends rire et je me pince les lèvres en me maudissant de m'avoir comporter comme une adolescente en chaleur.

Il s'assit sur le canapé tandis que moi que je m'assieds à côté de lui .Il  tourne son dos vers moi et l'odeur du gel douche pour homme vient titiller mes narines. J'adore cette odeur ! Les parfums ou les gels douches des hommes ont toujours un petit truc en plus pour les rendre irrésistibles et surtout attirer les filles. L'odeur est divine ainsi envoûtante. Tout pour te faire perdre la tête.

Je pose délicatement ma main sur son épaule endolorie et je sens les muscles de Stefano se crisper sous ma main.

- Je te le dis, mon épaule va bien. Rouspète Stefano.

Lol ! Et moi je suis la fille cachée de la belle au bois dormant ! Ce genre de personne qui croit qu'on des aveugles aller tous vous faire fo**** ! Arrêtez de faire la personne dur et laissez-nous de prendre soin de vous. Ce n'est pas si compliqué à comprendre, n'est-ce pas ?

- Tu ne sais pas mentir Stefano. Ton épaule est rouge et gonflé. Je réplique en prenant la crème sur la table basse.

Il n'est pas un bon menteur avec moi. Même un aveugle peut le remarquer.

- Et puis tu m'as sauvé deux fois et je voudrai te remercier en... Occupant  de ton épaule. J'ajoute en appliquant le gel sur son épaule.

Je pose mon autre main sur sa nuque et je vois des frissons monter sur lui. Cela m'arrache un sourire.

Quand j'ai terminé mon travail il se retourne vers moi et me sourit pour me remercier.

- Je suis désolé de te rendre la vie dur. Je lâche, gêné.

- Tu sais quand t'es rentré dans ma vie méga ennuyante, ma vie est beaucoup plus animée. Dit-il en prenant une mèche de mes cheveux entre ses doigts.

Je regarde ma mèche enroulée sur son doigt et je constate que nous sommes vraiment approchés. Nous pouvons parler sans hausser le ton parfois, il me donne la main quand il veut et je ne proteste pas. Car il faut bien l'avouer que j'aime bien lorsque nos mains sont entrelacés. Nous faisons cette comédie devant les autres, pour montrer comment on s'aime (notez l'ironie)  mais la chaleur que sa main émet contre ma peau est apaisant. Chuut ! Ne dites pas cela à Stefano sinon il ne sentira plus son corps !

- C'est plutôt moi qui  doit être désolé. C'est moi qui a bousculé ta vie en venant chez toi et j'ignorais que tes parents te l'ont pas dit. Ajoute-t-il en lâchant finalement la mèche.

- Mais c'est trop tard maintenant. Nous devons un jour nous marier pour rejoindre nos deux nations puis je dois te donner un héritier ou plusieurs. On fait comme nos ancêtres, se marier de force pour notre nation. Je réplique en soufflant.

Et puis je voulais être comme Cendrillon. Avoir un prince charmant et l'aimer. Mais j'ai oublié que mes parents avaient un droit sur moi. J'étais fiancé depuis ma naissance et je l'ai appris depuis maintenant un mois. Et moi qui croyais que la vie est un rêve. Mes parents ont fait comme les ancêtres. Faire marier leur fille depuis la naissance.

- Mais peut-être nous... Nous pouvons être différents de nos ancêtres. Chuchote Stefano en mettant une mèche derrière mon oreille.

S'aimer ?
Je n'ai jamais entendu deux personnes qui étaient fiancé par depuis la naissance puissent s'aimer. Mon père et ma mère étaient différents. Ils s'aimaient vraiment. Mon père à trouvé l'amour de sa vie dans un petit restaurant à Aberdeen. Ce n'est pas comme nous. Il a eu sa chance de trouver l'amour de sa vie.

Mais est-ce que je suis prête à laisser Stefano me conquérir le cœur  ? Est-ce que je ne souffrirai pas à la fin ? Est-ce que j'ai des sentiments pour le prince d'Italie ?

Trop  de questions à répondre.

- Tu m'intéresses beaucoup Cléo. Me dit-il au creux de l'oreille.

Il dépose ensuite ses lèvres au coin de mes lèvres avant de se lever et partir.

Je le regarde partir dans sa chambre et je dépose ensuite mes doigts où il a posé ses lèvres. Mon cœur bat un peu plus vite et je m'affale sur le canapé en me remémorant ce qu'il vient de passer.

Je dois encore réfléchir sur nous. Si je ne tente rien, on va dire que je suis une peureuse.
Il y a toujours une distance entre les rêves et la réalité et cela s'appelle action.
Je comprends maintenant mieux cette citation que ma mère me l'a répétée sans cesse.
Je dois prendre des risques et si j'échoue, je sais que la prochaine fois j'éviterai ces erreurs.

Queen CléophéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant