Psychopathe

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Ca fait maintenant 6 jours que Jake est arrivé, et fort heureusement, je n'ai pas refait de rêve. Ma première séance avec le psy est aujourd'hui, et je n'ai pas vraiment envie d'être perturbée par un truc à la con. Par contre, meme si je n'ai pas peur de lui, ce psy m'a... intriguée. Mais s'il compte avoir une seule reponse de ma part à ses questions, il va falloir qu'il s'accroche. Elles risquent de ne pas lui plaire.

À peine assise sur son fauteuil (moche, qu'on se le dise) il me pose déjà LA question, tout en se léchant les lèvres. Dégeu.
-Alors dis moi, Émilie, as-tu deviné ce que je voulais dire par "Ce qu'un homme comme moi peut faire à une fille comme toi" ?
Je m'affale sur son fauteuil, croise les bras sur mon ventre et le regarde droit dans les yeux avec un petit sourire en coin.
-Vous savez ce que je pense ? Que vous n'avez pas lu mon dossier. Parce que si vous l'aviez fait, vous ne m'auriez pas posé cette question.
-Qu'est ce qui te fait dire ça ?
-C'est marrant. Vous ne vous intéressez à vos patients que quand vous savez que vous allez pouvoir les baiser. Littéralement.
-Pourquoi m'as tu affirmé que je n'avais pas lu ton dossier ? me demande-t-il en appuyant bien sur chaque mot.
-Parce que dans ce dossier, il y a écrit noir sur blanc la raison pour laquelle j'ai fait ce qui m'a amenée ici. Et si vous l'aviez lu, vous seriez passé directement aux vraies questions, parce que vous auriez su que j'avais bien compris que vous avez juste envie de me voir sous vous. En position de faiblesse, je continue en m'approchant de lui et en me penchant vers son oreille. Nue, sous votre corps, penchée sur votre bureau, haletant et criant votre nom, vous suppliant d'arrêter... je vois très bien à quoi vous pensez, et je peux vous affirmer que cela ne se passe que dans votre tete. Vous ne me toucherez jamais.
-La séance est terminée. Sors de mon bureau et va manger. On se revoit demain.
Je me redresse et quitte son bureau, un sourire aux lèvres. Au final, peut être que je ressortirai d'ici vivante. Ou alors je serais leur dernière "patiente" encore en vie. Cette pensée me fait rire, un rire glacial qui fait se retourner plusieurs personnes sur mon passage. Oui, c'est sur. Je les regarderaient tous crever.

Pendant le repas -je suis seule comme toujours, et j'observe les gens- j'ai remarqué que Jake me fixais depuis le début. Même si je ne le montre pas, jai très envie que mon rêve se réalise. Juste pour un soir. Je veux sentir ses mains sur mon corps, ses lèvres qui prennent possession des miennes et le sentir en moi. Je chasse bien vite ces pensées de mon esprit quand je vois qu'il s'approche de moi. Je le regarde longuement, avant de baisser la tête et d'attendre ses premiers mots sortir de sa bouche.
-Ça te plaît d'être seule ?
-...
-Tu sais, on risque de rester colocs longtemps, aucun patient n'a l'air déterminé à guérir.
-Alors ils ne t'ont pas dit... dis-je tout bas, en riant légèrement.
-Dit quoi ?
-Personne ne resort jamais d'ici.
-Qu'est ce que tu raconte ? Il y a plusieurs patients qui ont guérit ici !
-Qui ? Tu as des exemples physiques ? Ou tu as écouté bien sagement ce qu'on te disait ? Les gens qui sont ici n'ont plus de famille, plus de proches, plus personne à qui manquer. Ils disparaissent? Tout le monde s'en fout. Alors enlève toi de la tete que tu vas sortir d'ici. Tu vas mourir, comme tous les autres.
-Toi aussi je te signale.
-Non. Moi je vais m'en sortir. Et tu sais pourquoi ? Parce que je sais me défendre.
Comme preuve de ce que je dis, je lui plante mon couteau dans la main. Il pisse le sang, et je pars dans un rire satanique, démoniaque. Des infirmières accourent et m'attrapent par les bras pendant que je regarde Jake avec un sourire en coin. Le cri qu'il a poussé résonne encore dans mes oreilles. Je crois bien qu'à ce moment là, je ne me rends pas compte de ce qu'il va m'arriver.

Cela fait plusieurs heures que je suis dans le noir, les poignets et les chevilles attachés. Je ne panique pas, au contraire. Cette situation m'amuse, et elle m'amuse encore plus quand les lumières s'allument. Le psy entre, un morceau de tissus à la main. Il me le mets dans la bouche et me bâillonne.
-Mors dans le tissus. Ça t'évitera de faire trop de bruit en criant.
Je le regarde, une pointe d'incompréhension dans le regard, jusqu'à ce que je vois les électrodes. Je commence à rire (encore) et le regarde dans les yeux.
-Ca te fait rire ? Je vais te faire mal Émilie. Comme personne ne t'as jamais fait mal avant.
Pauvre con. Si tu veux vraiment me faire mal comme il m'a fait mal, il va falloir t'y prendre autrement. Je le regarde pendant qu'il met la puissance maximale et qu'il frotte les électrodes entre elles. Il a un sourire malsain sur les lèvres et me dit une dernière phrase avant de me les placer sur les tempes.
-J'espère qu'il t'avait fait saigner, salope.
Puis, plus rien.

À mon réveil, jai encore mes cris dans la tete, ma rage dans le ventre, et... le dos sur un matelas ? Mais qu'est-ce que je fous dans ma chambre moi ? J'aurais plutôt pensé qu'ils me mettraient dans une cellule, a meme le sol... je tente de me relever, mais une main bandée m'appuie sur la poitrine.
-Reste couchée.
-Ne me touche pas.
-Je te signale que c'est grâce à moi si tu es ici, et si Docteur Marvin as arrêté de te torturer.
-Quoi ?
-Jai supplié les infirmières de te laisser tranquille, et comme elles ne capitulaient pas, jai dis que je t'avais menacée de t'étrangler dans ton sommeil -et d'autres choses encore- et que tu t'étais juste défendue.
-Et elles t'ont cru ?
-Faut croire qu'elles sont plus connes qu'il n'y paraît.
-Ok. Bon maintenant lache moi et laisse moi dormir. Taré.
Il lève les mains en signe de capitulation et pars en direction de la salle de bain. Je m'endors assez rapidement, meme si j'ai extrêmement envie de le rejoindre dans la salle de bain. Et de lui écraser la tete avec la lunette des chiottes.

Hey ! J'espère que ça vous plait ! Si c'est le cas (ou meme si ça l'est pas) n'hésitez pas à me le faire savoir ! Merci de lire en tout cas, meme si vous êtes pas tres nombreux, ca me fait vraiment plaisir! Bisous 😘