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Après ma rencontre mouvementée avec le psy, on me montre ma chambre. Quand je rentre, je me rends compte qu'ils ont tout fait pour qu'on se sente en sécurité, alors qu'ils vont tout faire pour qu'on se suicide. Ça va être une ambiance chouette, je le sens déjà. Un homme balance mon sac sur mon lit et me pousse au milieu de la chambre.
-Tu range tes affaires, tu prends une douche et tu te change pour être dans la grande salle dans 10 minutes. Si t'es en retard, tu feras un tour dans la chambre d'isolement.
Qu'est-ce que j'avais dis? Chouette ambiance. Il allait partir, me laissant seule et toujours attachée.
-Eh débile ? Tu comptes me détacher un jour?
-Ne me parle pas comme ça. Je suis pas ton chien.
-Pourtant tu rappliques quand on t'appelle.
-Tu veux survivre ici? Alors ferme la.
Je ne réponds pas, me contente de sourire.
-Tu auras un coloc, continue-t-il en me détachant. Je ne l'écoute pas vraiment, je préfère penser à ce que m'a dit le psy. Eh tu m'écoutes ?
Je le regarde droit dans les yeux, d'un regard noir.
-Je te disais que tu aurais un coloc juste pour quelques jours. Il est bizarre, vous devriez bien vous entendre.
Je décide de ne pas répondre, je veux juste prendre ma douche. Il a fini de me détacher et m'annonce qu'il ne me reste que 5 minutes pour me préparer. Tant pis, je me changerais juste et je descendrais manger. J'ouvre mon sac et sors juste un jean et un t-shirt à manches longues et prends mes baskets. Je descend et jai 3 minutes de retard. L'infirmier qui sert le repas me regarde de travers quand je prends mon plateau et me dis sur un ton froid que je suis la dernière. Je ne réponds pas, j'en ai marre de répondre et prends l'assiette qu'il me tend. J'essaye d'identifier la nature de la viande en allant à une table libre mais n'y parvient pas. Ça a l'air carrément dégueulasse et je sens que ça va être comme ça tout le temps. Pourtant, quand je porte la première bouchée à mes lèvres, je me surprend à aimer cette chose. Et le fait de ne pas savoir ce que c'est ne me dérange pas au final. D'ailleurs ça n'a l'air de déranger personne, ils sont tous en train de manger (ou de se lancer la bouffe dessus). Tout en finissant mon assiette, je pense au mec qui va vivre avec moi. Je ne comprends pas pourquoi je dois être la seule à me taper un coloc, peut être qu'ils ont une dent contre moi. Cette remarque me fait rire, car je repense au gardien de prison à qui jai explosé les dents sur le lavabo de ma cellule. Ah, les bons souvenirs...
Je suis toujours en train de manger quand on pose une main sur mon épaule. Je me retourne vivement mais on me frappe avec un truc. Je m'écroule sur le sol froid et tente en vain de me relever. Je sens que je saigne de l'arcade mais ce n'est pas ça qui m'énerve le plus. On a osé me toucher. La personne qui m'a frappée m'attrape par la taille et m'emmène à l'extérieur du réfectoire. Il me tire dans les douches du personnel et me jette au sol, au milieu de la piece.
-t'étais en retard. On avait dit quoi pour les retards ?
-on avait dit isolement je pense.
-réponds moi sale pute ! On avait dit quoi ?
-Isolement.
-Ah bon ? On m'avais dit autre chose. Tu veux savoir quoi ?
-Non.
-Je vais te le dire quand même, dit il en se rapprochant de mon oreille. On m'a dit :" Sam, si elle est en retard, punis cette chienne". Et cest exactement ce que je vais faire.
Il commence à déboutonner son pantalon et j'en profite pour le frapper dans les couilles. Sam se tord de douleur et je balance mon poing dans sa joue. Il tombe au sol et je lui tape dans les côtes encore, et encore. Quand il commence à cracher du sang, je m'approche de son oreille et lui murmure "C'est qui la chienne maintenant ?" Avant de partir et de monter dans ma chambre.




Hey! C'est la première fois que j'écris et que je montre mon travail à d'autres gens, j'espère que ça vous plaira ! S'il vous plaît, si vous avez des remarques à faire, est-ce que vous pouvez les mettre en commentaire ? Ça m'aiderai beaucoup ! Bisous 😘

Psychopathe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant