Chapitre 17

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  Enfin le chapitre 17, désolée pour toute cette annonce, n'oubliez pas de lire le mot de fin !

Bonne lecture xxx


  Louis conduisait depuis une trentaine de minutes dans un silence de plomb, seuls les vrombissements du moteur l'entravaient tout en me berçant dans de doux balancements. Je n'aimais cependant pas cette atmosphère pesante entre nous depuis qu'il m'annonça que mon père m'attendait avec impatience. Je le nommais ainsi malgré le fait que je ne connaissais rien de lui et cela m'effrayait de le rencontrer après tant d'années. Mes esprits s'embrouillaient de centaines de questions à son propos, ils souhaitaient le découvrir tout comme ils le craignaient. Je savais qu'il détenait un certain rapport avec Harry et j'avais compris que ma relation avec ce dernier ne tirait pas de l'aléatoire, quelque chose se cachait derrière tout ça et je détestais ne rien comprendre.

-Depuis quand connais-tu mon père ? dis-je soudainement ce qui lui provoqua un léger sursaut.

Il mordilla sa lippe de réflexion et soupira sans pour autant m'adresser un regard :

-Il t'expliquera tout dans les moindres détails ne t'inquiète pas.

J'acquiesçai déçue de ne pas obtenir des réponses sur l'instant même mais préférai ne rien ajouter, me plongeant à observer les paysages qui défilaient par la vitre.

Le trajet dura encore une heure, à cause des bouchons de Vegas, à écouter les mélodies entraînantes de la radio jusqu'à ce que la voiture freinât dans un grand hangar et s'arrêtât complètement. J'observai le parking étonnement vide et Louis en profita pour venir m'ouvrir la portière. Je le remerciai d'un signe de tête et, attrapant ma main comme pour être certain que je ne m'enfuirais pas devant cette dernière ligne droite vers la vérité, il m'emmena jusqu'à la porte métallique au fond. Je tentai de me retirer de sa prise, le contact moite de sa paume ne me plaisait guère et me prouvait par la même occasion qu'il était stressé. Il accepta de me libérer et m'ouvrit l'accès qui déboulait sur un petit local avec un ascenseur. Mon myocarde accélérait sous l'afflux croissant de nos pas et la montée de l'ascenseur étage par étage jusqu'à atteindre le numéro six. Le pallier où nous arrivâmes était moderne et éclairé par les rayons lunaires des nombreuses baies transparentes qui donnaient sur la ville des pêchées aux immeubles tous fortement éclairés.

-Crystal...

Un bruit et une voix attirèrent mon attention, curieuse du nouvel arrivant qui connaissait mon prénom. Je croisai une paire d'yeux bleus plissés dont des rides fendaient la peau autour, des sourcils broussailleux se levaient en ma direction et un sourire chaleureux, quoi que crispé m'accueillit. L'homme portait un costume sombre qui serrait sa carrure assez fine mais pas moins intimidante. Ses cheveux poivre et sel se plaquaient sur son crâne en une mèche écrasée sur le front qu'il lissa de ses doigts une seconde avant de ne s'approcher de moi, restée tétanisée sur place.

-Qu-Qui êtes-vous ? bégayai-je bien que la couleur familière de ses iris ne m'était pas inconnue : nous avions les mêmes.

-Je suis Rick, ton père, prononça-t-il lentement comme pour m'aider à avaler l'information.

Je passai une main tremblante dans mes cheveux, mes orbes reluquaient cet homme avec insistance, se certifiant que celui-ci était bien mon géniteur.

-T-Tu, recommençai-je sans parvenir à achever ma phrase.

Il s'avança vers moi et posa ses paumes sur mes frêles épaules.

-Tu dois être complètement perdue et c'est normal, il pressa légèrement son appui, je vais tout t'expliquer car saches que tout ce que tu as vécu n'est pas dû au simple des hasards.

Novocaine H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant